posté le 03-11-2013 à 08:57:26

Grasse (56).

Et Monsieur Coqualo entra dans la salle de bains !

Sa femme était en train de me jouer un concerto de flûte à bec et moi j’étais sur le point de m’épancher dans sa bouche. Ma tête se trouvait coincée entre les cuisses de Mademoiselle Belœil qui me faisait un masque de beauté avec son fluide intime tiède et gluant. Hélianthine gloussait comme une poule qui voulait séduire le coq de la basse-cour. Monsieur Coqualo jeta un regard discret sur ce tableau inconvenant et dit simplement :

- Je ne fais que passer. Ne vous dérangez pas pour moi ! Je viens chercher de la vaseline, on est tombé en panne.

Ouf, je fus un peu soulagé, car je crus un instant qu’il voulait me trucider en voyant sa femme câliner ma courgette. Il repartit avec un tube de gelée lubrificatrice en sifflotant un air que je ne connaissais pas.

Il ne fallait pas que j’oubliasse mon obsession, qui était de retrouver Lola et dans un sursaut viril je projetais dans la bouche de ma bienfaitrice une salve de plomb fondu qu’elle avala avec plaisir.

J’abandonnai mes deux coquines et je partis à la recherche d’Aldo et de Pipo. Ma mission s’annonçait périlleuse ; je me sentais comme un agneau innocent qui voulait jouer avec deux loups aux crocs acérés. Dans le salon qui baignait dans un brouillard de fumée pas très catholique, je ne vis pas les deux CRS aux jupons roses ; seuls quelques couples de sexes indéterminés s’affrontaient dans des positions acrobatiques. Je dus me résoudre à aller explorer les deux chambres, la cuisine et les toilettes en redoutant ce que j’allais certainement trouver. J’avais l’impression d’évoluer dans un film épouvanto-pornographique interdit aux moins de quarante-cinq ans. Dans la première chambre, rien de bien intéressant : un classique, deux femmes s’époumonaient sur le lit. Dans la deuxième, je préfère ne pas vous révéler ce que je vis. Dans la cuisine, Monsieur Gédebras, le manchot, dont j’ignorais la conversion, cherchait dans le réfrigérateur de quoi remplacer son membre absent (son bras je veux dire).

Je dus me rendre à l’évidence, avec effroi, que Monsieur Coqualo, Aldo et Pipo devaient être enfermés tous les trois dans les toilettes. C’en était trop, il était temps que j’abandonnasse la partie !

- Tu ne vas pas oublier Lola ! me dit une petite voix schizophrénique qui naquit dans mon cerveau.

Alors j’endossai mes vêtements de superman et, pour la bonne cause, je frappais à la porte des toilettes.

- Entrez ! me dit Monsieur Coqualo…

 

A suivre

 

 


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1. gabycmb  le 03-11-2013 à 10:17:32

Bonjour Prof
Dur! Dur!! Il faut aimais pour ce mettre dans ce M.....er.
Bonne reprise pour demain.

2. prof83  le 03-11-2013 à 10:49:50

A Gaby.
Bonjour.
Merci pour le com.
Oui tu as raison!
Ici il fait beau, mais le Mistral souffle.
Bonne journée.

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posté le 29-10-2013 à 08:47:44

Grasse (55).

 Une ruelle de Grasse.

***

J’entrais donc dans la salle de bains en n’imaginant même pas ce que j’allais voir. Mademoiselle Belœil, la vieille fille, vierge certifiée conforme par le bureau de vérification intime de la ville de Grasse, était debout, adossée sur le lavabo qui soutenait son corps. Elle avait soulevé sa jupe dont elle maintenait le bord, avec sa main droite, au niveau de sa taille. Sa culotte noire baissée arrivait au niveau de ses chevilles et ses jambes légèrement écartées dressaient un tableau des plus déroutants. C’est que, accroupie à ses pieds, Madame Coqualo, le visage entre ses cuisses, broutait son gazon avec sa langue quasi bifide, comme une innocente brebis affamée. On a beau être blindé comme les chars de la guerre 39-45 ou protégé par une armure en acier chromé de chevalier, qui résiste aux crachats nocifs des élèves, il y a des spectacles qu’on ne devrait pas voir !

J’allais sortir discrètement de ce lieu malsain, quand Madame Coqualo émergeant des cuisses d’Hélianthine, le visage baigné par les humeurs intimes de notre voisine, me dit :

- Alain, Alain, venez vous joindre à nous !

