posté le 19-04-2016 à 08:24:25

Marina (66).

 

La calanque de Morgiou.

 

Blowjob ? Ce mot, je l’ai entendu pour la première fois quand j’avais dix-huit ans, dans un cinéma de quartier, poussiéreux, presque désert, lorsqu’une fille de mon âge, Gloria, une anglaise, pas très jolie, que j’avais rencontrée à la fac des sciences de Marseille, avait éjecté son chewing-gum sur la moquette violette et tâchée, pour engloutir mon sexe en permanence dressé.

Sur l’écran, quelque peu avachi, un film, « La grande vadrouille » essayait de survivre. Pour moi, ma vie s’était concentrée sur mon gland que la langue baveuse de la fille triturait comme un bâton d’esquimau glacé qui avait perdu tout son chocolat. Machinalement, je lui triturais les seins ou plutôt ses tétons, car sa poitrine était aussi plate que le discours d’un écologiste militant.

Fatalement, je ne pus tenir longtemps dans sa bouche que je remplis avec une bordée de sperme chaud et gluant qu’elle recracha sur la moquette. Elle étala le liquide séminal avec la semelle de sa chaussure pour le faire pénétrer dans les mailles du tissu violet. Une fois séché, le sperme, allait côtoyer les autres souillures qui parsemaient la moquette, souillures recrachées par des filles trop faciles dont la bouche, gouffre de chair humide, leur permettait de s’approprier ce qu’elles ne possédaient pas : un pénis.

Amanda, elle, avec un violent coup de hanche, me fit basculer sur le côté. Elle se retrouva assise près de moi et pencha sa tête vers mon bas-ventre pour venir façonner mon désir dressé avec ses lèvres aspirantes et masseuses comme les mains d’un sculpteur sur une colonne d’argile.

Dès lors, pendant un certain temps, je fus prisonnier de sa bouche, véritable machine de guerre, capable de faire jaillir des sources dans les déserts les plus arides. Mon cerveau s’était réfugié dans ma tour phallique et semblait y avoir développé une profusion de terminaisons nerveuses, prêtes, à un moment donné, et toutes ensemble, à décharger une infinité d’influx nerveux vers ma moelle épinière, gardienne des vannes de mes jets spermatiques. Il y eut comme un tsunami dans la bouche de l’avocate, une vague gluante qui l’inonda jusqu’ à ses amygdales ; elle avala tout.

Elle voulut m’embrasser sur la bouche et, malgré mon dégoût, je la laissais faire pour la remercier. Mais je lui dis stop, quand elle se mit à quatre pattes dans la position favorite des lévriers femelles. Malgré la vision de sa fissure intime, je ne pouvais lui offrir qu’un caramel mou. Elle fut à la fois déçue et compréhensive. Bonne fille, elle passa sa main sur mon visage, comme pour me consoler.

Nous reprîmes la voie du retour par le chemin de Morgiou. Dans sa BMW, je gardais le silence, mais pas elle. En me laissant près de ma voiture, elle me fixa d’autorité un nouveau rendez-vous et je compris que j’avais intérêt à ce que ma flèche, cette fois-ci, ne se trompât pas de cible.

Chez moi, je constatais avec désolation que mon stock de préservatifs était épuisé et je me décidais à aller à la pharmacie pour que Sonata pût m’en procurer…

 

 

                                                                                                               A suivre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 12-04-2016 à 10:48:00

Marina (65).

 

Je n'osais pas rejoindre  maître Amanda Di-Stretta dans l'eau

par peur d'une hydrocution...

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Sans lâcher mon sexe, maître Amanda Di-Stretta s’écria :

- Oh, on dirait que vous avez une fuite d’huile !

Mais ce n’était pas de l’huile de moteur, c’était plutôt une bordée de liquide séminal à 37°C, que mon gicleur phallique avait projeté sur son ventre. Là, mes spermatozoïdes, ivres de bonheur et remplis d’un espoir insensé, croyaient trouver les ovules de l’avocate. Las, pour eux c’était  pire que le désert de Gobi. Les pauvres, ils périrent bien vite, englués dans de la mélasse spermatique qui avait la fâcheuse tendance de sécher à l’air libre et au soleil.

Amanda me fit les gros yeux comme on les fait au cuisinier qui a raté sa mayonnaise et elle me dit :

- Je vais me baigner pour retirer de ma peau l’élixir de jeunesse éternelle que vous m’avez si généreusement offert ! Vous venez avec moi ?

