posté le 27-04-2014 à 09:01:44

Grasse (91).

 

* 

- Quelle mauvaise nouvelle ? répondis-je à Brigitte en pressentant le pire.

Elle me lança un regard apitoyé qui voulait tout dire.

Il faisait nuit et l’air de Grasse avait conservé, quelque peu, les effluves qui s’étaient échappés, pendant toute la journée, des cheminées des usines qui synthétisaient les bases odorantes des parfums.

Elle voulait m’entraîner dans sa voiture, pour parler tranquillement avait-elle dit, mais aussi, certainement, pour me purger, avec sa bouche, d’un trop-plein glandulaire. Je n’avais pas la tête à ça et mon inquiétude avait provoqué une déprime testiculaire.

- Il s’agit de Lola, n’est-ce pas ? murmurais-je, dans cette rue sans nom, perdue dans la ville de Grasse, où tapinaient quelques filles victimes de la crise économique.

Elle ouvrit la bouche pour me répondre, un peu exagérément peut-être, trop habituée à l’utiliser à des fonctions non prévues par la nature.   

J’étais suspendu à ses lèvres, façon de parler…

Enfin décidée à me dire quelque chose, Brigitte cracha sur le trottoir humide, un chewing-gum en fin de vie. Quelques voitures circulaient sur le bitume en ralentissant quand elles passaient à notre niveau. Des futurs clients ?

Une Alfa-Roméo grise métallisée freina et s’arrêta à quelques mètres devant nous.

- C’est un habitué ! me cria Brigitte en courant vers la voiture dont la portière droite s’était mystérieusement ouverte. Elle pénétra dans le véhicule qui démarra en trombe en faisant crisser ses pneus.

- Et merde ! me dis-je, en voyant disparaître mon informatrice à talons aiguilles.

La nuit collait à ma peau comme du sparadrap récalcitrant. Il ne me restait plus qu’à retourner chez moi, l’âme inquiète et le regard perdu dans la perspective imparfaite de cette rue humide et odorante.

Le hall de mon immeuble était éclairé et j’eus le malheur de tomber sur madame Coqualo, l’experte en gâteries linguales. Elle eut un sourire carnassier en arrondissant ses lèvres pulpeuses. J’imaginais ce qu’elle voulait. Moi, pour une fois, je me laissais faire. Elle m’entraîna dans le local à poubelles, bien décidée à me faire cracher…Elle se mit à genoux devant moi et déballa tout mon matériel pédagogique, heu génésique*, je voulais dire.

En quelques mouvements buccaux, elle fit gicler dans sa bouche, l’encre blanchâtre de mon gros stylo, riche en protéines et en animalcules** frétillants.

Elle avala le tout comme si elle dégustait un petit verre de sirop d’orgeat***.

Plus tard, chez moi, plus léger de quelques centigrammes, j’allais commencer un nuit d’insomnie en pensant au sort réservé à la malheureuse Lola…

 

A suivre

 

Notes :

 

  * Génésique : lié à la reproduction.

 ** Animalcules : Animaux microscopiques. (spermatozoïdes ici)

*** Orgeat : sirop fait à partir d'amandes douces broyées, additionnées d'eau et aromatisées à la fleur d'oranger.

 


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posté le 22-04-2014 à 07:07:16

Grasse (90).

 

 

Peut-être que pour cette pince à épiler, je m’étais fait un film dans ma tête ? Et que je devais m’orienter vers une autre hypothèse.

En fait, je pense, que le facteur déclenchant avait été la séance du mercredi précédent au club de poésie du lycée. Avec mon poème, je m’étais identifié à un cactus, plante pas très sympathique au demeurant. Hérissé d’épines, ce végétal n’avait pas un abord facile et accueillant. Tout comme moi peut-être ?

Sandrine m’avait « offert » cette pince à épiler certainement pour me transmettre un message : « tu dois changer, retirer toutes tes épines  et ainsi tu pourras approcher le ballon de baudruche, c’est-à-dire moi ».

Bon, je réfléchirai à cette question !