Je ne sais pas pourquoi, mais je sentis comme un ressort se tortiller dans ma braguette. J’hésitais. J’imaginais déjà le tableau que nous pourrions former, à trois, dans ce lieu de perdition. Madame Coqualo en rajouta une couche :

- Allez venez ! J’en ai un peu assez des crevasses humides, j’aimerais bien cajoler des pitons durs et escarpés ! Venez donc prendre ma place.

Ma volonté semblait se ramollir et se dissoudre comme du sucre dans un sirop pas très catholique. Hélianthine ne disait rien ; elle se contentait de soupirer bruyamment. Ses yeux semblaient révulsés par le plaisir et je soupçonnais Monsieur Coqualo d’avoir versé dans son verre, une bonne dose de GHB.

Je remplaçais donc ma voisine  nymphomane, entre les cuisses de Mademoiselle Belœil, qui de ce fait avait perdu la moitié de sa virginité. Pressée comme un courant d'air, la flûtiste du local à poubelles, s’occupa de mon haricot vert qui se transforma bien vite en courgette de belle facture. Nous naviguions tous les trois dans un océan de volupté. En bruit de fond, nous entendions en boucle une chanson de « Village People », YMCA, certainement choisie par Aldo et Pipo les deux CRS aux jupons roses…  

 

                  

                                  Cliquez sur la flèche pour écouter la chanson.

***

Je touchais le fond là et tout ça pour essayer de retrouver Lola, l’amour de ma vie. De temps en temps, je me détachais d’Hélianthine pour reprendre mon souffle et m’essuyer le visage, luisant comme la peau d’une grenouille.

Et je me demandais, avant de connaître l’abandon spermatique, ce qui arriverait si Monsieur Coqualo entrait dans la salle de Bains.

Et Monsieur Coqualo, le mari de la flûtiste, entra dans la salle de bains… 

A suivre

 


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1. gabycmb  le 29-10-2013 à 09:04:20

Bonjour Prof
C'est au poil! Tout en écrivant mon commentaire, j'écoute la chanson, qui elle aussi me rappelle de bons souvenirs.
Bonne journée

2. prof83  le 29-10-2013 à 10:24:04

A Gaby.
Bonjour.
Merci pour le com.
Cette chanson, c'était la belle époque.
Ciel nuageux ici.
Bonne journée.

3. anaflore  le 03-11-2013 à 08:55:07  (site)

et alors ???
la chance que tu as d'avoir un temps correct ici temps égal à l'humeur général ::tempête ...

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posté le 25-10-2013 à 08:40:42

Grasse (54).

*********
 

L’atmosphère était drôlement enfumée dans le salon des Coqualo. Etait-ce du tabac que fumaient tous les invités de ce couple infernal ? Je pensais à mes pauvres poumons, agressés par des substances nocives et à mes neurones qui devaient, peut-être, lutter contre les vapeurs des paradis artificiels. Mais c’était pour la bonne cause : sauver Lola !

Mademoiselle Belœil ou Hélianthine pour les intimes serrait avec force mon avant-bras, comme si elle devait traverser un pont instable, fait de lianes et de bambous, qui se bringuebalait (1) au-dessus du fleuve Amazone infesté de piranhas (2). 

Et il y avait encore pire que les piranhas ! Monsieur Coqualo venait à notre rencontre avec un sourire à faire frémir Dracula lui-même. Il ignora complètement Hélianthine et me tendit un verre au contenu problématique, un liquide doré qui ne m’inspirait pas confiance. N’avait-il pas versé subrepticement du GHB (3) dans le verre qu’il me tendait ?

- Buvez, buvez ! me dit-il, ne faites pas le timide !

Je me sentis obligé de boire et par empathie (4), je me mis dans la peau de Socrate condamné à avaler de la cigüe (5).

Les quelques gouttes qui glissèrent dans mon gosier, me rassurèrent un peu ; il ne s’agissait que de whisky en apparence. Mon hôte pervers, lui, ne perdait pas le Nord ; il commença à me tripoter les fesses. J’essayais, en vain, de repousser sa main en me disant que dans une autre vie, Monsieur Coqualo avait dû être boulanger habitué à pétrir de la pâte à pain.

