posté le 13-09-2014 à 10:10:33

Grasse (116).

 


Vendredi matin à 11h, je traînais dans la salle des profs à cause de mon emploi-du-temps-gruyère parsemé de trous que je n’eus pas la force de tenter de combler en allant voir l’administration comme beaucoup de collègues faisaient, en pleurnichant, en invoquant des raisons familiales plus que douteuses, pour obtenir le déplacement de telle ou telle heure. J’avais ma fierté moi !

A 11h05, une jeune femme entra dans la salle. Elle me dit bonjour presque timidement et alla regarder dans son casier situé près de la fenêtre. Il était tout en bas et la pauvre dut s’accroupir pour l’ouvrir. Elle portait une jupe qui remonta jusqu'à mi-cuisses à cause de son mouvement tout en souplesse. Dois-je l’avouer, j’avais une vue plongeante entre ses jambes écartées et je me dis, dans ma tête de mâle-chasseur-d’émotions-érotiques, qu’il fallait bien que je profitasse de cette splendide vision qui vint, par hasard, me remonter le moral qui était au fond de la cave remplie d’araignées. Bon, au bout de trente secondes, vaincu par ma morale chrétienne, je détournais mon regard qui se porta sur le panneau syndical où se côtoyaient le SNES et le SNALC qui se regardaient en chiens de faïence…

Ma jeune collègue, du moins je le pensais, fila vers les toilettes et revint cinq minutes plus tard en se dirigeant vers moi. J’avais déjà apprécié l’arrondi soyeux de ses cuisses et maintenant son joli visage provoqua, sur mon cœur,  une décharge digne d’un défibrillateur à pleine puissance. Je m’en voulais d’être aussi sensible, de me transformer en larve émotionnelle au moindre contact avec une fille aussi sexy qu’elle.

Ne me demandez pas si elle était blonde, brune ou rousse, je ne sais pas ! Mon cerveau s’était ramolli comme de la bouillie préparée pour bébé gazouillant avec plein d’areu.

Elle me tendit la main, je me sentis soudain vieux, je lui donnais vingt-cinq ans et elle devait certainement estimer mon âge à …ans.

- Je suis Pascale Degrège, professeur de lettres modernes !

C’était donc bien une nouvelle enseignante nommée cette année dans notre lycée.

Elle avait un sourire à nous faire tomber dans les escaliers.

Mon cœur faisait de la balançoire ou s’affolait  dans le grand huit ou gigotait dans une auto-tamponneuse.

Je ne pus que répondre :

- Heu… (presqu’un areu…)

Pourtant son sourire ne vacilla pas et ses yeux pétillaient comme des bulles de Champagne.

- Tu peux me vendre un ticket de cantine ? me dit-elle.

Elle ne pouvait pas le savoir, mais moi je ne mangeais jamais à la cantine ! Je déjeunais dans mon labo, tout seul, dans le silence, en respirant avec délice les vapeurs d’acide chlorhydrique (notez bien l’orthographe) qui s’échappaient des flacons mal bouchés placés dans des armoires bancales …

Je fus obligé de répondre :

- Non !

Une longue phrase sans fioriture !

Elle ne se découragea pas et me donna une information qui fit plonger tous mes neurones dans une piscine remplie de whisky…


 


A suivre


 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 06-09-2014 à 08:59:25

Grasse (115).

 

Surtout, ne me demandez pas pourquoi

j'assimile Françoise Jétoulu à une puce... 

 .

  La première semaine de cette nouvelle année scolaire est terminée et déjà les profs ont commencé à tisser cette armure qui les protège contre les élèves, leurs parents, l’administration, l’inspecteur et le ministre de l’éducation nationale.

C’est une armure invisible qu’on est obligé de porter dès que l’on pénètre dans le lycée et que l’on rapporte chez soi en fin de journée. Car à la maison on a des copies à corriger et des soucis, parasites immatériels, véritables puces suceuses de cervelle, qui nous suivent partout et qu’aucune potion magique n’arrive à nous en débarrasser.

