posté le 27-10-2014 à 12:56:48

Grasse (121).

 

 

 

La langue de Pascale sur mon visage, cette intimité si rapide avec elle, provoquèrent, sans que je le voulusse bien sûr, un brutal raidissement de mon anatomie sous-pubienne. Devais-je être vraiment gêné par cette réaction digne d'un taureau en rut ou alors plutôt satisfait que ma collègue s'aperçût de la conséquence cataclysmique de son activité linguale?

Je m'attendais à ce que la main de Pascale entreprît une palpation radicale de mes organes reproducteurs, quand brutalement quelqu'un frappa à la porte du labo. C'était Josépha, la prof de SVT qui venait certainement me demander de lui prêter de la verrerie ou des produits chimiques. Elle était grande et mince et je n'ai jamais su si elle avait quelqu'un dans sa vie. Bon public , elle riait systématiquement lorsque je lui racontais des blagues à deux centimes et elle venait souvent me voir pour m'emprunter différentes babioles chimiques, en échange je profitais de son congélateur.

Pascale se détacha rapidement de mon corps et ma fierté masculine de dégonfla comme un soufflé sorti du four.

Josépha gloussa intérieurement en voyant la couleur de mon visage qui avait viré au rouge carmin. Elle ne dit rien, mais eut un regard discret et rapide vers mon bas-ventre qui était redevenu aussi plat que les plaines flamandes.

  • Tu peux me donner un peu d'acide chlorhydrique et quelques compte-gouttes s'il te plaît, c'est pour étudier la contraction des muscles des cuisses de grenouille, me dit-elle.

Cela me fit penser aux cuisses de Pascale qu'elle m'avait montrées en s'asseyant sur le tabouret du labo et j'eus un relent d'érection qui ne dura pas.

  • Oui tout ce que tu veux, répondis-je essoufflé pour me débarrasser d'elle au plus vite.

La sonnerie de 14h encouragea Pascale à quitter les lieux pour aller chercher ses élèves. Josépha fit de même avec un petit plateau chargé des produits qu'elle m'avait demandés.

Moi, je restais seul, frustré, la tête pleine de fantasmes inavouables qui allaient tous s'éteindre quand je serai en présence de mes élèves de 2deC, nuls et paresseux...

 

A suivre...

 

 


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posté le 11-10-2014 à 08:29:57

Grasse (120).

 Le Dieu Priape***.

 

 

Pascale me regardait manger et moi j’étais gêné, mais surtout je me demandais quelle était la signification de ce qu’elle venait de me dire.

Elle avait les yeux fixés sur le bas de mon visage. Et je compris très vite pourquoi ! Un petit filet d’huile d’olive avait furtivement fuit du pan bagnat pour se glisser insidieusement sur ma lèvre inférieure puis, selon la loi de la gravité universelle chère à Newton, sur mon menton.

La honte !

Que faire pour paraître un peu plus « smart* » ?

Mon regard balaya le labo à la recherche d’une serviette propre. Rien ! Il y avait bien un torchon accroché à un mur, mais son état était plutôt douteux : humide en permanence, il en avait bien dû essuyer des tas de béchers, de soucoupes, de tubes à essais et j’en passe, depuis l’année dernière. J’en voulus immédiatement à la fille de labo qui ne faisait pas son travail sérieusement.

Et soudain j’aperçus, sur une petite table, quatre grandes feuilles de papier-filtre format 50cm sur 50cm, plutôt poussiéreuses et jaunies que j’utilisais pour des filtrations de solutions hétérogènes avec des entonnoirs, en les découpant en petits carrés de dix centimètres de côté.

Je n’avais pas de ciseaux sous la main, alors je me contentais de déchirer le papier absorbant en un petit morceau de forme géométrique parfaitement inconnue, pour m’essuyer discrètement le menton.

Avant que je n’eusse réussi à nettoyer ma peau, Pascale, avec la promptitude d’un cobra, interrompit mon geste en serrant mon avant-bras droit.

- Arrête Alain, il y a mieux à faire !

Elle approcha son visage du mien et en sortant sa langue plutôt impudique, elle me dit :

- Je peux lécher l’huile d’olive qui coule sur ta peau ?

Je comprenais tout !

Effectivement, elle était folle !

Moi, j’avais eu cette idée en la voyant manger son pain dégoulinant de matière grasse, mais elle était restée à l’état de pur fantasme inavouable.

