posté le 01-09-2015 à 07:50:27

Marina (33).

 

 

Imaginez:

Marina et moi... 

 

Marina dégusta avec une évidente satisfaction, mon débordement d’amour.

Elle était de plus en plus excitée ; cela se voyait au niveau de ses tétons qui avaient presque troué son chemisier. Ils me semblaient énormes et déformaient le tissu qui souffrait en silence. Moi, j’avais hâte de partir, hâte de quitter le labo pour préparer ma soirée avec Serena. Mais ma jolie collègue me fit comprendre que je n’en avais pas encore fini avec elle. Je voulais garder quelques munitions pour l’éventuelle périlleuse nuit que je pourrais passer avec Serena.

Elle s’assit sur la paillasse et releva sa jupe, dans une position qui aurait enroué un ténor de la Scala. L’angle de ses cuisses frôlait les 160 degrés, un écart considérable qui aurait pu provoquer une luxation (1) au niveau du col du fémur. Marina me faisait peur avec ses yeux de succube (2). Sa voix un peu gutturale (3) me lança un ordre qui ne souffrait aucune discussion :

« Minou, viens laper ta maîtresse ! »

A vrai dire je n’aimais pas trop explorer, avec ma langue, ces grottes biologiques, mais je lui devais bien ça. Je me retrouvais accroupi entre ses jambes regardant presque avec dégoût quelques stalactites (4) roses qui semblaient fondre et laisser couler, au goutte à goutte, un liquide opalescent qui n’avait pas le goût du sirop d’érable. Mais deux minutes plus tard, je crus qu’elle voulait m’assassiner, car ses jambes, étau de chair, se refermèrent violemment sur ma tête, comme pour m’étouffer ou me décapiter. En même temps, elle poussa un cri qui dut être entendu dans la salle des professeurs et aussi dans le bureau du principal. J’étais gêné, car son orgasme arrosa mon visage d’une buée gluante : j’ignorais que Marina fût une femme-fontaine !

Et Roger, le squelette, qui nous regardait, ne broncha pas.

Elle en voulut encore, mais moi je dis « STOP  » ! Je voulais réserver le reste de mon capital séminal à Serena, en supposant qu’elle fût d’accord. Pendant que j’essuyais mon visage avec du papier filtre douteux, trouvé sur la paillasse près d’un bac en plastique contenant huit cuisses de grenouille baignant dans du sérum physiologique, Marina se colla à moi dans un moment de tendresse, étonnant chez elle. Parfois, certainement à cause de ses hormones capricieuses, elle retrouvait la douceur et la faiblesse des femmes comme je les aimais. Je me penchais au-dessus de l’évier en faïence blanche qui contenait huit béchers avec un agitateur et une micropipette, pour me rincer le visage. Une forte odeur de formol s’insinua dans mes narines et vint taquiner mes amygdales ; une odeur caractéristique des endroits où l’on conserve des cadavres, ici de grenouilles.

Il était 13h50 et les cours allaient commencer. Je profitais d’un moment de faiblesse de Marina pour lui reposer toujours la même question :

« Mais pourquoi ce squelette s’appelle Roger ? »

Je ne m’attendais à aucune réponse et pourtant elle me dit :

« Ce squelette m’a été offert par Roger, mon regretté mari ! Les crédits que l’on nous attribue en SVT ne sont pas suffisants pour en acheter un ».

C’était une justification bancale, mais cela pouvait expliquer pourquoi, au moment de l’orgasme, elle criait toujours:

« Roger, oh, Roger !» …


A suivre


Notes :


1- Luxation : déplacement des os d'une articulation

2- Succube : démon qui, selon des croyances populaires, prend la

forme d'une femme pour séduire les hommes durant leur sommeil.

3- gutturale : rauque, qui  a rapport au gosier.

4- stalactite : concrétion calcaire en forme de colonne qui descend de la voûte des cavités souterraines.



 


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posté le 25-08-2015 à 08:44:18

Marina (32).

 

Avec Marina, j'aurais aimé être un eunuque,

de temps en temps...

 

Le lendemain matin, je filai à la poste pour envoyer à mon ami de Marseille, les prélèvements d’os et de poils appartenant apparemment à Roger, feu le mari de Marina. Les résultats seraient longs à obtenir car la filière utilisée pour l’analyse ADN n’était pas tout à fait officielle.

J’eus toute la journée pour préparer ma rencontre avec Serena. Comme un parfait homme de ménage, j’astiquais de fond en comble mon appartement et je changeai les draps de mon lit, au cas où elle succomberait à mon charme fou…Le jour tant attendu était enfin arrivé. J’avais maintenant une vision assez claire de la situation et je comprenais enfin les liens qui existaient entre les différents protagonistes de cette pénible affaire.

