posté le 05-12-2014 à 13:05:42

Grasse (125).

 

Devinez comment j'espère

reconquérir Pascale...

L’attitude de Pascale provoqua une sorte de malaise dont je n’arrivais pas à  définir la véritable cause. Etait-ce une banale jalousie ou bien une blessure béante dans mon orgueil  ? En tout cas, mon caractère appelait, non pas à une quelconque envie de (re)conquête, mais plutôt à un désir absolu de vengeance.

Depuis quelques jours, Pascale et Maxime ne se quittaient plus, semblaient comploter même et le pire c’est que ce grand dadais de prof d’EPS occupait, dans la salle des profs, mon fauteuil préféré, celui qui se trouvait tout au fond, dans un coin, bien à l’abri des enseignants plus bavards que leurs élèves. Ils mangeaient à la même table de la cantine, allaient tout seuls boire un café dans un bar proche du lycée et je ne doutais plus qu’ils couchassent ensemble. Moi, pour calmer ma rage, j’essayais de renouer des relations charnelles avec Jeanne, la prof d’anglais, la vieille fille aux yeux globuleux et avec Françoise Jétoulu, la documentaliste nymphomane qui aimait plus le sexe que les livres. Relations charnelles, c’est beaucoup dire, c’étaient plutôt des relations buccales que l’on pratiquait faute de temps et de place, dans mon labo ou dans l’arrière salle sans fenêtre du CDI à la lueur d’un néon souffreteux en fin de vie.

Quelques compliments suffirent à entraîner Jeanne dans mon laboratoire de chimie, mais à ma grande stupeur, elle exigea, avant d’activer sa bouche sur mon appendice viril, que ma langue léchât ce que j’appellerais sa fente humide. Je refusais, non par dégoût (bien que…) mais par peur d’attraper un cancer de la gorge à cause des papillovirus* qui devait tapisser son utérus.

Je refusais donc de la satisfaire et elle, la traîtresse, m'interdit l'entrée de sa bouche. Je m'étais fait une ennemie de plus dans ce lycée.

Comme si elles s'étaient toutes donné le mot, la documentaliste me joua la même comédie et moi j'entrais ainsi dans une longue période d'abstinence...

Toutefois, en ouvrant l'armoire qui contenait les produits chimiques, une idée germa dans mon cerveau ramolli. J'avais peut-être trouvé le moyen de «  récupérer  » la langue de Pascale...

 

A suivre...

 

Notes  :

 

*Le cunnilingus exposerait à un risque très significativement accru de cancers de la gorge ! Une équipe américaine a en effet découvert que les papillomavirus humains (ou virus HPV), qui sont responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus, étaient également impliqués dans le développement de tumeurs oropharyngées. Sans qu’il soit même nécessaire d’avoir fumé ou bu en excès, alors que ces deux facteurs de risque étaient jusqu’alors considérés comme déterminants.

Le Dr Maura Gillison et son équipe, du Johns Hopkins Kimmel Cancer Center (dans le Maryland, aux Etats-Unis) se sont penchés sur les cas de 100 malades des deux sexes, atteints d’un cancer de l’oropharynx.

« Parmi ces patients » soulignent les auteurs, « ceux dont la contamination par l’une ou l’autre souche de HPV » – dont le rôle oncogène est désormais bien connu, n.d.l.r. – « était connue avaient un risque de cancer oropharyngé 32 fois supérieur à celui de la population générale ». C’est beaucoup plus que la multiplication par 3 associée au tabagisme, ou par 2,5 qui serait liée à l’intoxication alcoolique… Un autre travail américain mené par une équipe de la Brown University, confirme d’ailleurs ce constat.

Plus encore, parmi des patients non connus pour avoir été contaminés par le HPV, ceux qui avaient eu des rapports buccaux avec plus de 6 partenaires au cours de leur vie ont vu leur niveau de risque multiplié par 8,6. Le risque par conséquent, viendrait pour l’essentiel de la multiplicité des partenaires.

 

 

 

 


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1. anaflore  le 05-12-2014 à 14:43:31  (site)

bof bof déprimante ton histoire !!!bon wk

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posté le 25-11-2014 à 15:51:39

Grasse (124).