Ça a commencé le jour de la prérentrée quand j’ai noté la disparition du casier de Sandrine, la prof de lettres modernes, dont la vision de ses fesses moulées dans son jeans, arrivait, l’année dernière, à me remonter légèrement le moral.

Où était-elle passée celle-là ? Malade ? Morte ? Mutée   dans un autre établissement ? J’avais essayé de mener ma petite enquête auprès de Françoise Jétoulu, la documentaliste, nymphomane et langue de pute au sens propre comme au sens figuré… Rien, elle ne savait rien !  Déjà le premier Mardi elle avait voulu m’entraîner vers la petite salle sans fenêtre de la photocopieuse, pour essayer, contre mon gré, de pratiquer sur moi, une ponction séminale. Elle aimait ça, la garce, tout comme Madame Coqualo, ma voisine dans l’immeuble où j’habitais. Je résistais comme je pouvais à ces femelles pompeuses qui se délectaient de mon nectar qui n’était pas inépuisable.

J’avais déjà repéré Michèle Latuire, la cinquantaine avancée, parfumée avec Shalimar et porteuse d’une petite paire de moustaches pratiquement invisibles qui avaient chatouillé mes joues le jour de la prérentrée. Elle enseignait l’histoire-géo, une matière que je détestais quand j’étais élève.

Il fallait que je trouvasse parmi les nouveaux arrivants celui ou celle qui allait remplacer ma déesse aux fesses joufflues, disparue sans laisser d’adresse.

Lionel Allaru, un autre néo-prof, lui, enseignait l'EPS, discipline que j’abhorrais* quand j’étais jeune. Je l’ai tout de suite surnommé, dans ma tête, « le SDF », allez savoir pourquoi.

Il y avait aussi Patrice Pianot, qui, Mercredi matin, s’était assis à côté de moi dans un fauteuil défraichi de la salle des profs. Quand il se présenta, naïvement je lui demandai :

- Prof de musique ?

Il me répondit laconiquement :

- Non d’italien !

Pour lui montrer que j’avais de la culture latine j’eus envie de lui dire le proverbe « chi va piano, va sano », mais il ressemblait tellement à Mme Merckel, l’allemande qui fait la loi en Europe, que cela me refroidit quelque peu.

Mon nouvel emploi du temps était chaotique ; j’allais passer de longues heures à « glander » près de la machine à café.

Il ne me restait plus qu’à découvrir Emeline Fiton et Pascale Degrège. L’une d’entre-elles était nécessairement la remplaçante de Sandrine, ma muse disparue…


A suivre

 

Notes : 


* Abhorrer : Détester.

 


 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 02-09-2014 à 07:11:11

Grasse (114).

 

S'il vous plait, Monsieur le Proviseur, ne m'obligez pas

à retirer tout ça pour entrer dans la salle de classe.

 

 l

Lundi, la pré-rentrée !

C’est juste le début d’une longue année scolaire qui n’a pas encore commencé.

Cette journée est comme un sas, une antichambre de la salle des tortures, une tranchée de la guerre 14-18, un lieu où l’on est encore à l’abri, car demain on va bien y être obligé de sortir du ventre de la terre pour aller combattre nos pires ennemis, sanguinaires comme les vautours de la Pampa : les élèves !

On est faussement enjoués quand on arrive dans la salle des profs en ce premier matin du marathon scolaire. On s’embrasse entre profs mâles et femelles avec un sourire de façade, une sorte de masque joyeux qui dissimule à peine l’angoisse de l’inconnu.

Comme d’habitude j’arrivai le premier dans cette salle si bien rangée le premier jour. Par curiosité je passais en revue les casiers qui placardaient trois murs de cette pièce pentagonale sortie de l’imagination d’un architecte certainement alcoolique, juste pour savoir si de nouveaux profs avaient été nommés dans notre lycée. Apparemment cinq enseignants allaient débarquer dans notre établissement :

 

Lionel Allaru

Patrice Pianot

Michèle Latuire

Emeline Fiton

Pascale Degrège

}

 

 

Ce ne sont pas les vrais noms. 

