VEF Blog

Titre du blog : Professeur.
Auteur : prof83
Date de création : 28-01-2008
 
posté le 01-09-2015 à 07:50:27

Marina (33).

 

 

Imaginez:

Marina et moi... 

 

Marina dégusta avec une évidente satisfaction, mon débordement d’amour.

Elle était de plus en plus excitée ; cela se voyait au niveau de ses tétons qui avaient presque troué son chemisier. Ils me semblaient énormes et déformaient le tissu qui souffrait en silence. Moi, j’avais hâte de partir, hâte de quitter le labo pour préparer ma soirée avec Serena. Mais ma jolie collègue me fit comprendre que je n’en avais pas encore fini avec elle. Je voulais garder quelques munitions pour l’éventuelle périlleuse nuit que je pourrais passer avec Serena.

Elle s’assit sur la paillasse et releva sa jupe, dans une position qui aurait enroué un ténor de la Scala. L’angle de ses cuisses frôlait les 160 degrés, un écart considérable qui aurait pu provoquer une luxation (1) au niveau du col du fémur. Marina me faisait peur avec ses yeux de succube (2). Sa voix un peu gutturale (3) me lança un ordre qui ne souffrait aucune discussion :

« Minou, viens laper ta maîtresse ! »

A vrai dire je n’aimais pas trop explorer, avec ma langue, ces grottes biologiques, mais je lui devais bien ça. Je me retrouvais accroupi entre ses jambes regardant presque avec dégoût quelques stalactites (4) roses qui semblaient fondre et laisser couler, au goutte à goutte, un liquide opalescent qui n’avait pas le goût du sirop d’érable. Mais deux minutes plus tard, je crus qu’elle voulait m’assassiner, car ses jambes, étau de chair, se refermèrent violemment sur ma tête, comme pour m’étouffer ou me décapiter. En même temps, elle poussa un cri qui dut être entendu dans la salle des professeurs et aussi dans le bureau du principal. J’étais gêné, car son orgasme arrosa mon visage d’une buée gluante : j’ignorais que Marina fût une femme-fontaine !

Et Roger, le squelette, qui nous regardait, ne broncha pas.

Elle en voulut encore, mais moi je dis « STOP  » ! Je voulais réserver le reste de mon capital séminal à Serena, en supposant qu’elle fût d’accord. Pendant que j’essuyais mon visage avec du papier filtre douteux, trouvé sur la paillasse près d’un bac en plastique contenant huit cuisses de grenouille baignant dans du sérum physiologique, Marina se colla à moi dans un moment de tendresse, étonnant chez elle. Parfois, certainement à cause de ses hormones capricieuses, elle retrouvait la douceur et la faiblesse des femmes comme je les aimais. Je me penchais au-dessus de l’évier en faïence blanche qui contenait huit béchers avec un agitateur et une micropipette, pour me rincer le visage. Une forte odeur de formol s’insinua dans mes narines et vint taquiner mes amygdales ; une odeur caractéristique des endroits où l’on conserve des cadavres, ici de grenouilles.

Il était 13h50 et les cours allaient commencer. Je profitais d’un moment de faiblesse de Marina pour lui reposer toujours la même question :

« Mais pourquoi ce squelette s’appelle Roger ? »

Je ne m’attendais à aucune réponse et pourtant elle me dit :

« Ce squelette m’a été offert par Roger, mon regretté mari ! Les crédits que l’on nous attribue en SVT ne sont pas suffisants pour en acheter un ».

C’était une justification bancale, mais cela pouvait expliquer pourquoi, au moment de l’orgasme, elle criait toujours:

« Roger, oh, Roger !» …


A suivre


Notes :


1- Luxation : déplacement des os d'une articulation

2- Succube : démon qui, selon des croyances populaires, prend la

forme d'une femme pour séduire les hommes durant leur sommeil.

3- gutturale : rauque, qui  a rapport au gosier.

4- stalactite : concrétion calcaire en forme de colonne qui descend de la voûte des cavités souterraines.