Je suis Victor, le clown du cirque Armara. J’ai un succès fou sur la grande piste et tout le monde m’adore et rit de moi. Je devrais donc être heureux, mais je ne le suis pas, car je suis un clown nain de 1m35 de haut. Tout le monde m’aime, sauf Juliette, la jolie équilibriste qui fait battre mon cœur. Souvent, lorsque j’ai terminé mon numéro, je la regarde, caché derrière le rideau, marcher sur le fil à dix mètres de haut. Et mon cœur bat, bat, d’amour et de crainte, car ce qu’elle fait est si dangereux…Et lorsqu’elle a terminé et qu’elle quitte la piste en courant, elle ne me voit même pas lorsqu’elle passe près de moi. Elle va rejoindre Lucien, le beau et grand lanceur de couteaux. Elle se jette dans ses bras et l’embrasse avec fougue. C’est pour cela que je suis un clown triste : je suis nain et en plus elle se moque de moi, j’en suis sûr. C’est un drame que d’être amoureux d’une femme qui vous déteste ! Depuis quelque temps, je ne me sens pas très bien, j’ai souvent des malaises et aussi des vertiges. Dans une petite ville, je suis allé voir un médecin qui m’a examiné sous toutes les coutures ; il m’a aussi pesé et mesuré. - 1m40 ! me dit-il presque avec ironie. Je le regarde, étonné : - Vous êtes sûr, docteur ? Je mesure seulement 1m35 ! Avec une petite moue d’impatience, il me remesure : - C’est bien ça, 1m40 ! Lorsque je regagne ma roulotte, je comprends mieux maintenant pourquoi mes vêtements semblent avoir rétrécis au lavage. Aurais-je grandi à mon âge ? Presque trente cinq ans ! J’ai acheté un mètre métallique pour me mesurer, jour après jour et effectivement je grandis régulièrement. Armando, le directeur du cirque me regarde depuis quelque temps, d’une drôle de manière. J’ai été engagé comme clown nain et c’est ma très petite taille qui a fait mon succès. Maintenant pour faire mon numéro, je suis obligé de tricher pour paraître plus petit, mais c’est de plus en plus difficile. Le temps passe et je sens comme un malaise autour de moi. Je mesure maintenant 1m60 et je crois qu’on ne peut plus me qualifier de nain. Les jours passent et je crains le pire. La jolie Juliette m’a regardé l’autre soir et ma gratifié d’un petit sourire. J’étais fou de joie. Je me réveille un matin et j’ai l’impression que j’ai encore grandi durant la nuit. Avec angoisse je me mesure : 1m78, je suis fichu ! Sous la porte quelqu’un a glissé une lettre. Je n’ose pas la décacheter. Et pourtant je la lis. C’est le directeur du cirque qui m’écrit pour me dire que je suis licencié et que je dois quitter ma roulotte discrètement et le plus vite possible. Je m’y attendais. Un peu plus tard, une autre enveloppe est glissée sous la porte. Une lettre de Juliette qui me dit qu’elle est malheureuse avec Lucien et qu’elle voudrait me voir. C’est la joie ! Tout le monde dort encore, il fait nuit et je décide d’aller boire un café sur la place du village. Tout mon corps baigne dans une douce euphorie et je m’attarde dans ce petit bar si confortable. Je traîne ensuite dans la grande rue du village en me regardant dans les vitrines des deux seuls magasins. Je me trouve beau et si grand... A mon retour, je constate avec effroi que le cirque a disparu. Les roulottes sont parties vers une autre ville. Je crie : - Juliette, je t’aime ! Et je suis malheureux. Je ne suis plus le clown nain triste dont elle faisait battre le cœur. Je suis devenu un homme normal, comme tous ces malheureux que je vois autour de moi, qui n’ont pas de Juliette, qui n’ont pas cet espoir qui fait vivre et qui nous fait grandir.
Prof83.
En hommage à tous les professeurs, des clowns modernes, obligés de faire du spectacle pour intéresser les élèves...
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Commentaires
on a eu une frayeur ce soir au pavillon des individus qui se sont introduit chez nous dans les garages, les portes etaient grandes ouvertes ! la police et tout sont venus.. pour verifier mais y avait plus personne je te dis pas la peur surtout que j'etais chez ma copine jakline pour prendre le thé ! ma mèrea flippé sa race c'est moi qui te le dit...
bon ce soir elle a encore peur, mais je pense pas qu'ils reviennent.. ont du voir qu'il n'y a rien à prendre.. ça m'a tué ça manquait plus qu'un truc pareil tiens... bon je vais dodo, un bizou et une bonne nuit alain et gros bibi FLO
Très jolie histoire ! enfin, tu réécris.... Chouette !
je te souhaite un bon dimanche.
Bisous
comme quoi on est jamais satisfait !!!moi je rale car il pleut et dans le désert c'est la mort s'il ne pleut pas !!première pensée positive de la journée lol
être prof c'est une responsabilité mais parfois une seule réussite c'est super bon dimanche
coucou alain, ici la calobra glagla.. ce matin quand j'ai ouvert punaise ça s'est rudement rafraichit ça va pas du tout lol. on a eu un peu de flotte en fin d'am hier, et donc... il ne fait plus aussi beau un brin enervant...
bon ce matin je termine mon menage et je me lave les cheveux et tout le cinéma, quelle corvée ça aussi, surtout qu'ils sont longs, trop longs faut que j'arrive à aller les faire couper , mais j'hésite tellement peur de regretter ! car l'été ma natte est bien agréable sinon je crève de chaud et si je les coupe je ne pourrai plus faire de natte ! soucis !!!!
voilà je te souhaite un bon dimanche et te fait un gros bibi, bonne balade, nous gouter au pavillon cet am.. je t'embrasse alain , bibi FLO
A Gaby.
Merci pour ton com. Beau temps dans le Var cet après-midi.
Bonne soirée.
Bonjour
Une belle histoire, qui en dit long sur la vie que nous menons, et qui résume bien la vie de tout un chacun.
Très belle journée ,douceur printanière, sur le golfe du Lion.
Bonne journée
ah jolie l'histoire ! comme quoi la beauté ne fait pas le bonheur hein on se tue à le dire aux gens mais la plupart n'en tienne pas compte ! mon fils le premier s'attache trop au physique, je me dis qu'il est jeune et qu'il changera.. enfin j'espère !
j'aime la chute... des profs clowns !!!!!
bon pas trop la forme pourtant il fait beau c'est bien agréable.. je te fais un gros bibi , passe une bonne journée , bonne balade au port, bizou alain FLO