posté le 28-11-2016 à 09:57:18

Marina (86).

 

 

 L'attirail amoureux de Rosalie...

 

 

Rosalie m’entraîna dans sa chambre en me tirant par la main. Il est vrai que mes pieds semblaient ne pas posséder d’ABS* vraiment efficace ! Du sexe sans romantisme, ce n’était pas ma tasse de thé, mais que faire face à une cougar déchaînée ?

A peine entré dans sa chambre, j’eus un mouvement de recul car sur un petit meuble placé sous une fenêtre, j’aperçus une paire de menottes, deux flacons de poppers** et deux boîtes de préservatifs bulgares (des échantillons donnés par Hortensia certainement). Malgré son âge « avancé » Rosalie saisit vite mon appréhension et me murmura :

- Tu sais, on n’est pas obligés de les utiliser !

Ce qui me rassura à moitié car sur un mur se trouvait accroché un portrait du marquis de Sade. Il y avait un grand lit avec un édredon rose et sur le mur d’en face se trouvait un autre portrait, celui d’Arthur Schopenhauer***.

Encore une fois, Rosalie perçut mon étonnement et elle me dit :

- Tu sais, j’ai une agrégation de philosophie !

Et pour me le prouver, elle déclama une citation de ce philosophe allemand :

« Tout état amoureux, si éthéré qu’il se présente, a son unique racine dans l’instinct sexuel »

Ce qui me rassura un petit peu car une cougar intello ça pouvait être rigolo. (Des vers de mirliton****, j’en ai conscience).

Du point de vue sexuel, un romantique, c’est une trottinette qui se déplace avec lenteur et une cougar est une voiture de formule un.

Ce qui fait qu’une minute après, Rosalie prit la « chose » en main… Cette chose, un objet étrange dont la taille évoluait et qui changeait de consistance.

Et pour me décontracter elle me fit une autre citation de  Schopenhauer :

 « J’ai un caniche, et quand il fait une bêtise, je lui dis : fi, tu n’es pas un chien, tu n’es qu’un homme. Oui, un homme ! Tu devrais avoir honte. Alors il est tout honteux et va se coucher dans un coin. »

 

 

                        

 

Me comparait-elle à un caniche ?

Et puis soudain, elle cessa de parler car sa bouche entama une activité licencieuse…

Bon, j’avoue que la suite fut un délice et j’étais reconnaissant envers Hortensia qui m’avait permis de rencontrer cette voluptueuse cougar.

Quand « tout  fut fini », Rosalie me dit :

- J’espère qu’on n’a pas fait trop de bruit car la chambre de ma fille est juste à côté. Elle s’appelle Roxane et elle a vingt-cinq ans. Je te la présenterai un jour, mais je t’avertis, elle est un peu bizarre…

 

A suivre

 

Notes :

 

* ABS : Système électronique d'antiblocage des roues lors du freinage d'un véhicule.

 

**Le poppers est un vasodilatateur (permettant de dilater les vaisseaux sanguins), initialement employé par le corps médical pour traiter certaines maladies cardiaques. Le poppers se trouve généralement sous forme de produit chimique liquide vendu dans une petite bouteille (ou fiole) dont la contenance varie entre 8 et 30 ml. La consommation de Poppers est légale et autorisée en France.   

À court terme le poppers peut provoquer :

  • Une augmentation de l’excitation sexuelle,

  • Un sentiment d’euphorie et d’ivresse passagère.

    Les effets secondaires

    Lors d’un usage occasionnel :

  • Malaises et vertiges,

  • Mal de tête,

  • Exaltation,

  • Transpiration augmentée,

  • Diminution de la tension artérielle,

  • Brûlure des parois nasales.

    Lors d’un usage fréquent :

  • Crises d’éternuements,

  • Dépression respiratoire,

  • Anémie grave,

  • Problème d’érection,

  • Intoxication,

  • Écoulement du nez et inflammation des muqueuses nasales,

  • Problèmes de peau (cutanés) : éruptions, croûtes autour du nez ou de la bouche (par brûlures).

     

    ***Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand, né le 22 février 1788 à Dantzig en Prusse, mort le 21 septembre 1860 à Francfort-sur-le-Main.

     

    ****Des vers de mirliton sont des vers faciles, peu recherchés, dans lesquels le lecteur décèle immédiatement nombre de mots qui ne sont là que pour la rime, ou pour obtenir le bon compte de syllabes. Qui plus est, le texte en question n'a souvent aucune ambition poétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 20-11-2016 à 10:42:10

marina (85).

 

Rosalie et moi...

 

Les invités semblaient tous vieux. Je me demandais ce que je faisais là. Je posais le verre qui avait contenu du whisky sur la table en acajou massif recouverte de petits sets brodés.

