VEF Blog

Titre du blog : Professeur.
Auteur : prof83
Date de création : 28-01-2008
 
posté le 12-01-2013 à 09:36:07

Grasse (21).

Non !

Ce n'est pas la bouche

de Madame Coqualo.

Toute la nuit j’ai regretté mon inertie vis-à-vis de Lola. Mais qu’espérais-je retirer de cette situation ? Que Lola me viole dans le hall d’entrée de l’immeuble ? Je l’aurais fait monter discrètement chez moi, par les escaliers pour éviter Monsieur Coqualo qui devait être la réincarnation d’un maton des années vingt, pour ne pas tomber sur sa femme, sorte de fouine, toujours à la recherche d’un bon coup, pour éviter Monsieur Gédebras, le manchot, qui voulait organiser un tournoi de volley. Seul Monsieur Laderovitch, l’Alzheimer de l’immeuble, ne me faisait pas peur.

Et comme un pro-ermite, je passais la nuit seul en imaginant tous les trésors de Lola…

Le lendemain, vers 12h45 je commis une imprudence fatale.

12h45, c’est un moment calme en général. Les gens n’ont pas tout à fait fini de déjeuner, Mademoiselle Belœil n’est pas encore sortie pour promener son chien et Monsieur Coqualo sommeille en cuvant le vin qu’il a bu à midi. Je tentais donc une descente vers le front en supposant que mes ennemis ne reprendraient pas de sitôt la bataille.

Arrivé au rez-de-chaussée, près du local des poubelles, je tombais nez à nez  avec Madame Coqualo qui me sourit en découvrant ses dents de louve et en passant sa langue sur ses lèvres siliconées, signe évident d’une promesse  obscène.

« Mon compte est bon ! » pensais-je, quand d’une main virile, elle me poussa à l’intérieur du local où planait une odeur de sardines en décomposition bien avancée. Madame Coqualo s’esclaffa :

«  Tiens, ça sent comme à la morgue de Tananarive ! »

Et sans plus attendre, elle, avide poisson-ventouse, colla sa bouche sur la mienne et sa langue-marteau-piqueur s’activa sur mes papilles. Jamais je n’avais été embrassé comme ça. Elle connaissait bien son affaire, Madame Coqualo, car en deux minutes j’eus l’impression que la tour Eiffel avait poussé entre mes jambes…Avec sa main droite, elle vérifia la dureté de mon anatomie. Elle sembla satisfaite et elle s’accroupit devant moi, dans une position qui faisait remonter sa jupe sur le haut de ses cuisses et qui m’offrait un spectacle plus qu’affriolant. Sa main dégagea l’objet de ses désirs avant que sa bouche ne l’engloutît. Je ne pouvais, que la laisser faire et je dois l’admettre, ma situation était plus qu’agréable. Finalement, même en pensant à Mademoiselle Belœil qui, la pauvre, était aussi sexy qu’un cadenas de prison, je ne pus retarder le jaillissement de ma lave brûlante dans la bouche de Madame Coqualo, qui avala tout avec un bruit de lavabo bouché.

Elle me demanda de sortir le premier du local à poubelles et je me dis, que malgré les odeurs, dorénavant, j’irai plus souvent jeter mes ordures à 12h45 en espérant la rencontrer, elle, non pas Lola, mais Madame Coqualo…

En sortant de l’ascenseur, je rencontrais Monsieur Gédebras, le manchot, une feuille de papier dans son unique main et qui voulait m’inscrire à son tournoi de volley de samedi en quinze. J’acceptais, encore déboussolé par ces sensations étranges provoquées par Madame Gorge-Profonde (1)…

A suivre 

Notes :

1 : Madame Coqualo, en fait, en hommage à un film des années 70 et intitulé « Gorge profonde ».

Gorge profonde (Deep Throat) est un film pornographique américain de 1972 écrit et réalisé par Gerard Damiano  et mettant en vedette Linda Lovelace (pseudonyme de Linda Susan Boreman).

C'est l'un des premiers films pornographiques à comprendre un scénario, un développement des personnages et des normes de production relativement élevées. Gorge profonde devient même un succès public et lance l'ère du porno chic bien que le film soit interdit dans certaines régions et soit l'objet de procès pour obscénité.