 

Quand je vais chercher mes élèves...

 

A midi, j'attendis Pascale dans mon labo, mais elle ne vint pas.

J'avais débarrassé la grande table recouverte de carreaux blancs brillants en faïence de Belcodène, rangé autant que possible les tubes à essais, les pissettes, les compte-gouttes et autres béchers et erlenmeyers. Inutilement.

Je regardais ma montre toutes les dix minutes, toutes les trente secondes en réalité; mon vécu temporel subissait une déformation relativiste provoquée par cette promesse non tenue.

A 13h45 j'espérais encore, puis ce fut la sonnerie de 14h du début des cours de l'après-midi. Je commençais encore avec les 2desC, les pauvres. En me voyant arriver dans le couloir, ils cachèrent tous leur portable en remarquant que mon visage reflétait un esprit confiscateur. Certains sortirent rapidement leur classeur pour apprendre la leçon du jour car mon comportement augurait une interro-surprise carabinée. J'avais la mine patibulaire d'un malfrat incarcéré pour vingt ans dans la prison des Baumettes à Marseille. Certains comprirent, que sous ma veste, je cachais une kalachnikov virtuelle, une espèce de mitraillette verbale qui ne supportait pas les bavardages.

Je fis cours comme un funambule qui marchait sur un fil tendu au-dessus du cratère de l'Etna.

Savaient-ils que tout cela, c'était à cause de Pascale qui m'avait posé un lapin alors que j'espérais que sa langue pût s'activer sur différentes parties de mon anatomie à midi dans mon labo de chimie où planaient des odeurs d'éther et d'acide chlorhydrique, les parfums préférés de ma collègue lécheuse.

Peu à peu ma colère s'atténua devant la bonne volonté de mes élèves et je me dis qu'ils n'étaient pas responsables de ma situation actuelle.

Le pire, c'est qu'à la récré de 15h, je vis Pascale en compagnie de Maxime, le prof d'EPS, plus musclé qu'intelligent. Elle riait en écoutant ses blagues que je savais salaces. Je lui lançais un regard de haine qui rata sa cible car ses yeux plongeaient dans ceux du sportif gluant de testostérones. Elle s'esclaffait en sortant sa langue et cela me fit mal.

Je ne suis pas un combattant de l'amour et ma réaction naturelle est la fuite,

J'abandonnais donc la partie, mais cela n'empêcha pas que je demeurasse atrocement jaloux...

 

A suivre...

 

 

 

 


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1. anaflore  le 25-11-2014 à 17:58:26  (site)

aucune chance contre un prof de gym!!!!
bon mardi

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posté le 11-11-2014 à 07:37:10

Grasse (123).

 Souvenirs, nostalgie...

. 

Jeudi, dans la salle des profs pendant la récré de 10h.

J’étais assis dans mon fauteuil préféré en tissu bleu pétrole, plus ridé qu’un centenaire, situé dans un coin tout au fond de la salle et je regardais tous mes collègues qui s’agitaient comme des poissons rouges dans un bocal trop petit. C’était la queue devant la machine à café qui distribuait un breuvage plus que douteux, chaud et fumant dans des petits gobelets en plastique blancs ou marron* riches en phtalates** qui passaient allègrement dans la boisson sous l’effet de sa température élevée. Les profs ignoraient qu’en buvant du café, ils empoisonnaient leur sang.

Peu à peu, à cause de mon insomnie chronique qui rendait mes nuits aussi blanches que de la farine, je sombrais dans une sorte de léthargie semi consciente qui m’isolait de mon proche environnement. Pourtant, mon nez, sentinelle protectrice, détecta soudain un parfum que je connaissais : « Les jardins de bagatelle », un parfum que portait Pascale, la nouvelle prof de lettres modernes. J’émergeais alors de mon coma de pacotille et j’apercevais ma jeune collègue assise à côté de moi, avec une jupe courte qui était remonté à mi-cuisses. Il n’en fallait pas plus pour qu’une partie de mon corps se transformât en mat rigide digne de ceux des voiliers de la route du rhum. Pascale avait dû s’apercevoir de l’effet qu’elle produisait sur moi. Elle se pencha un peu plus sur mon corps d’« Apollon » en projetant son souffle chaud dans mon oreille. Je commençais à me perdre dans la forêt comme le Petit Poucet. Vite, il fallait que je retrouvasse mes cailloux :

- Dis-moi Pascale, tu sais ce que devient Sandrine ?

