C’est vrai que j’aime les parapluies ou disons plutôt que j’en ai besoin. J’en achète au moins trois par an. Je n’en fais pas la collection, mais souvent dans notre région, le vent souffle fort pendant les orages. Et les parapluies sont fragiles surtout au niveau des baleines…
On peut dire que Marina était une belle femme. Grande, élancée et sportive, un peu trop à mon goût. Elle était gentille, sympathique et intelligente. Divorcée et donc libre, elle avait tout pour plaire. Tout ou presque…
Elle venait souvent dans mon labo pour que je lui prête des tubes à essais, des béchers ou des produits chimiques. Moi, j’allais chez elle lorsque j’avais besoin de glaçons par exemple. Elle avait un frigo dans lequel, elle conservait des cœurs de moutons, des cuisses de grenouilles, des échantillons de sang, etc… Elle était bon public et riait facilement quand je lui racontais des blagues.
Elle me retéléphona le 19 Février, le lendemain donc. Elle avait l’air angoissée ; elle était confrontée à différents problèmes. J’étais prêt à l’aider et à lui prodiguer quelques conseils. Elle m’écoutait et avait confiance en moi. Je lui demandais donc de tout me dire au téléphone. Elle me répondit que ce serait trop long et qu’il vaudrait mieux qu’on se rencontrât. J’étais en pleine année sabbatique et je n’avais pas envie de retourner au collège, de voir les collègues et de leur parler. Je lui proposais de nous retrouver dans un bar, elle refusa, tout comme au restaurant d’ailleurs. « Alors, comment fait-on ? » dis-je, un peu exaspéré. Elle murmura une phrase que je ne compris pas bien et que je lui demandais de répéter. « Tu pourrais venir chez moi ! » dit-elle timidement.
C’était une aubaine, elle était belle et sexy et souvent quand je la voyais, revêtue de sa blouse bleue-ciel, je fantasmais sur elle et je me faisais des scénarii, dans lesquels intervenaient son labo, sa paillasse carrelée de faïence blanche, le squelette humain suspendu à une potence et même l’odeur de formol qui s’échappait des bocaux où étaient conservés des souris, des grenouilles et des oiseaux morts…
Aller chez elle, ce fut toujours mon rêve et j’imaginais même comment ça pourrait finir… Et pourtant avec ma verve habituelle je répondis : « euh, euh… » qu’elle n’apprécia pas beaucoup.
Elle avait tout pour plaire. Tout ou presque…
A suivre…
Commentaires
Hi hi, incroyable, tu trouves toujours les photos appropriées, ou alors tu élabores tes histoires en fonction des photos dont tu disposes ?
Moche gris et froid, comme chez toi, je pense ? (Mais plus de vent comme hier)