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 Il y a bien longtemps... J'étais en 1èreS, j'avais seize ans et j'étais fort en math et en physique, mais faible en drague...

Aujourd'hui, mon cœur est resté comme par le passé : prêt à s'enflammer pour une ELLE même de passage.

Dans ma jeunesse donc, où mon sang bouillonnait à la moindre vision d'une jolie fille, je tombais amoureux toutes les cinq minutes. Il y avait dans ma classe, une certaine Liliane, un peu ronde, mais mignonne et surtout pourvue d'une poitrine " avantageuse " qui faisait chavirer mes sens et tout le reste... C'était ma ELLE de l'époque. Pour ne pas sombrer dans une déception trop angoissante, je feignais de l'ignorer et mon indifférence (entre autre), faisait qu'elle m'ignorait aussi. Elle n'était pas une très bonne élève, surtout en math.

Par un après-midi de printemps ensoleillé, la prof de biologie, nous emmena visiter une sorte de jardin botanique pour étudier et prélever quelques plantes. En résumé, il y avait le ciel bleu, le soleil, l'air qui devenait si doux et les parfums qui s'exhalaient de toutes les fleurs. Cela aurait suffit à titiller mon âme romantique, mais il y avait pire que ça, ou mieux, je ne sais plus. Devant moi marchait Liliane, avec un mouvement de fesses, moulées dans un pantalon blanc, qui aurait pu damner Saint Antoine lui-même. Elle se retournait de temps en temps et me lançait des œillades que je n'arrivais pas à décrypter. Au fur et à mesure de notre visite, des élèves se rassemblaient par affinité et se répartissaient dans les différentes allées du jardin. Moi, timide et renfermé je me retrouvais dans un groupe de cinq élèves dans lequel il y avait aussi Liliane. Je ne sais pas par quel hasard ou par quelle stratégie napoléonienne, je constatai, au détour d'une allée, que j'étais resté seul avec elle. Je compris plus tard qu'elle avait manœuvré pour provoquer cette situation. Nous marchions côte à côte, disons que moi je titubais, ivre d'amour pour elle et paralysé au point de ne rien pouvoir lui dire. Soudain elle s'arrêta et me serra l'avant-bras. Aujourd'hui encore je garde en moi le souvenir de son contact, de cette empreinte à jamais gravée dans ma chair. Elle me regarda dans les yeux. Ses yeux, marrons foncés, semblaient lancer des éclairs mortels. Elle me dit : " tu sais que demain, on aura un contrôle de math très important et que j'ai d'énormes difficultés dans cette matière... " Elle s'interrompit un instant, plongea encore plus son regard dans le mien et attendit une réponse qui ne vint pas. Elle poursuivit : " Toi tu es fort en math et peut-être que tu pourrais m'aider à avoir une bonne note. ". Je répondis enfin : " tu veux que je t'explique la leçon pour demain ? " Elle sembla déçue et me lança : " non, non, c'est trop tard et de toute façon je suis nulle en math ! " Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait. Elle précisa : " demain, je me mettrai derrière toi et ainsi tu pourras me glisser les réponses sur un bout de papier. "  Elle voulait donc m'entraîner dans le gouffre du copiage. Elle s'était vraiment rapprochée de moi, je sentais presque la pointe de ses seins sur ma poitrine et son souffle chaud m'enivrait presque autant que du Chivas de douze ans d'âge. Son regard devenait coquin et ses yeux me firent comprendre qu'elle pourrait m'offrir des sensations très agréables.

A ce stade de la compétition je peux affirmer que dans la course des dix mètres organisée par les tortues, je serais arrivé bon dernier.

Je ne voulais pas pénétrer dans cette spirale infernale de tricherie. Mais j'avais envie de toucher ses seins et de l'embrasser pour le moins. Alors je dis OUI ! Elle sourit et nous fûmes entourés par le reste de la classe qui nous cherchait car la sortie était terminée. " A demain! " me dit-elle en rejoignant sa copine.

Avant demain il y avait une nuit, durant laquelle je ne dormis pas (comme d'habitude)...