Rosalie arriva chez moi une demi-heure plus tard.
Entre temps, tiré d’un sommeil inhabituel, je m’habillai rapidement et j’allai dans la salle de bains pour examiner mon visage qui me fit presque peur : des yeux gonflés, une peau cireuse d’une teinte tirant sur le marron-kiwi, je ressemblais plus à un vampire en face d’une tête d’ail, qu’à un honnête professeur endormi.
Je savais que les ennuis allaient commencer et avec mon imagination débridée, je me voyais dormir le lendemain soir dans la prison des Baumettes à Marseille.
J’essayais de préparer une défense toute illusoire sachant que ma parole ne vaudrait pas un kopeck devant les affirmations d’une jeune femme fragile. J’eus même, un instant, la tentation de préparer une petite valise avec tout ce qu’il fallait pour vivre normalement dans une prison si mal fréquentée.
Je n’en eus pas le temps, car Rosalie était déjà là.
En ouvrant ma porte palière, je me dis, dans ma tête : « fais gaffe Alain, tu vas recevoir un coup de massue ! »
Rosalie avait l’air bouleversée et le regard assassin des bandits de grand chemin.
Je fis l’innocent en refermant la porte derrière elle :
- Mais que se passe-t-il ?
Mais je savais déjà ce qu’elle allait répondre, que Roxane lui avait dit que j’avais essayé de la violer.
Rosalie, apparemment, inondée de colère, n’arrivait pas à parler. Je la fis asseoir dans un fauteuil de ma salle de séjour en lui proposant un café sans café, un déca pour simplifier.
Avant qu’elle ne me racontât la version de sa fille, je voulus lui donner la mienne, mais elle m’en empêcha en s’exclamant :
- Roxane a fait une TS !
Je pensai comme un idiot peu habitué aux SMS des ados :
- C’est quoi une TS ?
Elle lut dans ma pensée et répondit :
- Une tentative de suicide ! Elle a avalé dix cachets de tranquillisants.
Je ne vais pas vous avouer quelle pensée morbide et absolument scandaleuse naquit au fond de mon cerveau reptilien. Bon, je vous la révèle quand même, parce-que l’on sait que l’inconscient est incontrôlable :
- Une tentative, c’est tout ? Dommage !
Parce-que, si elle avait réussi, je n’aurais pas dormi demain dans la prison des Baumettes.
Les gros seins de Rosalie étaient animés par des soubresauts tout ce qu’il y a de plus érotique à cause de son état émotionnel ; mais chassons cette pensée lubrique qui n’avait pas sa place dans des circonstances si dramatiques.
Ce que je voulais savoir surtout, c’était si Roxane avait raconté à sa mère ma tentative de viol tout à fait illusoire.
- Et Roxane, t’a dit quelque chose avant de pratiquer son acte désespéré ?
Rosalie déglutit plusieurs fois pour décontracter ses cordes vocales et elle me répondit tout simplement :
- Oui !
Bon, je savais ce qu’il me restait à faire : aller préparer ma valise pour « visiter » la redoutable prison des Baumettes…
A suivre…
Commentaires
mon dieu ce fut duraille aujourd'hui, courte nuit et tout l'am j'ai baillé, plus l'habitude de me réveiller si tôt, en plus il faisait froid ce matin on dégringole là ! mais cet am il a fait soleil, ce soir vais dodoter je peux dormir demain matin, mais j'ai pas mal de choses à faire avec maman demain dans l'am..
allez une bonne nuit à toi, et un gros bibi flo
bon lundi de pâques alain, grisou ce matin mais ça se lève, tant mieux. j'ai tenté de joindre gisèle hier en rentrant mais elle n'était pas chez elle a du fêter paques chez sa cousine.. demain la reprise pffff pas emballée du tout mais bon comme tu dis ce sont les premiers jours qui sont les plus dures ensuite on s'habitue !!! un gros bibi espère que tu as pu faire ta balade matinale.. je t'embrasse flo
ah ah qu'est ce que cette sale gamine a pu bien inventer hein !!! suspens ..
moi je pense à tout autre chose.. mais elle n'a pas été raconter que tu l'avais violée !!!
bibi et bon samedi à toi alain , flo