Les vacances de Pâques commençaient et je n’allais plus voir ma « muse » pendant quinze jours. Loin du lycée je me remis à penser à Lola, ma pute chérie, disparue on ne sait où. En faisant des recoupements, j’imaginais qu’elle se trouvait à Bamako, au mali, dans un bordel ou sur un trottoir de ce lointain pays d’Afrique. Et dans quel état ? J’en voulais beaucoup au sinistre Gédebras, mon voisin manchot qui, apparemment, avait séjourné à Bamako il y a une quinzaine d’années et qui avait dû garder des contacts avec la pègre locale. Je le soupçonnais même d’avoir organisé l’enlèvement de Lola avec l’aide de la bande des « parfumeurs grassois ». N’avais-je pas découvert, sur son vélo de course, une plaque gravée avec le sigle « UCB » qui signifiait « Union Cycliste de Bamako » ?

Je devais faire des recherches sur internet mais c’était impossible dans l’appartement que je louais à Grasse. J’étais obligé de me connecter à une borne Wifi dans un bar ou dans un restaurant. Pas dans cette ville en tout cas où je risquais d’y rencontrer des élèves ou des collègues profs légèrement « langues de putes ». Alors j’optais pour Cannes, la ville voisine où je savais trouver un « Macdo » connecté en Wifi. Je pouvais ainsi joindre l’utile (mon enquête concernant Lola) à l’agréable (la dégustation d’un énorme hamburger dégoulinant). Jeudi me semblait un bon jour pour aller faire mon escapade « gastronomique » à Cannes avant l’ouverture du festival, où la ville devenait alors un véritable enfer.

En attendant, je ranimais ma flamme nostalgique*, en sortant le soir, à la tombée de la nuit. Oh, je n’allais pas bien loin, juste dans une rue parallèle à celle de mon immeuble. C’est là que tapinait Lola ; c’était la belle époque. Elle avait été remplacée à « la cuisse levée » (au pied levé) par Brigitte, une autre pute, sa copine. J’aimais marcher dans cette longue rue assez étroite chichement éclairée par des réverbères en fin de vie et qui recelait pas mal d’encoignures, d’endroits un peu en retrait, de petits espaces tranquilles et qui avait l’honneur d’accueillir une boucherie chevaline, peut-être la dernière de la Côte d’Azur.

Perdu dans mes souvenirs nostalgiques, je n’entendis pas les talons-aiguilles qui martelaient le sol derrière moi. Une main se posa sur mon épaule et j’entendis dans mon oreille distraite :

- Tu viens dans ma voiture chéri ?

En me retournant, j’aperçus Brigitte, la pute, aussi étonnée que moi, qui me proposait ses services tarifiés.

Allez savoir pourquoi, mais dans mon pantalon, sous la braguette, s’érigea instantanément une tour en acier trempé.

Elle me reconnut et s’excusa :

- Ah c’est vous l’amoureux de Lola. Ça tombe bien et mal,  j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer…

 

A suivre 

 

Notes :

 

* Nostalgie :

Étymologie.

Du grec ancien νοστος nostos (« retour ») et λγος algos (« douleur ») soit « douleur ressentie à la pensée du retour à la maison familiale, mal du pays, du retour dans le passé ».

Définition.

 1. Souffrance causée par le regret obsédant de la patrie. Dans ce sens, on dit plus couramment « mal du pays ».

2. (Par analogie) Regrets, non seulement d’un pays, mais d’un milieu auquel on a cessé d’appartenir, d’un genre de vie qu’on a cessé de mener, d'amis qu'on a perdus, d'un passé qui ne reviendra pas.

 

 

 


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posté le 17-04-2014 à 09:04:39

Grasse (89).

 Suis-je vraiment comme ce monsieur ?

 

Si je m’attendais à ça !

En ouvrant l’enveloppe déposée dans mon casier de la salle des profs, je découvris tout simplement une pince à épiler.

Encore une sinistre plaisanterie, pensais-je en lançant un regard circulaire dans la grande salle où, à 7h30, il n’y avait que moi, le lève-tôt, insomniaque professionnel qui ne dormait que deux heures par nuit.