Je répondis :

- Oui !

Il fallait bien que j’acceptasse cette petite séance de « dépravation » qu’elle m’offrait sans pudeur.

Elle était si près de moi, elle embaumait « Les jardins de bagatelle » de Guerlain et l’odeur piquante des petits oignons rouges découpés en rondelles qu’elle avait finis de manger.

Sa langue humide et mobile se posa sur le bas de mon menton et lentement, en suivant le filet d’huile d’olive qui avait coulé sur ma peau, elle la fit remonter vers mes lèvres.

Moi j’avais l’impression de me trouver dans un labyrinthe  quantique, dans un lieu où j’avais le don d’ubiquité**, où mes sensations, en se multipliant à l’infini, se trouvaient en plusieurs endroits simultanément.

J’étais tout simplement perdu !

Je planais comme un oiseau au-dessus d’un oasis du désert de Gobi.

Elle léchait bien !

C’est à ce moment-là que je me mis à ressembler au dieu Priape***…

 

A suivre

 

Notes :

 

* Smart : élégant, chic, raffiné…

** Ubiquité :  L'ubiquité ou l'omniprésence est la capacité d'être présent en tout lieu ou en plusieurs lieux simultanément. Le terme est dérivé du latin « ubique » qui signifie « partout ».

*** Priape : Dans la mythologie grecque, Priape est un dieu de la fertilité, c'est un dieu ithyphallique, protecteur des jardins et des troupeaux.

On reconnaît Priape par son gigantesque pénis constamment en érection. Cette particularité a donné son nom au terme médical priapisme.

 

  

 


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posté le 04-10-2014 à 08:52:25

Grasse (119).

 

Comment imaginer qu'un pan bagnat* soit un objet érotique?

 

 

Mon labo avait l’air d’une tranchée de la guerre de 14-18. Il y régnait un désordre digne d’une rue de Singapour à l’heure de pointe. Il y avait bien un garçon de laboratoire qui était une fille en l’occurrence et qui se chargeait normalement de s’occuper du rangement de la salle et de divers petits travaux de préparation pour les travaux pratiques des élèves, mais à la suite de plusieurs bêtises qu’elle avait commises, je lui avait interdit l’accès de mon antre scientifique.

J’avais placé mon « pan bagnat » dans le petit réfrigérateur et je n’osais même pas le prendre par crainte du ridicule. Manger un pan bagnat est du même calibre que déguster un hamburger de chez Mac-Do. C’est la dégoulinade assurée. L’huile d’olive a tendance à vouloir fuir à tout prix de sa prison de pain.

-Tu n’as pas faim ? me dit Pascale en passant la langue sur ses lèvres pulpeuses.

Si elle commençait déjà à me montrer un morceau de son intimité, mon appétit allait  sûrement changer de profil !

- Oui j’ai faim ! répondis-je en imaginant sa langue dans ma bouche.

Avec ma main, je repoussais le plus loin possible du bord de la table, un amoncellement de verreries diverses et de petits compte-gouttes remplis de produits chimiques. Elle me regarda faire en gonflant le torse qui dut atteindre les 97C. Quelque part en moi je craignis que mes testostérones ne gagnassent la lutte qu’ils avaient engagée contre mes paisibles sucs digestifs qui attendaient impatiemment leur nourriture.

Et pour ajouter à mon trouble, une bonne dose émotionnelle, Pascale s’assit sur un tabouret assez haut en écartant innocemment ses jambes.

Mes testostérones avaient gagné, par KO, leur combat contre mes sucs digestifs !

Je sortis le pan bagnat du réfrigérateur et le plaçais sur une sorte de soucoupe en porcelaine blanche qui avait contenu pas mal de produits chimiques plus ou moins dangereux. J’espérais que ma « fille de laboratoire » avait bien fait la vaisselle.

Pascale s’excitait toute seule :

- Hum, du pan bagnat parfumé à l’acide chlorhydrique, j’adore !

Elle avait l’odorat bien développé et pas que ça ! (je m’en aperçus plus tard…).

Avec un scalpel, emprunté à la prof de SVT, et qui avait dû disséquer pas mal de grenouilles, de rats et de vers de terre, je coupais en deux parties égales mon fameux sandwich. Immédiatement, l’huile d’olive prit les jambes à son cou pour tenter de s’enfuir.