La réaction brutale de Marina concernant son aversion pour les visages légèrement barbus, m’arrangeait finalement et je décidai de ne plus aller la voir. A 10h30, la sonnerie du téléphone me tira d’une léthargie bienfaitrice qui m’aidait à compenser mes insomnies nocturnes. Le nom de Marina apparut sur l’écran de mon combiné. Je ne décrochai pas. L’appel fut répété une dizaine de fois jusqu’à onze heures. Finalement, excédé, je me décidai à répondre pour lui signifier une rupture définitive. A l’autre bout du fil, Marina pleurait. Je ne savais plus quoi faire ; j’avais le cœur sensible et les neurones généreux. Elle voulait absolument que j’allasse la rejoindre dans son labo pour tout m’expliquer, disait-elle. Que faire ? J’acceptais finalement de la rencontrer pour percer cet abcès qui grossissait et qui devenait douloureux pour nous tous. Elle me remercia mille fois ; ce n’était plus la Marina, forte et hautaine que je connaissais, mais je me méfiais quand même, connaissant la perfidie de certaines femmes. Pour lui montrer que tout était fini entre nous, je ne rasais pas mon visage pour qu’elle n’eût pas de tentation sexuelle envers mon corps d’apollon (1).

A treize heures, j’étais dans son labo. Elle était gênée et malgré ma petite barbe, elle colla sa bouche sur la mienne. Je voulus, immédiatement, la repousser, mais j’attendis deux secondes de trop. Deux secondes, c’était le temps nécessaire pour que se mît en marche tout un processus hormonal qui aboutit à une raideur que je ne parvenais plus à contrôler. C’est qu’en même temps, je sentais sur ma poitrine, les seins de Marina, que j’avais déjà entrevus en arrivant, grâce au décolleté généreux de sa blouse blanche, qu’elle avait diaboliquement entrouverte. J’eus une pensée émue pour Adam, le pauvre, incapable de résister à Eve. C’est que, pour m’achever complètement, elle glissa sa main entre nos deux ventres collés, pour tâter, en experte, ce qui n’était plus une molle quenelle. J’étais perdu, avant que de combattre (2).

Je ne sais pas pourquoi, les femmes aiment tant s’accroupir devant un homme. C’est ce que fit Marina. Moi, j’étais déjà dans un autre monde, noyé dans de la barbe à papa parfumée au sirop d’érable. Je sentis mes jambes se ramollir et une vibration naquit dans mes talons, pour se propager vers mes cuisses et aboutir violemment dans ce magnifique organe que n’ont pas les eunuques (3). La lance d’incendie projeta par saccades, dans sa bouche, un élixir gluant précurseur de la vie…

Roger, le squelette, nous regardait. Je l’avais oublié celui-là !...



A suivre


Notes :


1 : Apollon: très beau jeune homme.

2 : « Avant que de combattre ils s'estiment perdus. »

Le Cid (Acte 4, Scène 3)  de Pierre Corneille.

3 : Eunuque : Homme qui a été castré. Autrefois, gardien du sérail, d'un harem.


 


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1. La Rousse  le 27-08-2015 à 19:39:10

Bonsoir... Alain ?

Dis voir, toi tu n'a pas ton cerveau dans ton slip, mais un sexe à la place du cerveau...

J'avais lu un article qui disait qu'un homme pense au sexe, en moyenne toutes les 28'mn, vas y mon pote, t'es bien dans la norme lol smiley_id239885

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posté le 18-08-2015 à 10:17:02

Marina (31).

 

Nostalgie: Christiane et moi,

il y a quelques années.

(J'espère qu'elle ne lira pas mon blog).

 

Dans la salle de bains, je repérai bien vite la tablette en verre suspendue à un mur. Elle supportait un rasoir électrique, d’une apparence neuve et de marque Philips. Je redoutais que Marina ne l’eût nettoyé de fond en comble. A droite du lavabo se trouvait une boîte de mouchoirs en papier, côtoyant, dans un désordre minutieux, des tubes de crème hydratante, un shampooing antipelliculaire et un petit flacon de parfum Shalimar de Guerlain. Je fus plongé un instant dans un bain de nostalgie et j’en vins à oublier ma « mission ». Shalimar, c’était le parfum de Christiane, une femme que j’avais connue et aimée, il y a bien des années. Elle représentait l’époque des « amours parfumées ». Elle était veuve, brune, piquante et son tour de poitrine, 95B, me faisait rêver. Pour me faire souffrir, je dévissais le bouchon du flacon arrondi et alors, jaillirent vers mon nez, des milliards de molécules odorantes, qui, un instant, me firent voyager dans le passé. Notre « histoire » finit mal…

Je secouais ma tête, comme un chien qui s’ébroue, pour revenir à mon présent. Minutieusement, je démontais le haut du rasoir électrique et sur un mouchoir en papier, je secouais l’appareil pour en faire tomber les poils de la barbe de Roger. « Bingo ! », il y en avait beaucoup. Je pliais en quatre le mouchoir et je le glissais dans la poche de mon pantalon. Après avoir tout rangé, je regagnais le salon où m’attendait Marina.