Sandrine était celle qu’elle avait remplacée depuis le début de l’année scolaire. Sandrine qui avait disparu sans rien dire. Je me souviens encore du baiser sur la bouche que je lui avais volé lors d’une soirée-pizza chez elle. Ma langue avait forcé ses lèvres et par pur réflexe, la sienne avait tournoyé un instant autour de la mienne. Et puis elle m’avait repoussé… J’étais parti sans rien dire et puis le gouffre…

Pascale eut un petit rictus qui fit naître une ride sur le coin de sa bouche. Elle répondit :

  - Oui, je sais ! Mais je ne te le dirai pas, à moins que…

- Que quoi ? répondis-je, essoufflé comme un coureur de fond.

Pascale remua un peu dans son fauteuil, ce qui fit encore plus remonter sa jupe et mon émoi.

- Que tu m’invites à midi dans ton labo pour partager ton pan bagnat !

Elle y avait pris goût la coquine. J’hésitais à dire oui, car la dernière fois son attitude avait pratiquement saboté le cours que j’avais eu ensuite avec les 2desC. Elle détecta mon hésitation que pourtant j’avais pris soin de masquer.

- Tu n’as pas aimé ma langue ?

- Heu… dis-je. Moi-même je me trouvais antipathique.

- Tu sais, ma langue et ma bouche peuvent beaucoup mieux faire…

Je pensai soudain à Mme Coqualo ma voisine qui m’attirait dans le local à ordures de mon immeuble pour jouer de ma flûte à genoux devant moi. La chair est faible, je ne pus que murmurer :

- Oui…

La sonnerie de fin de récré me fit sursauter, mais j’hésitais à me lever à cause d’un relent d’érection qui avait du mal à s’effacer.

- Alors à midi dans ton labo, me dit Pascale.

Et elle sortit de la salle des profs avec une démarche peu naturelle…

 

A suivre

 

Notes :

 

 

 * Marron: adjectif de couleur, invariable.

** La toxicité du phtalate, comme celle du bisphénol A, dépend principalement de sa capacité à migrer du plastique dans le corps humain.

Le risque, qui porte de façon plus certaine sur la reproduction humaine, varie selon la masse corporelle, l’âge (surtout pour les fonctions de reproduction), la durée d’exposition, la nature du plastique, l’altération subie par le matériau et, bien sûr, la nature du phtalate.

Les effets secondaires provoqués par les phtalates en concentrations relativement élevées chez les animaux en laboratoire sont : la baisse de la fertilité, l’atrophie testiculaire, la réduction du poids du fœtus, la mortalité fœtale, et des malformations. Certains phtalates possèdent également un effet perturbateur endocrinien et peuvent provoquer des anomalies du développement sexuel chez le jeune rat mâle exposé in utero. De plus, il a été enregistré des effets sur le foie, les reins et le système reproducteur mâle.  

La toxicité des phtalates les plus employés, tel le DEHP, est assez bien connue. Il reste cependant quelques suspicions à propos des effets cancérigènes de ces phtalates. Bien que des effets aient été prouvés sur des rongeurs (tumeurs hépatiques), les mécanismes biologiques n’étant pas rigoureusement identiques, il n’est pas possible d’affirmer que les phtalates soient cancérigènes pour l’homme.

 

 

 


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posté le 04-11-2014 à 08:08:29

Grasse (122).

 

Ange ou démon?...

  

Après avoir passé une heure-harissa* avec Pascale, je m’apprêtais à subir une heure-camomille avec la 2de C. Avec ma collègue, c'était la gloire érectile, avec les élèves, l'étendard en berne. Il faut dire qu'ils venaient en classe autant par habitude que par obligation et, en les voyant entrer, un par un, dans la salle, je me demandais pourquoi ils avaient cette dégaine vestimentaire défiant les lois de la mécanique quantique.