Je regardais ma montre, il était douze heure trente. Il était temps de manger.

Pascale, elle, n’avait pas d’état d’âme : elle ouvrit sa bouche en grand pour engloutir un gros morceau de pain huileux accompagné de thon et d’une rondelle de tomate. J’hésitais à faire comme elle et je me contentais de picorer comme si j’avais un bec d’oiseau rachitique.

Et ce qui devait arriver, arriva ! Un petit filet d’huile d’olive se mit à couler sur les lèvres et sur le menton de Pascale. S’en rendait-elle  compte seulement ? Elle mangeait avec appétit.

Moi je n’avais plus faim et une idée malsaine naquit dans les circonvolutions de mon cerveau fatigué.

Je pensais :

Et si je léchais, avec ma langue, cette huile qui dégoulinait sur la peau du visage de Pascale ? Que ferait-elle ?

A cette pensée, mes cheveux se dressèrent virtuellement sur ma tête.

C’est alors que Pascale me dit :

- Alain, ne me prends pas pour une folle et ne vas pas imaginer quoi que ce soit, mais j’ai envie de faire quelque chose…

 

A suivre

 

Note :

 

* Le pan bagnat est un sandwich niçois au thon, aux crudités et à l'huile d'olive, composé dans un petit pain rond réalisé spécialement à cet effet.

Histoire :

Pan bagnat en niçois signifie « pain mouillé », sous-entendu du jus de la tomate de la préparation, de vinaigre ou d'huile d'olive. Cette terminologie est directement voisine de l'italien pane bagnato, ou de forme abrégée, plus musicale et poétique, pan bagnato, pain mouillé.

Le pan bagnat est au départ le casse-croûte à emporter des pêcheurs et autres travailleurs du matin et élaboré à partir d'ingrédients simples, locaux et bon marché. Ainsi, le thon, qui fait à présent partie de sa composition chez tous les marchands, a remplacé l'anchois. En effet, le thon était au XIXe et au début du XXe siècle un poisson cher, comparé à l'anchois, poisson populaire. La variante au thon est donc la variante « riche » du pan bagnat.

Composition :

C’est la même que celle de la salade niçoise, c’est-à-dire uniquement des crudités, du thon ou de l’anchois et de l’œuf dur coupé en rondelles. Le tout est copieusement arrosé d’huile d’olive et d’un peu de vinaigre, afin de bien « tremper » le pain, ce qui le rend plus facile à mastiquer. Les ingrédients couramment utilisés sont : tomates, œufs durs, thon (les anchois sont préférables), févettes (fèves jeunes et tendres), poivrons verts, petits oignons frais, radis, salade, feuilles de basilic, olives noires de Nice, sel et poivre. Le pain (un pain généralement rond) est ouvert complètement en deux, mouillé de vinaigre et de beaucoup d’huile d’olive et garni de ces ingrédients.

 

 

 

 


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1. anaflore  le 04-10-2014 à 09:39:41  (site)

joli ton nouveau bandeau
toujours plein de fantasmes lol
bon début d'année

2. anaflore  le 04-10-2014 à 09:40:47  (site)

Hey

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posté le 27-09-2014 à 08:06:38

Grasse (118).

 

 
Voilà ce que je deviens lorsque je regarde
les gros seins de Pascale...
 

Sandrine enceinte ? Voilà un coup de massue qui s’abattait sur mes espoirs de la séduire. Mais je n’en étais pas sûr !

J’essayais de regarder Pascale comme on contemple une œuvre d’art. Avec mes yeux ronds et écarquillés, je devais ressembler à un calamar des grandes profondeurs.

- Mais elle a quoi Sandrine au juste ?

Je tentais une question qui me coûtait beaucoup d’énergie ; je m’en retrouvais tout ramolli.

Pascale devait se demander pourquoi j’étais aussi curieux. Elle se trouvait juste en face de moi et les effluves de son parfum commençaient à me saouler presque autant qu’un troisième whisky bu à un comptoir d’un bar plutôt louche de la vieille ville de Grasse.

Elle portait une sorte de polo bleu qui moulait ses seins que mon regard de physicien, habitué aux mesures scientifiques, devait estimer à un bon 95b. Il aurait fallu que je les tâtasse (subjonctif imparfait du verbe tâter à la première personne du singulier)  pour pouvoir déterminer plus précisément la texture de ses protubérances mammaires. J’en étais encore loin !