« Tu en as mis du temps ! » me reprocha-t-elle.

Et en même temps, sa main caressa ma joue.

« Oh, mais tu ne t’es pas rasé ! » cria-t-elle.

Presque craintif, je balbutiais une excuse :

« Tu sais, les rasoirs électriques me donnent des boutons. »

Elle devint comme folle. Elle eut une réaction disproportionnée :

« Mais tu te fous de moi ! Dégage, dégage ! » hurla-t-elle.

Apparemment, elle avait un problème grave avec les poils masculins. Cela me rappela une élève que j’avais eue il y a bien longtemps et qui avait un orgasme chaque fois que je parlais de poils (heureusement pas très souvent).

J’avais l’impression d’avoir devant moi, une furie (1) échappée d’un asile d’aliénés et je pensais à ce que devait subir le pauvre Roger, feu son mari… Elle me désigna la porte avec son index droit, qui se transforma, dans mon imagination, en une épée acérée. Je sortis bien vite, comme rassuré d’avoir échappé à un danger mortel. Chez moi, je téléphonais à mon ami de la fac des sciences de Marseille pour l’informer que j’avais récupéré deux échantillons pour l’analyse ADN : la poussière d’os du squelette et les poils de barbe de Roger. Il me demanda de tout lui envoyer en recommandé. Puis j’entrais en contact avec Serena (celle qui avait incendié l’entreprise des portemanteaux Solido) pour tout lui raconter. Elle me parut inquiète et angoissée. Je lui proposais de venir chez moi le lendemain et je mis une bouteille de champagne « Veuve Clicquot » dans le réfrigérateur…


A suivre



Notes :


1 :Antiquité : chez les Romains chacune des trois divinités vengeresses de la mythologie latine.

• les furies rendaient fou celui qu'elles poursuivaient. 

• les furies avaient des serpents en guise de cheveux.


 


 


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posté le 11-08-2015 à 10:22:20

Marina (30).

 

 Marina et moi version soft...

 

J’avais donc prélevé de la poussière d’os sur le tibia de Roger, le squelette, qui se trouvait dans le labo de Marina. Mais pour savoir, par un test ADN, si c’était bien celui de son mari, je devais chercher des indices lui ayant appartenu de son vivant.

Je me pointais, peu rassuré, chez Marina vers vingt heures. Décidément, de jour en jour je découvrais des facettes peu rassurantes de sa personnalité. Je savais qu’elle était érotomane et certainement aussi nymphomane et manipulatrice, mais je pensais à présent, qu’elle était, en plus, criminelle. Sa maison devenait pour moi, inquiet professionnel, un lieu hautement improbable.

Quand elle ouvrit sa porte, j’oubliai, un instant, que j’avais affaire à une dangereuse psychotique ; je la trouvais belle et sexy et déjà je salivais en pensant à la nuit que j’allais passer avec elle. Elle m’accueillit avec un baiser sur la bouche, un de ces baisers plus chaud que l’Etna, avec une langue aussi agile que les sabres des soldats napoléoniens. Elle savait provoquer en moi, une tension palpable aussi dure que du vieux bronze chinois et mettre en marche la machine qui fabriquait ma lave bouillonnante et prête à jaillir. Bref, elle me « tenait » par le sexe !

Elle était assise à côté de moi, sur le canapé, et sa belle cuisse découverte me transmettait déjà la chaleur de son corps. J’en perdais mes repères et j’oubliais alors ma « mission » et ses dangers. Elle me proposa un apéritif, whisky, pastis ou martini. Je choisis le moins fort pour garder des neurones à peu-près présentables. Sur la petite table basse en verre, en face de nous, elle avait garni des petites assiettes avec des soufflets à la cacahouète, des noix de cajou et des crackers au fromage. Tout ce que j’aimais ! Mais derrière mes sourires de façade, je cherchais où je pourrais trouver, dans cette maison, des traces biologiques de Roger. Cela ne m’empêchait pas de faire voltiger ma main un peu partout sur son corps. Elle se laissait faire, en gloussant comme une nymphe timide. Entre deux gorgées d’apéritif et deux crackers Belin, elle m’avoua que pour oublier le drame, elle avait jeté toutes les affaires de Roger et même ses lettres d’amour. Les pistes s’effilochaient une à une : la salive sur les enveloppes, les cheveux sur les vêtements…etc.