Il fallait que je me déplaçasse rapidement sur le côté pour rompre ce contact assez répugnant. En vain, car je vis arriver les deux CRS Aldo et Pipo aussi excités que lorsqu’ils faisaient souffler dans l’alcootest, les pauvres automobilistes surpris en flagrant délit de violation du huitième commandement de la nouvelle Europe : « Rouler à plus de 70km/h sur autoroute est un péché mortel ».

Aldo et Pipo, me firent la bise : ils croyaient que j’étais des leurs ! Ils avaient le sourire sournois du gendarme qui tentait d’écrire un rapport sur le clavier d’un ordinateur, avec un vocabulaire limité.

Comment préserver ma vertu, mise en péril par des prédateurs prêts à tout ? J’essayais de rompre le contact en leur disant :

- Mais où est passée Hélianthine ? Je ne la vois plus !

- Oh, elle doit être dans la salle de bains, en train de se refaire une beauté ! me répondit Pipo en se collant à moi.

Se refaire une beauté ? Encore eut-il fallu que Mademoiselle Belœil en possédât une, avant de venir ici ! Pour détendre l’atmosphère, je leur en fis la remarque. Et Aldo répliqua, en me faisant des yeux de braise :

- Oh, vous savez, nous, on ne regarde pas les filles !

- Je vais aller la chercher, dis-je, en essayant de me dépêtrer de ces dignes représentants de la marque « Seccotine », la colle qui résiste à tout.

En entrant dans la salle de bains, ce que je vis alors, me fit croire que je pénétrais dans la sixième dimension… !

 

A suivre

 

Notes :

 

1- Bringuebaler : osciller d'une manière soudaine et irrégulière.

2- Piranha : poisson carnassier des rivières d'Amérique du Sud (de la famille des characidés), ne dépassant pas soixante centimètres de longueur et connu pour sa redoutable voracité.

3- GHB  ou drogue du viol : Le GHB ou acide gamma hydro butyrique est un produit stupéfiant que les consommateurs utilisent pour favoriser des relations sexuelles " forcées ". Les hommes y trouveraient une relative stimulation sexuelle, les femmes verraient leur sexualité exacerbée, avec des relations multiples, involontaires et dont elles garderaient inconstamment le souvenir. Le produit serait parfois mis dans les boissons à l'insu des consommatrices. Il s'ensuivrait des relations sexuelles " consentantes " et débridées.

4- Empathie : faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui et de comprendre ses sentiments et ses émotions

5- Cigüe : La grande ciguë est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Apiacées (Ombellifères). Très toxique, elle était à la base du poison officiel des Athéniens et de la colonie phocéenne de Massilia (Marseille) pour exécuter les condamnés à mort et les «suicides commandés »   (Socrate).

 


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1. anaflore  le 26-10-2013 à 08:08:16  (site)

bon wk ici vent ......

2. gabycmb  le 26-10-2013 à 16:44:48

Bonjour Prof
Quel suspense! vivement la suite.
Bonnes vacances

3. prof83.  le 26-10-2013 à 21:04:33

A Gaby.
Bonsoir.
Merci pour le com.
Oui les vacances, c'est super !
Bonne soirée.

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posté le 20-10-2013 à 08:49:11

Grasse (53).

 

Aldo et Pipo.

Il me vint l’idée saugrenue d’acheter une cartouche de cigarettes pour le pauvre Paulo.

Depuis la disparition de Lola, sa gagneuse, il n’avait pas dû fumer beaucoup.

Sur la coursive qui dominait la cour de la prison, je guettais l’arrivée de tous ces détenus avides de retrouver la liberté dans un espace d’à peine quelques centaines de mètres carrés. Cette cour, à ciel ouvert, représentait pour tous ces reclus, une bouffée d’oxygène qui les ranimait un peu après de longues heures passées dans leurs cellules exigües à l’air vicié.

Je vis Paulo, parmi les autres, le dos voûté, il ressemblait à un gorille ayant perdu sa femelle. Comment attirer son attention ? Un peu gêné, je criais à tout hasard « Lola ! ». Ça allait devenir notre mot de passe. Il se redressa et je me rendis compte combien il était grand et massif. Il leva la tête vers la coursive et, en m’apercevant, il se plaça juste en dessous. Je lui lançais la cartouche de cigarettes qu’il attrapa avec dextérité. Il leva son pouce droit à la verticale et, avec le sourire angélique d’un enfant de chœur, il me dit « merci ! ».