J’étais prêt à partir, quand une femme vint vers moi en me souriant. Si je l’avais rencontrée sur un trottoir, je l’aurais prise pour une pute. Elle devait bien avoir vingt ans de plus que moi. C’était Rosalie, l’hôtesse, la copine d’Hortensia. Sa bouche, aux lèvres violemment maquillées, me faisait penser à un aspirateur lubrique, sans sac. Ses jolis yeux bleus semblaient m’envoyer des signaux subliminaux plus que pervers.

Elle me dit :

- Tu viens avec moi dans ma chambre ou dans la salle de bains si tu préfères ?

Je pensais : « mais pour quoi faire mon dieu  » ?

Sa bouche devint mon fantasme du moment. J’étais tenté, mais je devais me montrer raisonnable car je voulais rester fidèle à Hortensia malgré sa vie plutôt mouvementée et à Marina qui croupissait dans la prison des Baumettes, la pauvre…

- Je dois partir, répondis-je, en me composant un visage navré.

- Vraiment ? répondit-elle en avançant vers moi une poitrine qui devait avoisiner les 98B bonnet C.

J’étais un physicien et expert en mesures de toutes sortes…

J’eus la faiblesse de réfléchir un petit instant. Je savais que, quelle que soit ma décision, j’allais la regretter : être fidèle à ma copine ou sombrer dans une débauche implacable et sans avenir.

Ses yeux semblaient caresser virtuellement une partie de mon anatomie. Je la sentais venir cette onde sur mon bas-ventre, ce frisson qui commençait déjà à redresser mon sceptre…

 

A suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 03-11-2016 à 13:06:04

Marina (84).

 

 

 

 

 

Le lendemain Hortensia m’annonça :

- Ha, j’ai oublié de te dire que ce soir j’ai un rendez-vous professionnel !

Devant ma mine effarée, elle ajouta :

- Oui je dois diner avec un représentant japonais qui doit me montrer des produits pour la pharmacie.

- Quels produits ?

Elle ne répondit pas à ma question, mais ses lèvres effleurèrent les miennes. J’insistais :

- Quels produits ?

Elle parut gênée quand elle murmura :

- Des préservatifs !

C’était la première fois qu’elle me faisait un coup pareil. Je demandais :

- Tu seras de retour à quelle heure ?

- Ho, ne m’attends pas car ensuite je dois aller dans sa chambre d’hôtel pour qu’il me présente différents échantillons.

Presque pour plaisanter je lui dis :

- Et je suppose que vous allez tester ces préservatifs ?

- Cela va de soi, c’est mon travail de pharmacienne !

Elle se fichait carrément de moi.

Je me mis donc à bouder comme d’habitude. Je restais muet comme une carpe et elle se colla contre mon corps :

- Mais j’ai prévu quelque chose pour toi, je suis sûre que tu vas aimer. Ma copine Rosalie organise une party ce soir chez elle et je lui ai demandé de t’inviter. Tu es OK ?

Pour lui montrer que je ne tenais pas tellement à elle (ce qui était faux en réalité), je répliquais :

- Pas de problème !

- Tu pourras aller vers vingt heures et tu verras que Rosalie t’accueillera chaleureusement… Bon, je file maintenant !

Elle m’embrassa et elle sortit de l’appartement.

Resté seul, j’essayais de me trouver des excuses pour ne pas aller à cette soirée, mais finalement je décidai que je serais bien idiot de ne pas profiter de sa copine qui semblait être très libérée.

Juste avant de sortir, vers 19h30, je reçus un texto d’Hortensia :

« Pense à te protéger, j’ai mis ce qu’il faut dans la poche de ta veste »

Un texto écrit en toutes lettres car elle savait que je n’appréciais pas les messages avec des mots tronqués et truffés d’onomatopées.

Instinctivement je mis ma main dans la poche de mon vêtement et je trouvais une boîte de préservatifs.

Le problème, c’est qu’il s’agissait de préservatifs allemands que ma copine avait certainement obtenu à la suite d’un rendez-vous « professionnel » avec un représentant teuton.

Et je n’étais pas au bout de mes surprises…

 

A suivre

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 22-10-2016 à 10:07:27

Marina (83).

                                                       ELLE et moi... 

 

Bientôt, ça n’allait plus être la première fois avec Hortensia.

J’allais forger un souvenir qui restera ancré dans un arrière-port de ma mémoire, bien à l’abri des tempêtes de la vie.

La nuit, on supprime un sens, celui de la vue et on amplifie les autres. La peau de la main acquiert la sensibilité de celle des aveugles. Hortensia gisait sur le lit comme un rocher inerte.

Mes doigts curieux  progressaient sur sa chair en tâtonnant et mon cerveau, en recevant ces influx nerveux, tentait de construire son image, celle de la fille qui acceptait.

Mes caresses devinrent plus précises quand la configuration du terrain amoureux changea radicalement de forme et de densité hydrique.

Mes doigts se mettaient à clapoter dans cette vasque retenant avec peine les reflux de sa liqueur intime. Et la musique provoquée par le mouvement de mes phalanges dans la grotte saturée d’humidité ressemblait à celle des premiers couples reclus dans leurs cavernes préhistoriques.

