Quand j'allais voir Marina dans son labo,
je prenais beaucoup de risques...
Marina, ELLE, ne m’oubliait pas !
Elle me relançait périodiquement pour que j’allasse la voir dans son labo entre treize heures et quatorze heures. De toute évidence, son taux de progestérone (1) atteignait des valeurs anormalement élevées. Moi, je ne répondais pas systématiquement à ses appels, je la faisais un peu languir, histoire de la maintenir sous pression et surtout de recharger mes batteries biologiques, déjà pas mal mises à contribution par Serena.
Parfois j’enviais les moines qui faisaient vœu de chasteté, mais en existait-il encore à notre époque ? Le printemps et l’été qui arrivaient, avec l’éclosion des jupes courtes, boostaient, par l’activité fantasmatique du cerveau, la production de testostérone : nos testicules, comme des panneaux solaires travaillaient à plein régime, heureusement.
Je me demandais, quand même, si Marina n’avait pas "entrepris" quelques profs du collège. Je passais en revue tous les mâles capables, d’après moi, de la satisfaire sexuellement. J’en voyais bien cinq pas trop décrépis par ce métier infernal, l’enseignement ! Ça allait du prof de SVT, son collègue immédiat, qui à trente-cinq ans semblait bien vigoureux, bien qu’il fût marié à une splendide jeune femme, sexy en diable, qui avait provoqué en moi, mais dois-je l’avouer, une érection bien involontaire, le jour où il me la présenta, au cours de l’apéritif de rentrée.
Il y avait aussi deux profs d’EPS qui semblaient bien virils, du moins en apparence, avec leur short moulant qui révélait, aux yeux de tous, un appareillage tout ce qu’il y avait d’indécent.
Léonard, qui enseignait les sciences humaines, grand gaillard divorcé, était aussi du genre à fréquenter le labo de SVT aux environs de treize heures. Tous ces profs semblaient sains de corps, à défaut de l’être par l’esprit, minés par l’attitude, la paresse et l’insolence des élèves qui se croyaient au club méditerranée.
Je n’étais pas jaloux, mais parfois l’inquiétude gonflait en moi comme un ballon de baudruche, car Serena refusait catégoriquement de se protéger. Pour elle, les préservatifs l’empêchaient de jouir en la privant de ce contact tellement intime de la peau si fine du sexe de l’homme. Elle aimait aussi sentir le jaillissement de cette liqueur chaude et gluante qui la rendait folle.
Un jour, je la rejoignis vers 12h45 dans son labo situé en rez-de- chaussée et dont les vastes fenêtres donnaient sur la cour de récréation. Souvent nous nous livrions là, à des activités parfaitement inavouables, les stores à peine baissés, alors que les élèves étaient assis par terre, de l’autre côté du mur. J’essayais, avec beaucoup de mal, d’atténuer les cris de volupté de Marina pendant son orgasme, en collant ma bouche sur la sienne, pour faire, de mes lèvres, un bâillon amoureux. Ce jour-là, Marina avait l’air inquiète et elle me regarda comme un futur condamné à mort. En s’approchant de moi, les yeux un peu baissés, elle me dit :
- Tu sais, tu devrais faire un test VIH !
Soudain, je me vis transformé en Marie-Antoinette, à l’époque de la révolution, la tête sur le billot (2). Incapable de répondre, j’attendais la chute tragique de la lame sadique de la guillotine. En même temps, il me sembla que mon sang circulait à contre-sens dans mes veines et dans mes artères dans une cacophonie de grand embouteillage.
L’air idiot, je ne pus que balbutier :
-Mais pourquoi ?
Elle était gênée, Marina la nymphomane ! Elle se racla la gorge, comme elle le faisait lorsqu’elle déglutissait mon sperme. Elle finit par me dire :
-Tu sais, je crois que Léonard fréquente les putes… !
A suivre…
Notes :
1- Toutes les hormones de Marina ou de moi :
Substance | Joue sur | Effet |
|
Dopamine | Désir, excitation | Positif | La dopamine pourrait intervenir dans l’envie de prolonger un rapport sexuel. |
Sérotonine | Désir, excitation | Positif et négatif | Facilite les contractions de l’utérus pendant l’orgasme mais peut aussi empêcher de parvenir à l’orgasme. |
Noradrénaline | Excitation | Positif | Augmente la fréquence cardiaque et l’excitation. |
Œstrogènes | Excitation, désir | Positif | Un déficit en œstrogènes est associé à une atrophie vaginale et un manque de lubrification. |
Monoxyde d’azote | Afflux de sang dans le clitoris | Positif | Des niveaux suffisant d’œstrogènes et testostérone semblent nécessaires pour que l’oxyde nitrique puisse provoquer une vasocongestion. |
Ocytocine | Réceptivité, orgasme | Positif | Augmente les contractions du périnée pendant l’orgasme. |
Progestérone | Réceptivité, désir | Positif | La progestérone peut être efficace pour les femmes qui souffrent de sécheresse vaginale. |
Prolactine | Excitation, désir | Négatif | La prolactine intervient dans l’extinction de la tension sexuelle après l’orgasme. Un taux trop élevé est associé à une baisse du désir. Hormone de la « satiété » sexuelle. |
Testostérone | Désir, initiation de l’acte sexuel | Positif | Certaines études associent un déficit en testostérone à une baisse du désir. |
Peptide intestinal vasoactif | Flux sanguin | Positif | Augmente l’afflux de sang dans le clitoris. |
2- Billot : socle de bois utilisé pour trancher la tête des suppliciés.
Commentaires
Qu'est ce que tu appelles :
"critique négative" ?
Je ne vois pas ce que tu évoques...
T'es pas obligé de valider mes coms s'ils ne te conviennent pas
"Un déficit en œstrogènes est associé à une atrophie vaginale et un manque de lubrification."
C'est bien une idée reçue, cette affirmation, une femme active sexuellement tout au long de sa vie, mais surtout aimant faire l'amour n'a pas ce manque de lubrification, ça je peux te le certifier !