Je me demandais alors si cette soirée était vraiment une bonne idée. Un peu quand même, oui, car sa main avait commencé un travail minutieux sur mon archet si sensible qui n’attendait que cela : frotter les cordes du violon de Marina… Un violon qui chuintait des mélodies peu catholiques à ne pas faire écouter à des oreilles chastes. Par un hasard, programmé par le destin, Marina caressa mon visage et s’exclama :

« Oh, tu ne t’es pas rasé ! Je déteste ça ! »

C’est vrai que j’avais une petite barbe de deux jours qui se voyait à peine. Mais Marina, têtue comme une mule ménopausée, ne voulut plus continuer nos petits jeux coquins.

« Il faut te raser ! » me dit-elle avec un air dégoûté .

Une lubie de plus à ajouter aux exigences de Marina qui en avait déjà beaucoup. Ma libido commençait à prendre l’aspect d’une glace à la vanille qui fondait au soleil et mon archet acquérait la mollesse des élastiques en caoutchouc des îles. Je trouvais là une occasion de fuir :

« Bon, puisque tu l’exiges, je retourne chez moi pour me raser ! Je reviendrai dans une heure si tu le souhaites. »

Marina répondit :

« Idiot, tu n’as qu’à aller dans la salle de bains et te raser avec le rasoir électrique de Roger que j’ai gardé en souvenir ! »

Marina ne se doutait pas qu’elle venait de commettre une erreur fondamentale…


A suivre


 


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posté le 03-08-2015 à 10:12:54

Marina (29).

 

Vive l' ADN

ou

Acide DésoxyriboNucléique

(c'est plus facile à dire) 

 

De toute évidence, Roger n’était autre que le squelette du mari de Marina. Par conséquent, il n’avait pas trouvé la mort dans l’incendie de son usine de portemanteaux. Il était décédé ailleurs et probablement assassiné par sa femme. On ne retrouva pas le cadavre sur le lieu du drame, car en fait il était certainement resté à son domicile. Marina avait dû tuer son mari et pour se débarrasser de son corps, elle l’avait fait dissoudre dans de la soude, probablement dans sa baignoire. Elle avait dû reconstituer le squelette, pour le transporter ensuite dans son labo, au collège.

Quelle cruelle vengeance ! Le mari de Marina, assistait, par l’intermédiaire de son squelette, à tous les ébats amoureux de son épouse. Et elles étaient nombreuses ses parties de « jambes en l’air »...

Il fallait d’abord que je fusse sûr que le squelette du labo était celui de Roger, le mari de Marina. Seul un test ADN pouvait le prouver. Avec le scalpel que je trouvai sur la paillasse, je grattais le tibia de ce pauvre Roger. Je recueillis la poussière d’os sur un morceau de papier filtre. Quand j’en eus une quantité suffisante, je pliais le papier en quatre et le plaçai dans la poche de ma veste. Ouf, c’est à ce moment-là que Marina revint dans le labo, en me disant :

« Chéri, il faut que tu files, les élèves vont arriver ! »

Ce « chéri » me fit froid dans le dos. Elle me poussa dehors, après m’avoir embrassé sur la bouche et titillé ma langue avec la sienne chaude et baveuse.

Mais que faire de cette poussière d’os ? L’apporter à la police ? Et si je m’étais trompé ? Je ne pouvais pas accuser quelqu’un sans de réelles preuves. J’avais un ami qui travaillait à l’une des facultés des sciences de Marseille ; lui, pouvait certainement savoir à qui s’adresser pour effectuer le test ADN.

Chez moi, je lui téléphonais et il fut heureux d’évoquer les frasques de notre jeunesse. Cependant, je lui racontais toute l’histoire de Marina et les craintes que je nourrissais à son sujet. Il me refroidit un peu en me disant :

« Oui, mais il me faudrait un élément de ton Roger vivant, comme des cheveux, de la salive, du sang, du sperme…, pour que l’on puisse comparer les deux ADN. »

Où allais-je trouver tout ça ?

Presqu’avec effroi, je compris que je devrai aller faire un tour dans la maison de Marina. Il fallait que je jouasse avec elle, la comédie du collègue amoureux. Je lui laissais un message sur son portable, presqu’une déclaration d’amour à laquelle, je pensais, elle ne serait pas insensible. Elle me répondit, quelques minutes plus tard, en me disant qu’elle m’attendrait, le soir même chez elle, vers vingt heures et que j’avais intérêt à «assurer».

Le sort était jeté : je craignais surtout que le labo ne s’enrichît d’un deuxième squelette prénommé « Alain » (mon prénom)…


A suivre

 

 


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