Il fallait maintenant que je passasse à l’action !

Mon piston avait acquis brusquement la vigueur et la rigidité de ceux des vieilles locomotives à vapeur  du Far-West. Je réglais la fréquence de ses mouvements dans le fourreau humide, en écoutant les cris et en sentant les spasmes d’Hortensia qui sublimaient mes hormones affolées.

Je ne voulais pas qu’il éclatât comme un ballon de baudruche sous une trop forte pression.

Et le moment vint.

Inondation, raz de marée…

Il se mit à pleuvoir dans sa caverne. Une pluie blanchâtre, chaude et visqueuse qui arrivait par rafales.

Et puis ce fut tout.

La vigueur du piston n’était plus qu’un lointain souvenir et j’attendais que sa main ou sa bouche la fît renaître.

Nous étions maintenant allongés sur le lit, côte à côte, peau contre peau dans un échange de chaleur animale qui se transmettait par convection.

Le temps s’était dilaté…

A suivre

 

 

 

 

 

 

 


 


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1. Luldu9.3  le 22-10-2016 à 20:58:44

Désolé j'ai pas pu me retenir :
"Hortensia gisait sur le lit comme un rocher inerte. " déjà en lisant cela, j'ai eu un premier sourire. Mettez-vous à ma place ! C'est pas tous les jours qu' on a l'accasion de lire une telle... poésie !
Ensuite : "Il fallait maintenant que je passasse à l’action ! " ici, désolé mais j'ai craqué, javoue, il m'a été impossible de retenir le fou rire... L'imparfait du subjonctif est-il indispensable ? Franchement ! Ou pour mieux dire : fallait-il que vous employassiez absolument ce mode ?
En tout cas merci pour ce moment de divertissement très réussi.
Question à mille euros : elle devient quoi Marina, dans tout ça ?

2. prof83  le 23-10-2016 à 12:47:20  (site)

"La critique est aisée, mais l' art est difficile".
Philippe Néricault, dit Destouches

3. Mr-He  le 26-10-2016 à 10:14:08  (site)

Alain compliment pour la photo du jour du blog science.
ici une fort jolie suite

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posté le 10-10-2016 à 11:10:05

Marina (82).

 


Danser avec Hortensia, même si mon tango était plus que boiteux, c’était comme si j’étais enfermé avec elle dans une bonbonnière pleine de roudoudous, de dragibus, de carambars, de smarties, de guimauves, de réglisses, de nougats, de cachous, de calissons, de pralines, soulé par les parfums sucrés que chacun exhalait…

Elle était serrée contre moi et comme la nuit nous privait de repères, nous glissions sur le sol recouvert d’une ouate floconneuse qui nous donnait l’impression de patauger dans le bonheur.

Le temps était parti en vacances et nous laissait sans ce tic-tac lancinant des vieilles horloges mécaniques. Je clouais dans ma tête des pancartes, des souvenirs d’amour, que je saurais bien retrouver dans quelques années quand le parfum des bonbons se sera envolé. Le premier baiser, c’est un moteur en rodage que l’on a peur de trop bousculer, la peinture rouge d’une belle voiture encore sans éraflure et le parfum du cuir neuf qui n’a pas encore vécu.

Hortensia, comme une fée, m’avait lancé un sortilège, sans le savoir et déjà dans mon sang circulait le poison, les hormones capables de redresser mon menhir endormi. Insensiblement je la conduisais vers le divan, pour quitter notre nuage, pour atterrir, pour nous asseoir tout simplement. C’est alors que le baiser devint plus audacieux, quand nos lèvres s’entrouvrirent et que nos langues frissonnèrent à leur premier contact. Déjà la rosée parfumée débordait de nos bouches et nous l’échangions sans retenue jusqu’à ce que nous ne sachions plus laquelle était à l’autre.

Le temps avait fermé les yeux, discret comme un ami qui ne veut pas déranger les nouveaux amoureux.

Et alors advint l’escalade, inévitable, celle qui conduisait déjà, dans la préhistoire, aux enlacements pour perpétuer l’espèce.

Elle se retrouva nue et moi aussi.

Mes mains découvraient son corps en aveugle et j’apprenais le braille en caressant sa peau. J’imaginais donc ses seins, pas tout à fait sphériques, mais plutôt ovoïdes et légèrement divergents vers ses aisselles parfumées.

Inévitablement, sa main câline établit un pont rigide entre elle et moi, un pont qui, je le savais bien, n’était que provisoire jusqu’à l’ondée finale du plaisir partagé.

Mes doigts n’osaient pas aller explorer une contrée broussailleuse ou pelée, aride ou humide, ça je ne savais pas encore. Quel climat attendait le gros ver solitaire dans la caverne ombreuse et cachée ?

L’envie que sa bouche vînt  remplacer sa main, tendit encore plus mon arc déjà trop prêt à lancer ses flèches brûlantes et peut-être empoisonnées…

 

A suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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