Jean-Paul Sartre.
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A 14h j’avais une 1ère S, avec des élèves qui faisaient semblant d’être sérieux. Une bande de lécheurs pas possible. C’était la belle époque : pas de portables, pas de lecteurs mp3. Le diable n’avait pas encore fait son apparition dans les établissements. Ce jour-là, mon cours portait sur « le centre d’inertie d’un solide », c’était de la physique et je me surpris à penser de temps en temps à son physique à elle…
A la récré, la prof de philo me mit le grappin dessus et m’entraîna vers les fauteuils bleu-pétrole de la salle des profs. On avait l’habitude de parler ensemble. Elle était brillante, avait un QI démesuré, agrégée de philosophie et divorcée. J’aimais bien la taquiner. Elle restait dans la norme des penseurs historiques et moi j’essayais de détruire toutes leurs théories. J’étais libre et pas inféodé à un carcan imposé par la dictature des idées reçues.
« Tu fais quoi à 17h ? » me dit-elle à la sonnerie de la fin de récré. Moi, comme un débile profond atteint de méningite aiguë, à qui on explique les bases de la mécanique quantique, je répondis « heuuu… ». Elle me regarda sans étonnement, car elle me connaissait bien et elle ajouta avec un demi-sourire : « si tu veux on pourrait aller boire un verre à la fin des cours ». Elle était très intelligente cette prof-là, mais moi, je n’avais qu’une idée en tête, qu’une obsession : aller admirer les fesses de la meuf de Paulo, penchée sur la rambarde de ma coursive…
A suivre...