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Et plusieurs fois elle répéta :
- Paulo, je t’aime Paulo.
Je courus dans la cuisine pour aller regarder par la fenêtre qui donnait dans la coursive. Ce que je vis alors m’embarrassa : une jeune femme en micro-jupe, au ras des fesses, penchée sur la rambarde. Elle ne portait pas de culotte ou peut-être seulement un string-ficelle qui avait rétréci au lavage. Mon Dieu, qu’elle était vulgaire cette fille, une vraie demi-pute. Mais comme elle était sexy ! Elle communiquait avec Paulo, son mec, un taulard peu bavard, dont le cerveau était resté au stade embryonnaire et qui avait un QI incertain. Un QI non mesurable avaient dit les psychologues. Paulo ne disait rien. Il se contentait de regarder l’entrecuisse de sa meuf*. Ses yeux, comme une caméra, enregistraient des images dans son petit cerveau. Des images qu’il se repassera, le soir dans les toilettes, quand il sera seul…Ah, ces femmes, quelle merveilleuse invention du diable. On ne dira jamais assez la fonction hautement sociale des femmes dans les prisons. Je sus plus tard qu’elle se prénommait Lola. Mais mon problème à moi, mon angoisse, c’était que mon cours, au lycée, commençait à quatorze heures. Je devais passer derrière elle et traverser la coursive. Quelle attitude adopter ? Lui dire bonjour ? L’ignorer ? Heureusement qu’elle était pressée. Elle lança un paquet de cigarettes à Paulo et fila comme une taupe, pressée certainement d’aller tapiner…
*Un mot qui n’existait pas à mon époque…
A suivre…
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à suivre!!!