Risque d'hydrocution.
Après le déjeuner sur la terrasse du Nautic-Bar, Amanda voulut, et ça je le redoutais, aller se baigner dans un petit coin tranquille de la calanque, à l’abri des regards indiscrets.
Il était 13h30 et pour moi, pas question de me mouiller avant 16h30, une fois la digestion presque terminée. Ma mère m’avait longtemps seriné (1), dans ma jeunesse, les dangers d’une hydrocution (2) après un repas. Pour Amanda, cela ne devait être qu’une baliverne (3) de bonne femme.
Elle me conduisit, par un chemin aussi tordu qu’elle, dans une sorte d’anfractuosité de quelques mètres carrés creusée dans la paroi rocheuse. Il y avait juste de la place pour deux personnes et encore, si elles étaient étroitement enlacées. Il suffisait de se déplacer de quelques dizaines de centimètres pour entrer dans l’eau et probablement périr brutalement d’une hydrocution.
Amanda se déshabilla sans façon et se retrouva rapidement nue en me priant de l’imiter.
L’imiter ? Je n’avais pas l’âme d’un chippendale (4) !
Elle comprit ma réticence à me dévêtir devant elle et avec un air moqueur, elle me dit :
- Allez, enlevez tout sans crainte, je me retourne pour ne rien voir !
Mais mon problème à moi, était que la vision de ses seins en poires et de son pubis épilé avait déclenché une érection phénoménale. Pire encore, quand je fus totalement nu, de par l’exiguïté du lieu, mon pénis dressé se dandinait sur ses fesses rebondies.
Elle pouffa de rire et murmura :
- Je ne vois rien, mais je sens quelque chose de dur contre mon derrière !
Elle s’allongea sur les galets et me demanda de faire de même.
C’est que, à ce moment-là, je me retrouvais collé contre elle. Ses seins s’écrasaient sur ma poitrine et mon pénis devenait fou entre ses cuisses. A quel jeu jouait-elle ?
Je savais que l’eau froide ramollissait les sexes durs et arrivé à ce stade de la compétition, il ne me restait plus que deux possibilités :
la petite mort (5) ou la grande mort.
Ou pour parler plus clairement : l’éjaculation ou l’hydrocution !...
A suivre…
Notes :
1- Seriner : répéter inlassablement (quelque chose à quelqu'un) dans un but didactique.
2- Hydrocution : syncope par choc thermique consécutive à une immersion dans l'eau froide.
3- Baliverne : parole ou écrit vain et peu sérieux.
4- Les Chippendales sont une troupe de danseurs masculins faisant du strip-tease.
5- « La petite mort » : orgasme.
L'origine de cette expression remonte au XVIe siècle, à l'époque d'Ambroise Paré.
A cette époque, "la petite mort" désignait la syncope ou l'étourdissement, mais aussi et surtout les frissons nerveux.
En ce qui concerne l'évanouissement court, on peut effectivement l'assimiler à une « petite » mort, contrairement à la « grande », la vraie, la définitive.
Les heureux hommes qui ont déjà vécu ça, savent que l'orgasme provoque, de manière plus ou moins fugace, des symptômes proches de ce que désignait autrefois la locution (le « grand » frisson).
Commentaires
Hello vous
J avoue la baignade c est pason piot truk
Mais avec une jolie fin comme ça...
Elle pourrait devenir un de mes loisirs
AU LE DIEUX M PARDONNE !!!!
A ton habitude l ami des Mots,
Un sublima ECRIT... Bravo & merci.
Bonne semaine a toi
Et au bon piot plaisir de te relir.
Bosoux de mpi.