Il était quatorze heures douze et il ne me restait plus qu’à subir une hydrocution de première classe. Elle m’entraîna dans l’eau en me tirant par la main. Je voulais traîner les pieds, mais cela s’avéra difficile sur les galets. Je me laissais donc faire, en lorgnant sur ses fesses nues quand même ; autant avoir une belle vision avant de mourir. L’eau glacée fouetta mon corps et je sentis des milliers d’aiguilles liquides s’enfoncer dans ma peau. Amanda se tourna vers moi et me dit :

- Allez, ne soyez pas cruche, aidez-moi à enlever toute cette saleté !

Ma main hésitante se promena, timide comme un moinillon, sur les seins, puis sur le ventre de l’avocate. J’aurais bien poussé l’excursion jusqu’entre ses cuisses, mais je n’osais pas car je craignais une réaction négative de sa part. Soudain je sentis sa main se refermer avec force sur mon appendice phallique et commencer, ce que les anglais appelleraient, un puissant handjob (1). Sans demander mon autorisation, mes doigts allèrent se ficher entre les lèvres de sa vulve et entreprirent un vigoureux mouvement de va-et-vient qui la fit crier. A ce moment-là, les mouettes nous regardèrent, perplexes…Encore une fois je pensais à Simone, ma voisine extra-vierge qui avait une odeur de moisi et  cela pour éviter de souiller, avec mon élixir testiculaire, la mer Méditerranée qui était assez polluée comme ça.

Les yeux d’Amanda avaient l’allure de ceux d’un junky (2) égaré dans une rave-party (3) qui se déroulait dans un coin perdu du Massif Central. Bien qu’une partie de moi-même ressemblât à une anguille turgescente, je n’avais pas la vocation de faire l’amour dans la mer comme les poissons. C’est pourquoi je forçais Amanda à sortir de l’eau pour la faire étendre sur le mini-pseudo-rivage caillouteux. Et illico je  m’allongeais sur elle. Merveilleux matelas pneumatique que le corps de l’avocate ! Mais avant de la pénétrer, je me devais d’entreprendre un bouche-à-bouche baveux avec elle accompagné d’un combat de langues  homérique. Je suis un grand romantique, moi, que voulez-vous !

Mais Maître Di-Stretta avait une autre idée en tête ! Elle retira sa langue de ma bouche pour me dire :

- Chéri, j’ai envie de te faire un blowjob (4) !

Tiens, elle me tutoyait maintenant ! Heureusement que la littérature argotique anglaise nous permettait de nous exprimer sans vulgarité !...

 

A suivre

 

Notes :

 

1- Handjob : Le handjob (littéralement « travail de la main ») désigne une pratique sexuelle durant laquelle une masturbation est effectuée à l'aide des mains sur un partenaire consentant dans le but d'obtenir une excitation sexuelle ou un orgasme.

2- Junky : toxicomane qui consomme des drogues dures.

3- Rave-party : réunion souvent clandestine d'un grand nombre de personnes venues danser sur des musiques technos et cherchant à entrer dans un état de transe.

4- Blowjob : Fellation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 05-04-2016 à 09:30:37

Marina (64).

 

 

Amanda collée contre moi, parlait sans s’arrêter. Je ne l’écoutais même pas, occupé que j’étais à contrôler mon taux de testostérone qui me transformait en gladiateur du sexe. Elle, apparemment se souciait peu de ce membre turgescent qui dressait la tête, insolent comme un élève de troisième.

Il aurait suffi d’un mouvement maladroit de ma part, d’un geste tout à fait involontaire, pour la pénétrer et la clouer sur place comme un martyre des temps anciens. Allais-je pouvoir encore tenir longtemps, bloquer  le flux de sperme qui ne demandait qu’à jaillir ? De temps en temps, je regardais la mer qui paraissait glaciale et qui aurait pu figer ma libido ou bien me tuer par une hydrocution foudroyante. J’étais dans de beaux draps !

Je m’en voulais d’être ainsi le digne représentant du macho de base, celui qui pense avec son sexe, haï par la majorité des femmes d’après leurs dires.