Le temps commençait alors à s'étaler, à gonfler comme un ballon de baudruche, à créer un monde incertain où une minute en valait dix dans notre univers normal. Il y a longtemps, un écrivain italien (Alberto Moravia) publia un livre intitulé « L'ennui » et si un film devait porter le même titre, moi je serais le metteur en scène et eux les comédiens. Il faut dire qu'il y a pas mal d'énergumènes doués dans cette 2de C, capables de jouer tous les rôles pour justifier une paresse post-foetale.

Moi, quand une vague ensommeillée venait engloutir les cerveaux fragiles de ces apprenants qui ne voulaient pas apprendre, je me laissais bercer par la condensation de pensées que je qualifierais d'anti-scolaires. Une nostalgie automnale activait alors mes neurones dédiés aux souvenirs anciens et, avec une pointe de tendresse que je prenais soin de cacher, je pensais à Sandrine qui avait disparu. Sandrine et ses fesses, moulées dans un jeans indécent, qui faisaient dresser en moi un obélisque interdit aux mineurs. Ou bien je revoyais la langue de Pascale qui s'activait sur mon menton huileux, gras à cause de ce pan-bagnat dégoulinant et qui laissait présager une activité « obélistique » gluante qu'elle pratiquerait certainement un jour, dans mon labo, à genoux devant moi.

Ah, quel prof j'étais !...

 

A suivre

 

Notes :

 

* La harissa ou l'harissa (هريسة) est une purée de piments rouges originaire d' Afrique du Nord. Les piments sont séchés au soleil puis broyés avec des épices comme du cumin, de la coriandre et du carvi. Toutefois, la harissa se prépare aussi avec des piments frais ou des piments cuits à la vapeur et mixés.

Il en existe des variétés régionales selon le type de piments, le goût et la préparation. Ainsi, l'harissa berbère est préparée avec du piment de Cayenne séché, de l'ail, de l'huile, du sel et quelques épices.

L'origine du mot vient du verbe arabe harasa (هرس) qui signifie littéralement « écraser », « piler » ou « broyer ».

 

 


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posté le 27-10-2014 à 12:56:48

Grasse (121).

 

 

 

La langue de Pascale sur mon visage, cette intimité si rapide avec elle, provoquèrent, sans que je le voulusse bien sûr, un brutal raidissement de mon anatomie sous-pubienne. Devais-je être vraiment gêné par cette réaction digne d'un taureau en rut ou alors plutôt satisfait que ma collègue s'aperçût de la conséquence cataclysmique de son activité linguale?

Je m'attendais à ce que la main de Pascale entreprît une palpation radicale de mes organes reproducteurs, quand brutalement quelqu'un frappa à la porte du labo. C'était Josépha, la prof de SVT qui venait certainement me demander de lui prêter de la verrerie ou des produits chimiques. Elle était grande et mince et je n'ai jamais su si elle avait quelqu'un dans sa vie. Bon public , elle riait systématiquement lorsque je lui racontais des blagues à deux centimes et elle venait souvent me voir pour m'emprunter différentes babioles chimiques, en échange je profitais de son congélateur.

Pascale se détacha rapidement de mon corps et ma fierté masculine de dégonfla comme un soufflé sorti du four.

Josépha gloussa intérieurement en voyant la couleur de mon visage qui avait viré au rouge carmin. Elle ne dit rien, mais eut un regard discret et rapide vers mon bas-ventre qui était redevenu aussi plat que les plaines flamandes.

  • Tu peux me donner un peu d'acide chlorhydrique et quelques compte-gouttes s'il te plaît, c'est pour étudier la contraction des muscles des cuisses de grenouille, me dit-elle.

Cela me fit penser aux cuisses de Pascale qu'elle m'avait montrées en s'asseyant sur le tabouret du labo et j'eus un relent d'érection qui ne dura pas.

  • Oui tout ce que tu veux, répondis-je essoufflé pour me débarrasser d'elle au plus vite.

La sonnerie de 14h encouragea Pascale à quitter les lieux pour aller chercher ses élèves. Josépha fit de même avec un petit plateau chargé des produits qu'elle m'avait demandés.

Moi, je restais seul, frustré, la tête pleine de fantasmes inavouables qui allaient tous s'éteindre quand je serai en présence de mes élèves de 2deC, nuls et paresseux...

 

A suivre...

 

 


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