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Agréables rencontres.

Au cours de mes promenades, cet été, sur les routes et les chemins du village de montagne où je me trouvais, j'ai fait quelquefois d'agréables rencontres :

•  Dans l'eau d'un petit ruisseau, près d'un pont en bois vermoulu, quelques naïades à moitié nues qui s'ébattaient dans l'eau froide et qui, en me voyant, sautaient hors de l'onde pour me dire bonjour. J'aurais bien aimé les rejoindre, mais la froideur de l'eau éteignit bien vite mes velléités aquatiques.
•  Une randonneuse en short plus que mini et à la poitrine généreuse qui me demanda au détour d'un sentier si je connaissais des parcours de randonnées pédestres. « Non » répondis-je en louchant sur ses étranges mappemondes qu'elle agitait sous mon nez. Elle ignorait que moi, je ne savais pas lire une carte et que sans mon GPS, il n'y avait point de salut.
•  Une jeune femme, accablée par la chaleur et qui faisait une sieste à l'ombre de sa voiture. Allongée sur une serviette, la jupe relevée par la main du vent fripon qui devint soudainement mon copain...

Mon appareil photo à la main j'essayais, pendant mes promenades, d'enrichir mon album de photos virtuelles. Et c'est là, que je fis deux surprenantes rencontres qui mirent mon cœur en émoi et qui liquéfièrent un peu plus mon cerveau ramolli par la chaleur et par l'absence de vecteur culturel dans ce lieu où n'existaient ni France Culture, ni France Musique, ni la gamme FM d'ailleurs qui restait obstinément muette dans cet endroit loin de tout. Donc voilà ce que je vis :

•  une sorte d'araignée gigantesque qui se prélassait au soleil. Je publie la photo, un peu trouble à cause de la répulsion qu'elle m'inspirait. Plus tard, au village, quand je racontais ma rencontre désagréable à un paysan du coin, il me dit avec un air niais, que ce genre d'araignée aimait bien les draps de lit et qu'il fallait chaque soir vérifier qu'elle n'allait pas dormir avec vous. Se moquait-il de moi? Je ne le sus jamais quand je le vis s'éloigner sur son tracteur qui crachait une fumée noire qui aurait fait défaillir Nicolas Hulot lui-même.

•  Au bas d'un mur, pas loin de ma maison, une vipère Aspic qui tentait de rentrer chez moi. Je n'avais jamais vu un monstre pareil, moi, habitué que j'étais, aux petits animaux gentils des villes civilisées.

Plus tard, après avoir vérifié mon lit et m'être glissé entre les draps, je philosophais avant de m'endormir : quelle avait été la rencontre la plus dangereuse, la vipère ou la randonneuse à la poitrine généreuse ?

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Recherche avec google:

L'araignée s'appelle:

Eresus niger (Petagna) ou Eresus cinnaberinus (Olivier 1789).
Mâle.

L'érése noire, traduction du nom scientifique Eresus niger justifierait mieux un nom comme erese rouge mais si l'abdomen du mâle est rouge orné de 4 grosses taches noires et 2 petites, celui de la femelle est noir velouté comme le reste du corps (le céphalothorax).

Les mâles deviennent adultes en automne ou au printemps.
Les femelles, adultes vers 3 ans ne font qu'une seule ponte.
Elle creuse un terrier dont l'entrée est recouverte d'une sorte de tente de soie mélangée avec de la terre.
Elle transporte son cocon près de l'entrée durant la journée et le redescend la nuit pour le maintenir à température à peu près constante.

Les jeunes araignées restent longtemps avec leur mère et passent l'hiver dans son terrier. A ce moment, elle peut être mangée par ses enfants.