 

 

La seule bonne nouvelle, c’était l’arrivée de trois femmes qui, je l’espérais, n’étaient pas encore ménopausées (l’espoir fait vivre).  

Par contre le nom de Sandrine, la prof de lettres modernes, avait disparu. Je sentis brutalement comme une dilatation de mon angoisse qui naquit sous mes cheveux pour se propager jusqu’à mes chevilles qui semblèrent gonfler, devenir violacées et douloureuses.

- Ciel, ne ferais-je pas deux phlébites symétriques ? me dis-je en me penchant en avant après avoir soulevé le bas de mon pantalon.

C’est à ce moment-là qu’apparut dans l’encadrement de la porte de la salle des profs une nouvelle prof qui devait être Michèle Latuire née aux alentours de 1960. Immédiatement mon taux de testostérone chuta brutalement et la fierté de mon bas-ventre se recroquevilla comme un macaroni trop cuit.

Elle voulut me faire la bise. Je n’étais pas dans une tenue très académique : figé comme j’étais, j’avais oublié de rabaisser le bas de mon pantalon.

Elle embaumait « Shalimar » de Guerlain, ce qui fit remonter sa note de cinq points.

Je sentis sur ma joue une ébauche de moustache, ce qui provoqua chez elle une perte de trois points.

Je recommençais à noter. Je retrouvais ainsi mon instinct sauvage de prof qui s’était un peu ramolli pendant les vacances…

 

A suivre...

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 01-09-2014 à 08:47:58

Grasse (113).

 
Patientez SVP... 

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 27-08-2014 à 08:23:23

Grasse (112).

 
Patientez SVP...
 
 
 
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 12-08-2014 à 07:56:09

Blog endormi.

    Blog endormi.   

 

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. lapinbleu2  le 18-08-2014 à 06:55:27  (site)

coucou l'ami !!
un ptit passage pour te souhaiter une bonne semaine..
j'espère que tu vas bien depuis le temps..
amicalement.. jean claude..

2. lapinbleu2  le 19-08-2014 à 07:25:21  (site)

coucou l'ami !!
merci pour ta visite et ton +5..
le temps est reparti à la pluie.. il fait un crachin.. je sais pas si on va s'en sortir.. cette année c'est râpé pour l'été.. pfffffffffff..
ceci dit, j'espère que tu vas bien..
je te souhaite une bonne journée de mardi..
amicalement.. jean claude..

3. lapinbleu2  le 20-08-2014 à 07:48:30  (site)

coucou l'ami !!
aujourd'hui il va faire beau je pense.. le ciel est bien beau..
belle journée..
amicalement.. jean claude..

4. lapinbleu2  le 21-08-2014 à 07:11:00  (site)

coucou !!
merci pour ta visite et tes +5..
bonne journée !!
amicalement.. jean claude..

5. lapinbleu2  le 23-08-2014 à 07:30:19  (site)

coucou l'ami !!
j'espère que tu vas bien..
dis moi, une ptite question..
pourquoi tu n'es jamais identifié dans tes coms ?
pourtant tu es de chez VefBlog.. tu devrais être identifié automatiquement.. non ?
bon week end !!
amicalement.. jean claude..

6. lapinbleu2  le 24-08-2014 à 13:19:22  (site)

coucou l'ami !!
c'est bizarre que tu ne puisses pas t'identifier..
tu as posé la question sur le forum vef ?
il faudrait que tu t'inscrives sur leur forum ici
http://forum.vefblog.net/
bon dimanche aprem !!
amicalement.. jean claude..

7. lapinbleu2  le 26-08-2014 à 06:49:39  (site)

coucou !!
merci pour tes +5 !!
bonne journée de mardi..
amicalement.. jean claude..

