Deux infirmières à l’Elysée.
Le mot « infirmier » vient du latin in-firmus, qui signifie « qui s’occupe des infirmes ». En effet, les « infirmiers/infirmières » s’occupaient principalement des lépreux, au Moyen- Âge. Les soins étaient considérés comme une activité sacrée, puisque dispensés par les ordres religieux. Ce n’est que de façon empirique, à la suite de guerres et conflits, en suivant l’évolution de la religion et des besoins de la société, que la discipline infirmière a petit à petit émergé et a pu s’affirmer.
Prodiguer des soins : une profession religieuse. Dans l’Europe des Xe et XIe siècles, la plupart des hôpitaux faisaient partie de monastères et les soins infirmiers étaient principalement dispensés par des nonnes et des moines. Avant le XXe siècle, en France, les écoles d’infirmiers n’existaient pas et ce n’est qu’en 1951 que naît le diplôme d’État infirmier. Bien qu’il y ait des infirmières et infirmiers remarquables, à l’instar de Stephen Girard qui, en 1793, soigne des malades pendant l’épidémie de fièvre jaune à Philadelphie, la pratique des soins infirmiers est surtout considérée comme une profession inappropriée et indécente, surtout pour les jeunes femmes célibataires. En raison du manque de personnel infirmier qualifié, ce sont souvent les femmes âgées de la famille ou les domestiques qui s’occupent des malades.
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