Plus tard, enfermé dans mon appartement, je commençais à regretter d’avoir accepté l’invitation de Monsieur Coqualo, le samedi suivant.

Pas de chance, Samedi arriva comme un train en avance. Pour cette petite sauterie, il fallait que je m’habillasse d’une manière correcte pour éviter d’exciter :

- Monsieur Coqualo, le gay, collant comme de la seccotine*.

- Madame Coqualo, sa femme, adepte des concerts de flûtes baveuses dans le local à poubelles.

- Aldo et Pipo, les deux CRS aux mains baladeuses, qui ne rêvaient que de m’entraîner dans les toilettes pour des pratiques peu académiques…

Et il devait certainement y avoir plusieurs autres invités, rescapés de la dernière Gay-Pride ** de Nice.

C’est alors que je crus avoir une idée géniale : me faire accompagner à cette sauterie par Mademoiselle Belœil, la vieille fille qui ne risquait pas de perdre sa virginité chez Monsieur Coqualo.

Je sonnais donc à sa porte. Ma voisine solitaire fut tout étonnée de me voir. Je comptais sur mon charme fou, pour la convaincre de m’accompagner chez nos voisins fêtards.

Quand elle ouvrit la bouche pour me répondre, je devinais à son haleine chargée qu’elle devait être peu habituée aux jeux de langue avec échange de salive.

Que n’aurais-je fait pour Lola ! J’acceptais de prendre le thé avec elle, mais je me méfiais un peu quand même de cette fille qui avait un regard ambigu. Subir les attouchements pervers de Monsieur Coqualo et de ses amis, passe encore, mais déchirer l’hymen, certainement caoutchouteux de mademoiselle Belœil, non ça jamais !

En bonne fille, ma voisine accepta mon invitation. Je fus quitte à lui dire qu’elle était vraiment jolie, bien que je pensasse exactement le contraire.

Quand on frappa chez les Coqualo, nous entendîmes de la musique gay, des cris et des gloussements inquiétants. La porte s’ouvrit et Aldo et Pipo nous invitèrent à entrer.

Ils avaient déjà le regard lubrique des hyènes en chaleur…

A suivre

 

Notes :

 

* Seccotine : ancienne colle forte liquide.

** Gay Pride : « La marche des fiertés ».

 

 


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1. gabycmb  le 20-10-2013 à 17:55:24

Bonsoir Prof.
J'ai connu la seccotine, déjà un petit moment qu'elle n'est plus sur le marché.
Belle photo des deux CRS,
Bonne soirée

2. prof83  le 20-10-2013 à 20:55:22

A Gaby.
Bonsoir.
Merci pour le com.
Il y a même eu " Miss seccotine ", une fille très collante...
Bonne soirée.

3. anaflore  le 21-10-2013 à 04:58:28  (site)

je ne savais pas que seccotine avait 2 c!! on apprend chaque jour bon tu dois être en vacances tu écris moi je lis ...bonne semaine

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posté le 15-10-2013 à 07:10:52

Grasse (52).

 

Pour essayer de rencontrer Monsieur Laderovitch, je traînais le plus souvent possible dans le hall de l’immeuble ou sur le trottoir devant le porche d’entrée. Rien ! Il s’était volatilisé comme les parfums qui planent sur la ville de Grasse. Je me demandais s’il était encore vivant ou bien s’il avait été enfermé dans une institution spéciale pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Il me vint l’idée saugrenue de demander des renseignements à Monsieur Coqualo, la langue de pute de l’immeuble. Ce qui me retenait, c’est que je craignais qu’il me mît la main aux fesses. Tout le monde savait qu’il avait effectué depuis quelque temps déjà, son coming out (1) et qu’il affichait outrageusement une homosexualité parfois un peu collante. Mais enfin, je voulais à tout prix savoir la vérité sur l’enlèvement de Lola.