De toute évidence, quelqu’un voulait m’envoyer un message subliminal, du genre :

- Tu as trop de poils dans les narines,

- Tu as trop de poils dans les oreilles,

- Tes sourcils ressemblent à une forêt impénétrable…

Je filais comme un lévrier vers  les toilettes où j’étais sûr de trouver un miroir pour confirmer mes craintes. La femme de ménage, grosse dinde bavarde, n’avait pas fini d’éponger le sol avec une solution qui puait l’eau de javel. Elle me lança un regard plus dévastateur que ceux de Sandrine qui me vouait une haine farouche (allez savoir pourquoi). Je collais mon visage sur le miroir plus décati qu’un centenaire, éclairé par une lampe hasardeuse qui avait la tremblote et qui semblait souffrir de la maladie de Parkinson électrique et je constatais, qu’en effet,  quelques poils dépassaient de mes narines. Dans ma main droite se trouvait la pince à épiler et j’avais bien envie de l’utiliser pour retirer ces disgracieux filaments pileux pourtant bien utiles pour filtrer l’air pollué riche en poussières.

Seulement deux raisons paralysèrent mes gestes :

- La présence de la femme de ménage qui commençait à croire que j’avais viré ma cuti et qui attendait, avec curiosité, qu’après la pince à épiler, j’allais certainement utiliser du rouge à lèvres.

- La propreté douteuse de cette pince que je ne pouvais malheureusement pas désinfecter avec de l’alcool à 90.

Il y avait bien sur le lavabo, une bouteille d’eau de javel à 99,99% efficace contre les virus et les bactéries, mais la grosse dinde en blouse bleue me surveillait comme si j’allais dévaliser la banque de France.

J’abandonnai donc la partie et je retournai dans la salle des profs qui s’était passablement peuplée durant mon raid avorté dans les toilettes. Il y avait là, Jeanne la prof d'anglais qui me dit « good morning », Philippe le prof de math qui fit un geste parabolique avec sa main droite pour me dire bonjour et Marilyne la philosophe, la garce de service qui me lança « on dirait que tu as passé la nuit dans un tonneau, comme Diogène* » !

J’avais l’impression que mes narines et mes oreilles étaient envahies par des broussailles folles qui désiraient prendre l’air. Il ne manquait plus que Sandrine me vît comme ça. Je reçus un coup de massue sur la tête quand elle entra dans la salle des profs et qu’elle jeta un regard flottant sur ma personne. Et n’était-ce pas elle qui m’avait « offert » cette pince à épiler pour se venger de mon attitude de la veille dans son club poésie ?

A la récré de 10h, je ressemblais à un spaghetti trop cuit enroulé sur lui-même et avachi dans mon fauteuil préféré, situé   dans un coin, au fond de la salle des profs.

Englué dans de la sauce bolognaise, mon cerveau commença néanmoins à élaborer une autre hypothèse…

 

A suivre

 

Notes :

* 

 * Diogène était un mendiant, ivrogne et philosophe grec qui fut surnommé le chien (Cynos en grec). Son école de pensée fut donc logiquement appelée l’école Cynique. Il avait de longues discussions philosophiques avec ses disciples qui étaient tous aussi sales et pouilleux que lui, normal puisque c’étaient des chiens errants.

Il fut un des plus grands clochards de tous les temps, passant le plus clair de sa vie à observer le monde au travers d'un orifice de son tonneau.

 

 

 

 


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posté le 12-04-2014 à 08:37:51

Grasse (88).

 

Statue le Poète.

Sculpture en bronze de l'artiste français: ÉTIENNE (1).

 

 

  Quand j’eus terminé de réciter mon poème, il y se produisit comme un pavage de silence. Les élèves me regardaient, probablement étonnés qu’un prof de physique pût éprouver des sentiments pareils. Aldo, certainement le plus nul de la classe, leva le doigt et s’écria :

- Et c’est ki le cactus ? (Aldo faisait des fautes d’orthographe même en parlant).

Ses camarades le huèrent et il reçut une douche d’injures.

Je répondis :

- Le cactus, c’est moi !