Alors je me mis à penser à Simone, ma voisine de palier, professeur de lettres classiques, vieille fille patentée, certifiée cent pour cent vierge, sexy comme une enclume et coincée comme une vis rouillée. En imaginant de passer une nuit avec elle, je me sentais devenir impuissant à vie, avec un sexe aussi mou qu’un avorton de limace anorexique. Et ça marchait ! Entre mes jambes, je sentais mon sceptre se ramollir et baisser la tête comme un moine obéissant. Fichtre et Amanda fichait tout par terre en me disant :

-Tiens, tiens, il me semble que votre levier de changement de vitesses a une petite faiblesse ! 

Cette phrase murmurée « innocemment » effaçait de ma tête Simone la quasi-nonne et faisait dresser, entre mes jambes, ma lance comme un canon en acier inoxydable.

Si proche d’elle, j’avais une vision limitée de son corps :

- ses yeux avaient la rouerie des filles des maisons closes du Moyen-Age.

- Son nez semblait frémir comme celui d’une femelle en rut à l’approche du mâle dominant.

- Sa bouche pulpeuse comme une orange maltaise se tenait prête à engloutir une légion de phallus romains.

- Sa petite langue humide promettait de languissantes caresses.

- Ses seins, semblables à des poires de Turquie, pointaient par des mamelons durs comme l’ébène.

- Sa vulve entrouverte ressemblait à une salle de cinéma pornographique interdite aux moins de trente ans.

Que faire pour ne pas jaillir, là, tout de suite, comme un geyser finlandais qui se réveillait après des siècles de sommeil ?

Alors j’essayais de parler de voitures avec elle. Discuter de moteurs n’avait rien de bien sensuel. Je lui demandais si elle était satisfaite de sa BMW. Le seul problème pour elle, c’est qu’elle trouvait sa boîte de vitesses un peu dure.

- Bizarre ça ! lui dis-je pour alimenter la conversation.

- Oui, continua-t-elle, j’ai des problèmes pour passer de la seconde à la troisième.

Mon visage se voulut expressif en simulant un rictus de doute.

- Vous ne me croyez pas ? me dit-elle. Je vais vous expliquer.

Elle se pencha vers mon bas ventre et saisit mon pénis comme si c’était un levier de changement de vitesses.

Elle mima, le passage sans accroc de la première, puis en me serrant de plus en plus fort, elle bascula mon sexe vers l’arrière comme si elle passait la seconde.

- Voilà, c’est en passant la troisième que j’éprouve un problème, cria-t-elle pour couvrir le bruit des vagues qui s’écrasaient contre les rochers.

Et c’est quand elle passa la troisième, que moi j’eus un gros problème !...

 

A suivre

 

 

 

 


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posté le 29-03-2016 à 10:05:44

Marina (63).

 

Risque d'hydrocution. 

 

Après le déjeuner sur la terrasse du Nautic-Bar, Amanda voulut, et ça je le redoutais, aller se baigner dans un petit coin tranquille de la calanque, à l’abri des regards indiscrets.

Il était 13h30 et pour moi, pas question de me mouiller avant 16h30, une fois la digestion presque terminée. Ma mère m’avait longtemps seriné (1), dans ma jeunesse, les dangers d’une hydrocution (2) après un repas. Pour Amanda, cela ne devait être qu’une baliverne (3) de bonne femme.

Elle me conduisit, par un chemin aussi tordu qu’elle, dans une sorte d’anfractuosité de quelques mètres carrés creusée dans la paroi rocheuse. Il y avait juste de la place pour deux personnes et encore, si elles étaient étroitement enlacées. Il suffisait de se déplacer de quelques dizaines de centimètres pour entrer dans l’eau et probablement périr brutalement d’une hydrocution.

Amanda se déshabilla sans façon et se retrouva rapidement nue en me priant de l’imiter.

L’imiter ? Je n’avais pas l’âme d’un chippendale (4) !

Elle comprit ma réticence à me dévêtir   devant elle et avec un air moqueur, elle me dit :

- Allez, enlevez tout sans crainte, je me retourne pour ne rien voir !

Mais mon problème à moi, était que la vision de ses seins en poires et de son pubis épilé avait déclenché une érection phénoménale. Pire encore, quand je fus totalement nu, de par l’exiguïté du lieu, mon pénis dressé se dandinait sur ses fesses rebondies.

Elle pouffa de rire et murmura :

- Je ne vois rien, mais je sens quelque chose de dur contre mon derrière !

Elle s’allongea sur les galets et me demanda de faire de même.

C’est que, à ce moment-là, je me retrouvais collé contre elle. Ses seins s’écrasaient sur ma poitrine et mon pénis devenait fou entre ses cuisses. A quel jeu jouait-elle ?