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
posté le 07-08-2014 à 08:41:25

Grasse (111).

Grasse (la vieille ville)... 

 .

La rue, la nuit, ce n’est pas très rassurant. Pourtant grâce à une bande de malfrats qui me connaissaient,  j’avais évité le pire. Ma rue à cette heure de la nuit somnolait comme un ivrogne. J’aimais bien cette obscurité trouée à intervalles réguliers par les halos de lumière qui tombaient presque virtuellement des réverbères, géants métalliques aux pieds rouillés. Là-bas, tout au fond, l’entrée de mon immeuble. C’est à ce moment-là que je ralentissais ma marche comme pour profiter, quelques minutes encore, de l’atmosphère trouble et parfumée de cette ville de Grasse en apparence tranquille. Etrange, ce sentiment de sécurité qui m’envahissait au fur et à mesure que je me rapprochais de la prison. Ma seule crainte c’était de rencontrer mes voisins que j’évitais autant que possible.

Comment réagir au sourire coincé et ambigu de Mademoiselle Belœil, la vieille fille, presque décharnée, qui avait l’habitude de promener son chien psychotique ? Allez savoir pourquoi il confondait le bas de ma jambe avec l’arrière-train d’une femelle en chaleur.

Il y avait aussi Monsieur Ladérovitch, atteint de la maladie d’Alzheimer qui faisait des fugues à répétition et qui semblait rechercher un endroit meilleur.

Que dire de Monsieur Gédebras, le manchot au passé trouble et que je soupçonnais d’appartenir au gang des parfumeurs grassois responsable de l’enlèvement de Lola, ma pute chérie.

Comment oublier le couple Coqualo ? Le mari homosexuel hard qui avait tenté plusieurs fois de me mettre la main aux fesses et sa femme nymphomane acharnée qui semblait tapiner dans le hall de l’immeuble à la recherche de mâles  soucieux de vidanger leurs réservoirs remplis de liquide spermatique. Elle aimait boire, Madame Coqualo, tout avaler, déguster ce nectar à 37°C qui giclait de cet appendice turgescent qu’elle travaillait avec sa bouche de hyène dans le local à poubelles de l’immeuble. Je dois avouer que j’avais parfois cédé à ses avances charnelles, juste pour un plaisir facile et rapide qui me donnait la sensation d’accomplir un acte de charité en acceptant de donner mon sperme comme l’on offrirait son sang  pour guérir des malades.

Le hall était désert, j’en eus une bouffée de bien-être. J’allais jeter un coup d’œil dans le local à vélos où dormait Monsieur Ladérovich en chien de fusil, la tête appuyée sur la roue de la bicyclette de Monsieur Gédebras. Tout était normal.

J’ouvris ma boîte à lettres qui contenait de la pub alimentaire : Carrefour avec ses lasagnes chinoises et ses kiwis du Chili et Marguerita-prestissima qui livrait ses pizzas en moins de trente minutes 24h sur 24 (à vérifier).

L’ascenseur me conduisit à mon étage. Je traversai la longue coursive qui menait à mon appartement tout en lançant un regard sur la cour de la prison située juste en bas. Elle était déserte et j’eus une pensée attendrie pour Paulo qui devait ronfler dans sa cellule, la bouche ouverte. Il était tard, une heure du matin déjà et il fallait que je me lavasse les dents avant de me coucher. Il n’était pas question qu’un petit brin d’herbe de Provence coincé entre deux incisives m’empêchât de dormir.

Le répondeur de mon téléphone était saturé, son compteur indiquait quarante-cinq messages reçus. Ça faisait beaucoup pour quatre heures d’absence !

Je me demandais si j’allais les écouter ou si je repoussais ça à demain…

 

A suivre

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 29-07-2014 à 08:36:12

Grasse (110).

Heureusement qu'il y a Paulo... 

  .