- Et le ballon de baudruche ? s’enquit Gaëlle.

Firmin lui coupa la parole :

- Mais ça doit être une prof du lycée !

Je louchais discrètement sur Sandrine qui s’était isolée au fond de la classe sur une île déserte. Son corps semblait figé dans une catatonie (2) inquiétante.

Aldo, peut-être soumis au dictat de substances psychotropes, semblait balancer entre mutisme et logorrhée (3) baveuse.

- Et c’est un amour impossible ça ?

De nouveau on le fit taire :

- Idiot, que se passerait-il si le ballon de baudruche et le cactus entraient en contact ?

- Bouuummm ! hurla Firmin pour imiter une explosion.

« C’est donc un amour impossible ! » chantonna toute la classe.

- Et c’est qui le ballon de baudruche ? C’est une prof de quoi ? Elle enseigne dans notre classe ?

Je lorgnais sur Sandrine qui semblait s’enfoncer dans le sol, cachée par le buisson de ses cheveux qui avaient acquis une longueur étonnante.  

Ils devinrent curieux, les élèves.

- Mais réellement, pourquoi est-ce un amour impossible entre vous deux ?

Et moi, parce que je n’étais pas leur professeur, je me laissais aller à quelques confidences.

- Moi je l’aime et elle, elle me déteste !

Il me sembla que la salle fut brutalement ensevelie sous des tonnes de ciment frais.

Estelle, qui avait le cœur tendre, eut pitié de moi.

Sandrine, la prof de français me jeta un regard plus flou que les antiques photos de Nicéphore Niépce (4) dans les années 1820.

Pour terminer la séance, je distribuais aux élèves des photocopies destinées à mieux appréhender le concept de la poésie (voir en fin de texte).

En passant près de Sandrine, j’eus comme l’impression de passer dans le flux d’air frais provoqué par un avion à hélice. C’est sûr qu’après l’épisode de la pizza, ce que j’avais fait aujourd’hui l’avait, à jamais, éloignée de moi.

Le lendemain matin, en ouvrant mon casier, dans la salle des profs, j'aperçus une enveloppe qui ne contenait pas de lettre. En la décachetant, je découvris quelque chose qui me plongea dans un abîme de perplexité…

 

A suivre

 

Première piste : rapprochement entre poésie et sentiments

·        La poésie est propre à l'expression des sentiments : le poète exprime son moi intérieur.

·        La poésie fait appel à autre chose que l'intelligence ou la raison ou la logique, elle est irrationnelle.

·        La poésie recourt au lyrisme, propre à rendre compte de l'exaltation et de la passion (hyperboles, images...).

·        La vie sentimentale est un mélange de plaisir et de souffrance, la poésie apporte souvent des remèdes aux maux de la vie.

·        La poésie suggère plus qu'elle ne dit explicitement, comme les sentiments qui prennent souvent des détours pour s'exprimer.

Deuxième piste : d'autres conceptions de la poésie ?

La poésie peut avoir plusieurs fonctions :

·        décrire : le poète latin Horace définit la poésie comme étant de la « peinture » ;

·        recréer le monde ou créer un monde nouveau ;

·        « dévoiler » les faces cachées du monde et des choses (le poète est un « voyant ») ;

·        créer un nouveau langage en travaillant ou en jouant avec les mots ;

·        mettre en valeur des idées, qui sont exprimées avec plus de force et d'intensité que par la prose, défendre des idées politiques ou sociales : c'est la poésie engagée.

 

Notes :

 

1: Etienne est un sculpteur français né en France en 1952. Etienne s’exprime simultanément en termes figuratifs et abstraits. Il ouvre la masse sculpturale et recherche un équilibre organique, maîtrisé entre le plein et le vide. Les œuvres d’ETIENNE expriment les moments forts de rencontres humaines, spirituelles ou artistiques. Ses sculptures, construites sur des oppositions, ont la particularité d’inscrire l’instant dans le mouvement. Son travail est architecturé, construit, composé, lumineux et symbolique.