Pascale me lança une réponse qui me plongea presque dans un état qui ressemblait à un coma éthylique.

- Je n’ai pas le droit de te le dire !

Ma tête bascula vers l’avant comme si mon cou se ramollissait autant qu’un caramel oublié au soleil. Je vis alors ses genoux et au moins vingt centimètres de ses avant-cuisses qu’une jupe assez courte dévoilait sans pudeur. J’en oubliais presque Sandrine qui ne portait pratiquement que des jeans mouleurs de fesses.

Il était onze heures quarante-cinq. Je devais me presser pour aller dans mon labo avant le rush de midi des élèves affamés qui se précipitaient vers la cantine.

- Je vais manger dans mon labo, dis-je à Pascale pour rompre le contact et pour éviter que mes testostérones n’entrassent en compétition avec les sucs gastriques de mon estomac.

Elle osa me répondre :

- Tu veux bien m’offrir quelques miettes de ton sandwich ? Je n’ai pas encore de tickets de cantine.

J’avais bien envie de refuser, car mon casse-croute au thon, à la tomate et à l’huile d’olive dégoulinante, me faisait presque honte.

- Avec plaisir ! m’entendis-je lui répondre aussi hypocrite qu’un arracheur de dents de Nouvelle Guinée.

Et je la conduisis vers mon labo en pensant au désordre monumental de cette petite pièce qui communiquait avec ma salle de classe grâce à une porte semi-blindée de couleur bleu-pétrole.

Quand elle entra dans le labo, je vis presque ses narines frémir.

- Hum ça sent l’acide chlorhydrique par ici ! dit-elle en me lançant un regard peu anodin.

Comment connaissait-elle cet acide ? Pour un prof de lettres modernes c’était tout simplement étonnant.

Et soudain je me souvins, qu'elle m'avait raconté, que dans sa jeunesse elle était tombée amoureuse de son professeur de physique-chimie.

Avais-je fait entrer une louve dans ma bergerie ?...

 

A suivre

 
 
 


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posté le 20-09-2014 à 08:13:36

Grasse (117).

 

 

J’avais l’air d’une banquise, mais j’étais le Vésuve !

Je ne sais pas si Pascale Degrège s’en aperçut. Elle avait un regard qui ouvre les portes, qui traverse les murailles, je dirais.

Toute personne normalement constituée aurait rompu le contact, mais pas elle.  Avait-elle gratté suffisamment la couche de verni glacial qui me recouvrait pour sentir cette vapeur brûlante qui suintait de mon corps ?

- Tu enseignes quoi, toi ? me dit-elle en plantant ses yeux dans les miens.

Moi, je fis court :

- La physique-chimie.

Elle embaumait « Les jardins de Bagatelle » de Guerlain, moi je devais sentir un cocktail d’acide chlorhydrique et de soude, car j’avais passé une heure dans mon labo à remplir une multitude de flacons compte-gouttes en vue des prochains travaux pratiques de ma classe de 1ère S. 

- J’aimais bien cette matière quand j’étais au lycée, en seconde, murmura-t-elle. Il faut dire que j’avais un prof craquant ! Et puis j’ai divagué vers les études littéraires à cause d’un chagrin d’amour…

Je ne comprenais pas bien son histoire, ambigüe à souhait.

Et pour me troubler encore plus, elle ajouta :

- Mais maintenant je suis majeure et vaccinée !

Que voulait-elle dire par là ?

Fantasmait-elle sur les profs de physique-chimie au lourd parfum acidulé ?

Il fallait que je parlasse au lieu de rester muet comme une truite saumonée :

- Et c’est une mutation définitive dans notre lycée ?

Quelques neurones fatigués avaient dû griller dans mon cerveau à l’issue de cette phrase d’une longueur inhabituelle.

- Hélas non, répondit-elle ! Je remplace Sandrine S… pour une durée indéterminée.

Mon cœur devint comme un cheval sauvage dans un rodéo du Far-West. J’allais peut-être savoir ce qu’était devenue Sandrine, celle qui m’avait giflé en me faisant une caresse légère avec sa main sur la joue quand je l’avais embrassée sur la bouche à la fin de l’année scolaire précédente.

Curieux comme un jeune haricot qui sort de terre, je me hasardais à lui poser une question que je trouvais bien indiscrète :

- Mais elle a quoi ? Elle est malade ?

