VEF Blog

Titre du blog : Professeur.
Auteur : prof83
Date de création : 28-01-2008
 
posté le 18-12-2014 à 08:36:28

Grasse (126).

                                             

                                              Mon arme chimique...

 

Une idée quelque peu bizarre germa dans mon cerveau quand j’ouvris l’armoire aux produits chimiques. Malgré leurs bouchons, les bouteilles d’acide chlorhydrique laissaient échapper leur odeur caractéristique. Et je me souvins alors de l’attitude de Pascale qui sembla frémir de volupté en respirant les miasmes acides qui planaient dans mon labo de chimie. A quoi étaient liées ces sensations exceptionnelles chez une fille ou tout  simplement chez un être humain ? Quels mystérieux ressorts inconscients avaient vibré dans le cerveau de ma collègue ? En tout cas je décidais d’exploiter cette situation pour essayer de (re)conquérir Pascale qui n’avait d’yeux en ce moment que pour Maxime, le prof d’EPS décérébré.

Mon but était de me parfumer à l’acide chlorhydrique !

C’était une folie !

Cet acide est particulièrement dangereux pour la peau, les yeux et toutes les muqueuses et je devais le diluer assez fortement pour éviter toute brûlure de mon épiderme, mais pas trop pour qu’il gardât son odeur. Dans un tube à essais, j’introduisis quelques gouttes de ce produit et j’y ajoutais 10 cm3 d’eau distillée. Je plaçais mon nez au-dessus de l’ouverture et je respirais rapidement. Rien, pratiquement aucune odeur. J’ajoutais alors quelques gouttes d’acide et je humais mon parfum chimique. Un picotement caractéristique vint chatouiller mes narines. Je fus satisfait de mon dosage.

Mais où allais-je placer cette solution diluée sur mon corps ? Derrière l’oreille ? Aie, aie, aie ! Il fallait que je trouvasse vite le moyen de ne pas brûler ma peau.

 Alors j’eus l’idée saugrenue de coller sous mon oreille gauche un petit pansement adhésif sur lequel je déposais délicatement trois gouttes d’acide chlorhydrique, ainsi je ne risquais pas de brûlures et à mes collègues curieux j'allais dire que je m'étais coupé en me rasant.

 

                                        

 

 

A la récréation de 15h, dans la salle des profs, Pascale et Maxime étaient encore assis l’un à côté de l’autre tout au fond. Cette fois-ci je me dirigeais vers eux et je m’installais à côté de la « traîtresse » en feignant de l’ignorer et en manipulant mon Smartphone comme si je consultais mes sms.

Parfois je bougeais la tête pour permettre aux effluves d’acide chlorhydrique de diffuser vers les narines de ma collègue de Français. Maxime lui racontait encore, sans que ma présence ne le gênât, des histoires salaces.

« Aux grands maux, les grands remèdes » ! C’était la guerre chimique totale ! Je constatai alors que Pascale ne riait plus aux blagues douteuses de ce prof d’EPS riche en muscles mais pauvre en neurones.

Et même, en jetant un regard discret vers elle, je remarquais que les ailes de son nez s’étaient mises à vibrer comme la gueule d’une louve qui avait détecté de la chair fraîche. Elle serra brutalement ses cuisses comme si une ondée pré-orgasmique s’était mise à suinter de son petit trésor si bien caché.

Pascale n’écoutait plus Maxime.

Elle se tourna vers moi et me dit :

- Alain et si on allait faire un petit tour dans ton labo ?...

 

Asuivre