2:Catatonie : posture corporelle rigide, souvent accompagnée de mutisme et de passivité, observée chez certains schizophrènes.

3: Logorrhée : pathologie du langage qui conduit le malade à déverser un flot rapide et ininterrompu de paroles.

4: Nicéphore Niépce, né le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône  et mort le 5 juillet 1833 à Saint-Loup-de-Varennes (Saône-et-Loire), est l'inventeur de la photographie.

 


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posté le 07-04-2014 à 07:16:52

Grasse (87).

* 

J’avais devant moi un public hostile : une quinzaine d’élèves prêts à rire de n’importe quoi et une prof, Sandrine, qui me vouait une haine démesurée.

Je voulus quand même préciser un certain point :

- Ce n’était qu’une grossière plaisanterie quand j’ai voulu me comparer à Hugo, Verlaine et Rimbaud. Il s’agissait juste pour vous faire réagir.

Cela les calma quelque peu mais presque tous les visages reflétaient encore une incrédulité patente.

- Pouvez-vous me donner des exemples de situations d’amour impossible ?

Corinne leva la main et déclara :

- Paul aime Ludovic !

Il y eut des cris et des grincements de dents et presque tous la traitèrent d’homophobe.

Firmin intervint à son tour :

- Un arabe aime une juive !

Il y eut un moment de flottement dans la salle et André déclara :

- C’est peu probable mais il n’y a pas d’impossibilité absolue !

Gaëlle murmura :

- Un géant aime une naine !

On la hua copieusement en invoquant la situation de Mimi Matty.

Je calmais le jeu en disant :

- Dans vos exemples, il y a des difficultés culturelles, légèrement anatomiques ou religieuses. Mais ce n’est pas insurmontable.

Aldo se réveilla :

- Un éléphant aime un ver de terre !

- C’est mieux, dis-je, car ici ce ne serait qu’un amour platonique*

- Et un poisson qui aime un chat ?

Tout le monde convint, que, vivant dans deux milieux différents, l’eau et l’air, leur rencontre serait impossible.

Au fond de la salle, Sandrine faisait la « gueule ». De toute évidence, elle n’appréciait pas que je pusse intéresser ses élèves. Elle me lança un regard chargé d’épines qui se perdit entre elle et moi. Pour me montrer son indifférence, elle me tourna, même, le dos, je pus comme ça jeter un œil furtif sur ses jolies fesses rondes bien moulées dans son jeans.

Je posais une dernière question aux élèves :

- Ecrit-on un poème par plaisir ou par nécessité ?

Certains voulurent répondre immédiatement mais je les arrêtais en disant :

- On en reparlera la semaine prochaine ! Je vais vous réciter mon poème maintenant. Vous me direz ce que vous en pensez.

 

L’amour à mort…

 

Il était déprimé.

Son amour impossible,

Le hantait jour et nuit.

Il la voyait si belle,

Avec ses joues bien roses

Et sa peau satinée.

Il regardait de loin,

Diaphane et si légère,

Sa passion interdite,

Mais elle le repoussait.

Il voulait être beau,

Pour elle, pour lui plaire ;

Elle avait peur de lui.

Et qu’aurait-il donné,

Pour une fois la serrer,

Dans ses bras vigoureux ?

Ou danser avec elle,

Un langoureux tango,

Serrés joue contre joue,

Jusqu’au petit matin,

Mais elle le repoussait.

Elle devait le trouver,

Bien laid, ce prétendant,

Surtout pas de son monde.

Résigné, il admit,

Qu’un cactus ne pouvait,

Aimer à en mourir,

Un ballon de baudruche.

 

 

                                                                                                              A suivre


                                                 Notes :



* Platonique : qui reste pur et chaste et où le sexe n'intervient pas.

 

 


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1. anaflore  le 07-04-2014 à 09:12:00  (site)

pas facile de trouver une solution je vais réfléchir....bonne semaine

2. anaflore  le 10-04-2014 à 08:00:04  (site)

on pourrait oter les épines avec une pince à épiler c'est une question de patience mais quand on aime on ne compte pas !!!
as tu lu la reine des neiges???
bon jeudi

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