Pascale, avec la finesse d’une femme intelligente, dut lire dans mon cœur l’intérêt que je portais à ma collègue mystérieusement disparue.

- Heu oui, c’est-à-dire non…

Mais que signifiait cette réponse digne d’un chat quantique* qui se trouvait à la fois mort et vivant enfermé dans une boîte ?

Elle contempla mon visage comme si elle corrigeait une copie d’un cancre professionnel. Il faut dire que sur le coup de l’incompréhension, mes sourcils avaient pris la forme d’accents circonflexes alors que peut-être ils auraient dû adopter la position d’accents graves.

Pascale avait un sourire intérieur qui débordait un peu de son visage :

- On ne peut pas dire que ce qu’elle a est une maladie… !

Une digue se rompit et mon cerveau fut envahi par des flots impétueux.

Je crus alors comprendre !

Sandrine n'était-elle pas enceinte ?...

 

A suivre

 

 

Notes :

 

* Un pauvre chat est enfermé dans une boîte pourvue d'un hublot.

Dans un coin de la boîte, un atome d'uranium radioactif et un détecteur conçu pour ne fonctionner qu'une minute. Pendant cette minute, il y a 50% de chance pour que l'atome U se désintègre en éjectant un électron; lequel électron ira frapper le détecteur; lequel détecteur actionnera alors un marteau qui brisera une fiole de poison mortel placée dans la boîte du pauvre matou... Fermons la boîte, déclenchons l'expérience et demandons-nous AVANT de regarder par le hublot si le chat est vivant ou mort... Evident me direz-vous, il a 50% de chance d'être vivant et autant d'être mort.

Eh bien figurez-vous que la physique quantique a un doute: elle vous dira que le chat, AVANT observation, est vivant ET mort à la fois! Absurde! Et pourquoi!? L'état (vivant ou mort) du chat ne dépend en fait que de l'état (émission d'un électron ou non) de l'atome d'Uranium. Or la physique quantique affirme que l'atome U est un être quantique auquel est applicable le principe de superposition: les particules atomiques peuvent exister dans plusieurs états superposés et simultanés.

 

 

 


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posté le 13-09-2014 à 10:10:33

Grasse (116).

 


Vendredi matin à 11h, je traînais dans la salle des profs à cause de mon emploi-du-temps-gruyère parsemé de trous que je n’eus pas la force de tenter de combler en allant voir l’administration comme beaucoup de collègues faisaient, en pleurnichant, en invoquant des raisons familiales plus que douteuses, pour obtenir le déplacement de telle ou telle heure. J’avais ma fierté moi !

A 11h05, une jeune femme entra dans la salle. Elle me dit bonjour presque timidement et alla regarder dans son casier situé près de la fenêtre. Il était tout en bas et la pauvre dut s’accroupir pour l’ouvrir. Elle portait une jupe qui remonta jusqu'à mi-cuisses à cause de son mouvement tout en souplesse. Dois-je l’avouer, j’avais une vue plongeante entre ses jambes écartées et je me dis, dans ma tête de mâle-chasseur-d’émotions-érotiques, qu’il fallait bien que je profitasse de cette splendide vision qui vint, par hasard, me remonter le moral qui était au fond de la cave remplie d’araignées. Bon, au bout de trente secondes, vaincu par ma morale chrétienne, je détournais mon regard qui se porta sur le panneau syndical où se côtoyaient le SNES et le SNALC qui se regardaient en chiens de faïence…

Ma jeune collègue, du moins je le pensais, fila vers les toilettes et revint cinq minutes plus tard en se dirigeant vers moi. J’avais déjà apprécié l’arrondi soyeux de ses cuisses et maintenant son joli visage provoqua, sur mon cœur,  une décharge digne d’un défibrillateur à pleine puissance. Je m’en voulais d’être aussi sensible, de me transformer en larve émotionnelle au moindre contact avec une fille aussi sexy qu’elle.

Ne me demandez pas si elle était blonde, brune ou rousse, je ne sais pas ! Mon cerveau s’était ramolli comme de la bouillie préparée pour bébé gazouillant avec plein d’areu.

Elle me tendit la main, je me sentis soudain vieux, je lui donnais vingt-cinq ans et elle devait certainement estimer mon âge à …ans.

- Je suis Pascale Degrège, professeur de lettres modernes !

C’était donc bien une nouvelle enseignante nommée cette année dans notre lycée.

