Une ruelle de Grasse.
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J’entrais donc dans la salle de bains en n’imaginant même pas ce que j’allais voir. Mademoiselle Belœil, la vieille fille, vierge certifiée conforme par le bureau de vérification intime de la ville de Grasse, était debout, adossée sur le lavabo qui soutenait son corps. Elle avait soulevé sa jupe dont elle maintenait le bord, avec sa main droite, au niveau de sa taille. Sa culotte noire baissée arrivait au niveau de ses chevilles et ses jambes légèrement écartées dressaient un tableau des plus déroutants. C’est que, accroupie à ses pieds, Madame Coqualo, le visage entre ses cuisses, broutait son gazon avec sa langue quasi bifide, comme une innocente brebis affamée. On a beau être blindé comme les chars de la guerre 39-45 ou protégé par une armure en acier chromé de chevalier, qui résiste aux crachats nocifs des élèves, il y a des spectacles qu’on ne devrait pas voir !
J’allais sortir discrètement de ce lieu malsain, quand Madame Coqualo émergeant des cuisses d’Hélianthine, le visage baigné par les humeurs intimes de notre voisine, me dit :
- Alain, Alain, venez vous joindre à nous !
Je ne sais pas pourquoi, mais je sentis comme un ressort se tortiller dans ma braguette. J’hésitais. J’imaginais déjà le tableau que nous pourrions former, à trois, dans ce lieu de perdition. Madame Coqualo en rajouta une couche :
- Allez venez ! J’en ai un peu assez des crevasses humides, j’aimerais bien cajoler des pitons durs et escarpés ! Venez donc prendre ma place.
Ma volonté semblait se ramollir et se dissoudre comme du sucre dans un sirop pas très catholique. Hélianthine ne disait rien ; elle se contentait de soupirer bruyamment. Ses yeux semblaient révulsés par le plaisir et je soupçonnais Monsieur Coqualo d’avoir versé dans son verre, une bonne dose de GHB.
Je remplaçais donc ma voisine nymphomane, entre les cuisses de Mademoiselle Belœil, qui de ce fait avait perdu la moitié de sa virginité. Pressée comme un courant d'air, la flûtiste du local à poubelles, s’occupa de mon haricot vert qui se transforma bien vite en courgette de belle facture. Nous naviguions tous les trois dans un océan de volupté. En bruit de fond, nous entendions en boucle une chanson de « Village People », YMCA, certainement choisie par Aldo et Pipo les deux CRS aux jupons roses…
Cliquez sur la flèche pour écouter la chanson.
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Je touchais le fond là et tout ça pour essayer de retrouver Lola, l’amour de ma vie. De temps en temps, je me détachais d’Hélianthine pour reprendre mon souffle et m’essuyer le visage, luisant comme la peau d’une grenouille.
Et je me demandais, avant de connaître l’abandon spermatique, ce qui arriverait si Monsieur Coqualo entrait dans la salle de Bains.
Et Monsieur Coqualo, le mari de la flûtiste, entra dans la salle de bains…
A suivre…
Commentaires
et alors ???
la chance que tu as d'avoir un temps correct ici temps égal à l'humeur général ::tempête ...
A Gaby.
Bonjour.
Merci pour le com.
Cette chanson, c'était la belle époque.
Ciel nuageux ici.
Bonne journée.
Bonjour Prof
C'est au poil! Tout en écrivant mon commentaire, j'écoute la chanson, qui elle aussi me rappelle de bons souvenirs.
Bonne journée