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Je fais comme ça avec mes mains,

Pour lui montrer combien je l’aime.

J’écarte les bras, je ne peux plus.

Elle fait la moue et dit « c’est tout ? »

Je la regarde, elle est si belle

Et ses yeux, des feux d’artifice,

Eclairent les instants que je passe

Avec elle. Yeux mi-clos parfois,

D’où fusent à foison des paillettes,

Dont les couleurs changeantes me soûlent,

Autant que la douce liqueur

De ses lèvres, fontaines d’alcool.

Je me force pour lui dire des phrases,

Autres que « je t’aime », « tu es belle »,

« Tu es ma vie », « mon amour à moi ».

Vocabulaire qui rétrécit,

Quand grandit mon amour pour elle.

A la limite être muet,

Pour ne parler qu’avec mes yeux,

Ou caresser comme un aveugle,

Sa peau hérissée qui frissonne.

Et puis vient l’instant du départ,

Alors je dis « tu m’abandonnes ? »

Elle sourit et dit à mi-voix :

« Chéri, je reste encore un peu. »

Moment magique, doux, parfumé,

Trop bref moment volé à elle.

« Je dois partir, il se fait tard. »

Elle me regarde, l’air ennuyée ;

Je n’ose encore la retenir,

Je tiens sa main pour qu’elle comprenne,

Que son départ me prive d’air

Et je lui dis comme d’habitude :

« Tu reviens quand ? », elle me sourit

Et elle répond : « je ne sais pas. »

Terrible doute et je divague :

M’aime-t-elle autant que je l’aime ?

                                                          Prof83.