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Le Printemps de Prague.
Le Printemps de Prague dure de janvier à août 1968. Sous la direction d'Alexandre Dubček, le parti communiste et le gouvernement tchécoslovaque tentent de libéraliser le système politico-économique qui depuis 1948 a transformé le pays en démocratie populaire. Pour les réformateurs communistes qui sont alors au pouvoir il s'agit de mettre en place un « socialisme à visage humain ». Craignant la contagion de l'exemple tchécoslovaque qui mettrait en danger les fondements de leur pouvoir, les dirigeants communistes des autres pays du bloc de l'Est tentent d'abord de convaincre Dubček de renoncer aux réformes. Puis ils décident d'intervenir militairement. Dans la nuit du 20-21 août 1968, les armées du Pacte de Varsovie, en fait surtout l'armée soviétique, envahissent la Tchécoslovaquie. Cette invasion est une application de ce qui sera appelé la doctrine Brejnev de la « souveraineté limitée ». La résistance des habitants est alors assez faible dans l'immédiat. Sous protection des militaires soviétiques le parti communiste tchécoslovaque est « épuré » de ses éléments réformateurs. En avril 1969, Dubček est remplacé par Gustáv Husák à la tête du parti communiste. Le « retour à la normale » (c’est-à-dire le retour à la domination sans partage des communistes) commence.
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