VEF Blog

Titre du blog : Professeur.
Auteur : prof83
Date de création : 28-01-2008
 
posté le 25-08-2015 à 08:44:18

Marina (32).

 

Avec Marina, j'aurais aimé être un eunuque,

de temps en temps...

 

Le lendemain matin, je filai à la poste pour envoyer à mon ami de Marseille, les prélèvements d’os et de poils appartenant apparemment à Roger, feu le mari de Marina. Les résultats seraient longs à obtenir car la filière utilisée pour l’analyse ADN n’était pas tout à fait officielle.

J’eus toute la journée pour préparer ma rencontre avec Serena. Comme un parfait homme de ménage, j’astiquais de fond en comble mon appartement et je changeai les draps de mon lit, au cas où elle succomberait à mon charme fou…Le jour tant attendu était enfin arrivé. J’avais maintenant une vision assez claire de la situation et je comprenais enfin les liens qui existaient entre les différents protagonistes de cette pénible affaire.

La réaction brutale de Marina concernant son aversion pour les visages légèrement barbus, m’arrangeait finalement et je décidai de ne plus aller la voir. A 10h30, la sonnerie du téléphone me tira d’une léthargie bienfaitrice qui m’aidait à compenser mes insomnies nocturnes. Le nom de Marina apparut sur l’écran de mon combiné. Je ne décrochai pas. L’appel fut répété une dizaine de fois jusqu’à onze heures. Finalement, excédé, je me décidai à répondre pour lui signifier une rupture définitive. A l’autre bout du fil, Marina pleurait. Je ne savais plus quoi faire ; j’avais le cœur sensible et les neurones généreux. Elle voulait absolument que j’allasse la rejoindre dans son labo pour tout m’expliquer, disait-elle. Que faire ? J’acceptais finalement de la rencontrer pour percer cet abcès qui grossissait et qui devenait douloureux pour nous tous. Elle me remercia mille fois ; ce n’était plus la Marina, forte et hautaine que je connaissais, mais je me méfiais quand même, connaissant la perfidie de certaines femmes. Pour lui montrer que tout était fini entre nous, je ne rasais pas mon visage pour qu’elle n’eût pas de tentation sexuelle envers mon corps d’apollon (1).

A treize heures, j’étais dans son labo. Elle était gênée et malgré ma petite barbe, elle colla sa bouche sur la mienne. Je voulus, immédiatement, la repousser, mais j’attendis deux secondes de trop. Deux secondes, c’était le temps nécessaire pour que se mît en marche tout un processus hormonal qui aboutit à une raideur que je ne parvenais plus à contrôler. C’est qu’en même temps, je sentais sur ma poitrine, les seins de Marina, que j’avais déjà entrevus en arrivant, grâce au décolleté généreux de sa blouse blanche, qu’elle avait diaboliquement entrouverte. J’eus une pensée émue pour Adam, le pauvre, incapable de résister à Eve. C’est que, pour m’achever complètement, elle glissa sa main entre nos deux ventres collés, pour tâter, en experte, ce qui n’était plus une molle quenelle. J’étais perdu, avant que de combattre (2).

Je ne sais pas pourquoi, les femmes aiment tant s’accroupir devant un homme. C’est ce que fit Marina. Moi, j’étais déjà dans un autre monde, noyé dans de la barbe à papa parfumée au sirop d’érable. Je sentis mes jambes se ramollir et une vibration naquit dans mes talons, pour se propager vers mes cuisses et aboutir violemment dans ce magnifique organe que n’ont pas les eunuques (3). La lance d’incendie projeta par saccades, dans sa bouche, un élixir gluant précurseur de la vie…

Roger, le squelette, nous regardait. Je l’avais oublié celui-là !...



A suivre


Notes :


1 : Apollon: très beau jeune homme.

2 : « Avant que de combattre ils s'estiment perdus. »

Le Cid (Acte 4, Scène 3)  de Pierre Corneille.

3 : Eunuque : Homme qui a été castré. Autrefois, gardien du sérail, d'un harem.


 

Commentaires

La Rousse le 27-08-2015 à 19:39:10
Bonsoir... Alain ?


Dis voir, toi tu n'a pas ton cerveau dans ton slip, mais un sexe à la place du cerveau...


J'avais lu un article qui disait qu'un homme pense au sexe, en moyenne toutes les 28'mn, vas y mon pote, t'es bien dans la norme lol smiley_id239885