Je savais que l’eau froide ramollissait les sexes durs et arrivé à ce stade de la compétition, il ne me restait plus que deux possibilités :

 la petite mort (5) ou la grande mort.

Ou pour parler plus clairement : l’éjaculation ou l’hydrocution !...

 

A suivre

 

Notes :

 

1- Seriner : répéter inlassablement (quelque chose à quelqu'un) dans un but didactique.

2- Hydrocution : syncope par choc thermique consécutive à une immersion dans l'eau froide.

3- Baliverne : parole ou écrit vain et peu sérieux.

4- Les Chippendales sont une troupe de danseurs masculins faisant du strip-tease.

5- « La petite mort  » : orgasme.

 L'origine de cette expression remonte au XVIe siècle, à l'époque d'Ambroise Paré.

A cette époque, "la petite mort" désignait la syncope ou l'étourdissement, mais aussi et surtout les frissons nerveux.

En ce qui concerne l'évanouissement court, on peut effectivement l'assimiler à une « petite » mort, contrairement à la « grande », la vraie, la définitive.

Les heureux hommes qui ont déjà vécu ça, savent que l'orgasme provoque, de manière plus ou moins fugace, des symptômes proches de ce que désignait autrefois la locution (le « grand » frisson).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 


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1. la piote  le 29-03-2016 à 11:10:47  (site)

Hello vous

J avoue la baignade c est pason piot truk

Mais avec une jolie fin comme ça...

Elle pourrait devenir un de mes loisirs

AU LE DIEUX M PARDONNE !!!!

A ton habitude l ami des Mots,

Un sublima ECRIT... Bravo & merci.

Bonne semaine a toi

Et au bon piot plaisir de te relir.

Bosoux de mpi.

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posté le 22-03-2016 à 08:50:29

Marina (62).

 

La terrasse du Nautic bar surplombait la calanque de Morgiou et nous nous installâmes à une table qui offrait une vue plongeante sur le port.

Amanda commanda aussitôt des apéritifs. Je la voyais venir de loin : elle comptait déjeuner ici et se régaler de la spécialité du coin, les poissons. Quelle horreur ! Que faire pour ne pas paraître ridicule à ses yeux ? Je n’ai jamais aimé manger du poisson et la seule fois, dans mon enfance, où ma mère me força à le faire, j’ai développé une brutale attaque d’urticaire.

En apéritif, elle prit un kir royal et moi un simple Martini rouge ; je commençais à me sentir minable devant elle.

En entrée, elle choisit des « Filets de rougets en tartines d'aubergine sur lit de ratatouille » et moi j’optais pour des « Beignets de fleurs de courgettes ». C’est à partir de là qu’elle commença à me regarder de travers.

En parfaite avocate, elle me devança pour commander ensuite une bouillabaisse (deux personnes minimum). Elle essaya ainsi de m’emprisonner dans son délire gastronomique.

Moi je fis la moue et j’eus l’impression de me trouver devant une cours d’assises, jugé pour le meurtre de quelques santons de Provence. J’eus le réflexe, vite réprimé, de lever la main droite et de jurer de dire toute la vérité. Ma vérité à moi, c’était que j’étais allergique aux poissons, ce qui torpillait de fait sa bouillabaisse pour deux personnes minimum.

Dépitée, elle se rabattit sur une « Dorade grillée de Méditerranée », tandis que j’osais commander une « Entrecôte sauce poivre vert », ce qui lui fit lever les yeux au ciel et maugréer :

- Quel con ! Manger de la viande dans un restaurant spécialisé dans le poisson… »

A partir de là, elle se mura dans un mutisme digne d’un Al Capone interrogé par le FBI dans les années quarante.

Je compris alors, malgré le Bourgogne qui commençait à saouler mes neurones, que jamais je ne parviendrai à  baiser Maître Amanda Di-Stretta, avocate au barreau de Marseille.

A la fin du repas, elle se leva pour aller aux toilettes et revint dix minutes plus tard avec un petit sourire qui me remonta le moral. Elle avança son visage vers le mien, ce qui me fit sentir son haleine parfumée au dentifrice à la badiane. De toute évidence, elle s’était lavé les dents, ce que j’appréciais beaucoup. Elle me dit en riant:

-  Je ne suis pas une morue ! Heureusement, car vous n’aimez pas les poissons ! Je ne vais quand même pas vous sucer avec une bouche qui a mangé une daurade.