Elle avait un sourire à nous faire tomber dans les escaliers.

Mon cœur faisait de la balançoire ou s’affolait  dans le grand huit ou gigotait dans une auto-tamponneuse.

Je ne pus que répondre :

- Heu… (presqu’un areu…)

Pourtant son sourire ne vacilla pas et ses yeux pétillaient comme des bulles de Champagne.

- Tu peux me vendre un ticket de cantine ? me dit-elle.

Elle ne pouvait pas le savoir, mais moi je ne mangeais jamais à la cantine ! Je déjeunais dans mon labo, tout seul, dans le silence, en respirant avec délice les vapeurs d’acide chlorhydrique (notez bien l’orthographe) qui s’échappaient des flacons mal bouchés placés dans des armoires bancales …

Je fus obligé de répondre :

- Non !

Une longue phrase sans fioriture !

Elle ne se découragea pas et me donna une information qui fit plonger tous mes neurones dans une piscine remplie de whisky…


 


A suivre


 


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posté le 06-09-2014 à 08:59:25

Grasse (115).

 

Surtout, ne me demandez pas pourquoi

j'assimile Françoise Jétoulu à une puce... 

 .

  La première semaine de cette nouvelle année scolaire est terminée et déjà les profs ont commencé à tisser cette armure qui les protège contre les élèves, leurs parents, l’administration, l’inspecteur et le ministre de l’éducation nationale.

C’est une armure invisible qu’on est obligé de porter dès que l’on pénètre dans le lycée et que l’on rapporte chez soi en fin de journée. Car à la maison on a des copies à corriger et des soucis, parasites immatériels, véritables puces suceuses de cervelle, qui nous suivent partout et qu’aucune potion magique n’arrive à nous en débarrasser.

Ça a commencé le jour de la prérentrée quand j’ai noté la disparition du casier de Sandrine, la prof de lettres modernes, dont la vision de ses fesses moulées dans son jeans, arrivait, l’année dernière, à me remonter légèrement le moral.

Où était-elle passée celle-là ? Malade ? Morte ? Mutée   dans un autre établissement ? J’avais essayé de mener ma petite enquête auprès de Françoise Jétoulu, la documentaliste, nymphomane et langue de pute au sens propre comme au sens figuré… Rien, elle ne savait rien !  Déjà le premier Mardi elle avait voulu m’entraîner vers la petite salle sans fenêtre de la photocopieuse, pour essayer, contre mon gré, de pratiquer sur moi, une ponction séminale. Elle aimait ça, la garce, tout comme Madame Coqualo, ma voisine dans l’immeuble où j’habitais. Je résistais comme je pouvais à ces femelles pompeuses qui se délectaient de mon nectar qui n’était pas inépuisable.

J’avais déjà repéré Michèle Latuire, la cinquantaine avancée, parfumée avec Shalimar et porteuse d’une petite paire de moustaches pratiquement invisibles qui avaient chatouillé mes joues le jour de la prérentrée. Elle enseignait l’histoire-géo, une matière que je détestais quand j’étais élève.

Il fallait que je trouvasse parmi les nouveaux arrivants celui ou celle qui allait remplacer ma déesse aux fesses joufflues, disparue sans laisser d’adresse.

Lionel Allaru, un autre néo-prof, lui, enseignait l'EPS, discipline que j’abhorrais* quand j’étais jeune. Je l’ai tout de suite surnommé, dans ma tête, « le SDF », allez savoir pourquoi.

Il y avait aussi Patrice Pianot, qui, Mercredi matin, s’était assis à côté de moi dans un fauteuil défraichi de la salle des profs. Quand il se présenta, naïvement je lui demandai :

- Prof de musique ?

Il me répondit laconiquement :

- Non d’italien !

Pour lui montrer que j’avais de la culture latine j’eus envie de lui dire le proverbe « chi va piano, va sano », mais il ressemblait tellement à Mme Merckel, l’allemande qui fait la loi en Europe, que cela me refroidit quelque peu.

Mon nouvel emploi du temps était chaotique ; j’allais passer de longues heures à « glander » près de la machine à café.

Il ne me restait plus qu’à découvrir Emeline Fiton et Pascale Degrège. L’une d’entre-elles était nécessairement la remplaçante de Sandrine, ma muse disparue…


A suivre

 

Notes : 


* Abhorrer : Détester.

 


 


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