Il était 22h07 quand je quittais l’appartement de Sandrine. La rue avait alors la quiétude  des soirées estivales, parfumées et caressantes avec ce petit vent tiède qui n’était peut-être que des mains de fantômes.

Par réflexe, avant de changer de rue, je levais la tête vers le quatrième étage et je vis comme une ombre, tapie derrière le rideau de lin blanc d’une fenêtre, qui semblait me regarder. Je décrétais que c’était Sandrine qui m’épiait, sans être vraiment sûr que cette fenêtre fît partie de son appartement.

J’aime la nuit et le silence! Marcher dans une rue déserte à une heure tardive me procure des sensations nouvelles, comme si je déambulais sur le sol d’une planète inconnue.

Grasse, la nuit, c’est l’ennui. C’est une ville qui se parfume pour s’endormir.

Moi je traînais sur les trottoirs étroits, bornés par des poubelles qui recelaient, pour certaines bêtes, des trésors inestimables.

Oublier Sandrine au plus vite. Ne plus être hanté par cet ectoplasme* charmant qui agissait sur mes hormones pour provoquer de subites solidifications charnelles. Parfois la peur venait m’accompagner dans les ruelles biscornues de la vieille ville. Une voiture qui ralentissait en passant près de moi et c’était la crainte d’une agression violente.

Et voilà qu’une puissante BMW s’arrêta à cinq mètres devant moi. A travers les vitres de la voiture je distinguais quatre têtes pas très catholiques. J’allais être agressé, de cela j’en étais sûr, frappé, torturé, blessé ou même tué… Une folle toupie commença à tourner dans mes intestins et mon corps se mit à osciller comme un culbuto** poussé par la main d’un enfant  hyperactif. J’avais envie de fuir, mais comment faire avec mes jambes en caramel mou. La portière arrière droite s’ouvrit et une sorte de brute épaisse sortit de la voiture et vint vers moi. A sa démarche je devinai que son Qi devait avoisiner celui d’une huitre décérébrée. Ce n’était certainement pas un collègue prof qui venait à ma rencontre et quel enseignant même super-diplômé aurait pu se payer, avec son salaire de misère, une telle voiture ? Je m’arrêtais, paralysé, sous un réverbère, témoin passif de l’agression que j’allais subir.  

La brute me regarda avec des yeux de sadique et j’étais sûr qu’elle allait choisir un prétexte quelconque pour me frapper.

- Tu as du feu ? me dit cette chose.

C’est à ce moment-là que je regrettai de n’avoir jamais fumé. J’étais bon pour le sacrifice !

L’individu était à cinquante centimètres de moi. Mon Dieu, comme il était laid !

- Et donc méchant ! pensais-je dans un amalgame hasardeux.

 Je répondis avec une voix de bouc castré :

- Désolé, je n’ai ni briquet, ni allumettes…

Ça y est, il l’avait son prétexte pour m’agresser !

Il ferma les poings et moi je fermais les yeux. Autant ne pas assister à mon propre massacre.

La portière-conducteur s’ouvrit brutalement pour libérer un deuxième type effrayant qui courut vers nous.

- Je vais être réduit en bouillie, ça c’est sûr !

Ce mec posa la main sur l’avant-bras de son acolyte pour arrêter son geste.

- Albert, laisse-le tranquille, tu ne vois pas que c’est un ami de Paulo !

Ils s’excusèrent tous les deux et filèrent dans leur puissante BMW en réveillant la moitié de la ville de Grasse.

A distance, Paulo m’avait sauvé la vie !...

 

A suivre

 

Notes :

 

* Ectoplasme : c’est une substance, de nature indéterminée, prenant une forme plus ou moins précise, extériorisée par un médium en état de transe.

** Culbuto : c’est un type de jouet traditionnel pour enfants. Il s'agit d'un petit personnage dont la base arrondie est lestée de sorte que, même si le jouet est frappé ou renversé, il se redresse toujours et revient à la verticale en oscillant.

 

 

 

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article