Je ne savais plus quoi répondre à cette femme qui m’annonçait la suite du programme.

- Il fait chaud, on va aller dans un petit coin tranquille pour se baigner !

J’en avais assez de recevoir des tuiles sur la tête.

- Se baigner ? Mais je n’ai pas de maillot ! dis-je en pensant bien qu’elle allait se lasser de moi.

Elle me regarda comme si j’étais un poète du Moyen-Age.

- Moi aussi, je n’ai pas de maillot ! On se baignera tout nu !

Elle me fit penser à une mante religieuse nymphomane, ce qui n’est pas peu dire. Je me gardais bien de lui révéler la deuxième raison de mon hésitation : ma mère m’avait élevé avec le précepte (1) rédhibitoire (2) qu’on ne pouvait pas se baigner avant trois heures après la fin d’un repas. Et sans réfléchir, je lui avais toujours obéi.

Il était treize trente et j’essayais d’imaginer un stratagème pour ne pas nous baigner avant seize heures trente…

 

A suivre

 

Notes :

 

1- Précepte : formule qui exprime une règle ou un enseignement à

                     suivre.

2- Rédhibitoire : qui constitue un obstacle infranchissable ou radical.

 

 Le chemin qui conduit de l'enfer au paradis:

 

 

 

A: la prison des Baumettes.

B: la calanque de Morgiou

 

 

 

 

 

 

 


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posté le 15-03-2016 à 08:26:58

Marina (61).

 

 Comment passer de l'enfer au paradis...

 

« Passer de l’enfer au paradis… »

Mais que voulait-elle dire par là ?

J’avais bien une petite idée en tête, mais j’étais épouvanté par l’audace de cette femme qui me connaissait à peine. Je pensais qu’elle voulait me conduire dans un endroit tranquille, pour me sucer peut-être ?

- On prend ma voiture, me dit-elle, c’est un peu loin, mais c’est tellement romantique !

Effectivement, sa BMW noire emprunta une trajectoire que je n’arrivais pas à décoder. J’étais assis à côté d’elle et je scrutais bien la route pour éviter de regarder ses cuisses largement découvertes par sa jupe qui remontait au-delà de la décence. Je connaissais mes réactions hormonales et je craignais  sentir pousser un levier de vitesses entre mes jambes.

Elle conduisait vite sur un mauvais asphalte et les amortisseurs de sa voiture allemande, durs comme Madame Merckel, avaient du mal à absorber les soubresauts de ses roues motrices.

Elle parlait beaucoup en tournant fréquemment son visage vers moi.     

Moi, je restais muet comme une carpe enrouée et je me demandais finalement si Amanda n’était pas une « serial-killer ». Au-dessus de mes genoux, je tentais d’imaginer ce qu’il pouvait y avoir dans sa boîte à gants soigneusement fermée, un revolver 357. Magnum, certainement ou peut-être des préservatifs.

L’affaire s’engageait mal ! Je pensais à sa phrase « … passer de l’enfer au paradis… », cela ne voulait-il pas dire mourir tout simplement ? J’en oubliais la fellation que j’avais espérée  dans un petit chemin perdu à l’abri des regards.

La route devenait de plus en plus cahoteuse et mon destin toujours un peu plus chaotique…

Le deuxième levier de vitesses qui avait poussé entre mes jambes s’était transformé en caramel mou oublié au soleil.

Devinant mon angoisse existentielle, Amanda déclara :

- On arrive, on arrive ! Heureusement, car je meurs de soif !

Amanda, elle aussi, serait-elle une buveuse de sperme ?

Mon moral regagna quelques degrés et mon caramel mou se transforma bien malgré moi en nougat de Montélimar, bien dur.

Après un dernier virage sur la droite, Amanda freina brutalement et me dit :

- Vite on descend ! On fera le reste du chemin à pieds !

Nous étions partis de l’enfer, la prison des Baumettes :

 

Une cellule à la prison des Baumettes.

 

Et nous arrivâmes au paradis : la calanque de Morgiou :

 

L’avocate n’avait donc pas menti et me saisissant la main, elle me guida vers le Nautic bar dont la terrasse offrait une magnifique vue sur la plage et le petit port.

- On pourra boire un verre et même diner si ça vous chante ! Ils servent ici d'excellents poissons !

La tuile ! Les poissons et les fruits de mer me refilaient de l'urticaire !

 

                                                                                                              A suivre

 

 
 

 
 


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