Je rencontrai Monsieur Coqualo, un matin, vers onze heures quand j’allai chercher mon courrier. Lorsque j’ouvris ma boîte à lettres, je sentis quelqu’un se coller contre moi, par derrière, c’était lui ! Parfumé et pomponné, il arborait le sourire malsain d’une hyène en chaleur. J’essayais de réguler mes palpitations cardiaques qui frôlaient les sommets vertigineux, tout ça pour obtenir des informations sur l’affaire. Monsieur Coqualo se montrait évasif et de toute évidence il voulait  pousser loin son avantage. D’après lui, Monsieur Laderovitch ne sortait plus de son appartement, il était sous neuroleptiques (2) à fortes doses qui le plongeaient dans un état semi-comateux. Sa femme pouvait respirer et n'appréhendait plus ses fugues nocturnes. J’étais catastrophé. La seule piste qui existait disparaissait sous les sables de l’oubli.

J’essayais d’avoir des informations sur l’enlèvement de Lola. Monsieur Coqualo ne s’en souciait guère et il me dit :

- Comme ça, elle n’embêtera plus Paulo !

J’eus soudain l’impression que mon voisin efféminé fantasmait sur le mac de Lola.

- Tous les goûts sont dans la nature ! me dis-je in petto (3).

Monsieur Coqualo, sensible comme une huitre romantique devina mon désappointement. Il me dit :

- Je pourrais obtenir des informations par…

- Par ? répliquais-je en lui coupant la parole.

- Par deux amis CRS qui ont mené une petite enquête de routine.

Ciel, il devait s’agir de Pipo et d’Aldo les deux homos qui avaient tenté, pendant la fête du coming out, de m’entraîner dans les toilettes pour me faire subir des outrages innommables.

Ça sentait le roussi et même plus, quand mon voisin me dit :

- J’organise une petite sauterie Samedi à 21h chez moi. Je vous invite. Il y aura aussi Aldo et Pipo. Vous pourrez leur poser toutes les questions que vous voulez. Ma femme sera présente bien sûr !

Bref, si je me rendais à cette petite fête, je serais entre les mains d’une bande de pervers professionnels qui réduiraient ma vertu en miettes.

Que faire ? j’acceptais du bout des lèvres pour l’amour de Lola. Monsieur Coqualo me quitta, tout joyeux, en sifflotant « Nous les tantes  » (chanson interprétée il y a 30 ans par les Pédalos).

 

 

En retournant chez moi, je traversais la coursive qui dominait la cour de la prison de Grasse. En me penchant un peu, je vis Paulo le taulard  qui leva les yeux vers moi. Il me fit un petit signe amical et triste auquel je répondis sans réfléchir. Je me plaignais souvent des élèves, du Lycée, de mon métier en général, mais que devait ressentir Paulo, le mac de Lola, condamné à rester encore au moins quinze ans, ici, dans cette cour et dans sa cellule exigüe.

Un lien improbable commençait à naître entre nous. Un lien tissé par l’amour que nous portions, chacun à sa manière, à Lola , la pute disparue…

A suivre

Notes :

 1- Coming out : contraction de l'expression coming out of the closet, ou sortir du placard au Canada, qui désigne principalement l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle ou d'une identité de genre.

Par extension, le terme coming out peut désigner l'annonce publique de toute caractéristique personnelle, jusque-là tenue secrète par peur du rejet ou par discrétion, l'appartenance à une religion, l’homosexualité…

2-Neuroleptique : médicament qui agit sur les symptômes des psychoses et notamment sur l'angoisse et les hallucinations.

3- In petto : au fond de soi-même,  dans son for intérieur.

 

 


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1. gabycmb  le 15-10-2013 à 08:29:15

Les Pédalos je n’ai pas connu!
Il est vrai qu'il y a trente ans j'avais d'autres chats à fouetter!
Moi qui ne comprends rien à L'Anglais, je suis ravi quand je peux avoir la traduction, merci encore.
Bonne journée sous la grisaille, la pluie n'est pas loin.

2. prof83  le 15-10-2013 à 12:36:22

A Gaby.
Merci pour le com.
Ici, le temps est variable. Le soleil commence à se montrer.
Bonne journée.

3. riccipandorapl  le 18-10-2013 à 00:38:52

Bjr, prof
je suis indobui que tu avais en favori il y a un moment.Je viens de faire découvrir vef a un collegue et j'en profite pour faire un coucou a d'anciens favoris.Je vais bientot revenir sur vef,je ferais tourner l'adresse.
Toujours aussi passionnant ton blog a bientot

4. anaflore  le 18-10-2013 à 08:53:34  (site)

contente de te relire ....aprés de longues vacances et que dire pas le temps de revenir que c'est encore des vacances ..bon wk

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