posté le 21-05-2014 à 09:09:49

Grasse (96).

 *

J'ai comme l'impression de ressembler à Pinocchio !

 *

Ce Vendredi-là, je touchais les grands fonds.

Non seulement j’avais détruit l’ultime espoir de conquérir Sandrine, mais en plus j’avais proposé aussi à Jeanne, la prof d’anglais, de l’accompagner au festival de Cannes.

Je détestais pourtant ce genre de manifestation.

A la limite, j’aurais pu faire un énorme sacrifice pour Sandrine dont les fesses, moulées dans un jeans, provoquaient, dans ma tête, un feu d’artifice de fantasmes inavouables, mais pas pour Jeanne avec ses yeux globuleux et sa robe de vieille fille presque vierge.

Comment m’échapper de ce guêpier digne des prisons de la Stasi à l’époque de la funeste Allemagne de l’Est ?

Durant le contrôle surprise de 14h à 15h avec une classe de seconde, je pus échafauder, en toute tranquillité, une multitude d’excuses bidons pour annuler la sortie du lendemain au festival de Cannes. A la récré de 15h j’en avais trouvé une, plutôt bancale. Jeanne vint vers moi avec un beau sourire et me dit :

-Alors, en forme pour la sortie de demain ?

Elle n’avait pas la maladie d’Alzheimer, hélas pour moi. Je récitais dans ma tête la phrase-excuse que j’avais élaborée pendant toute la durée du devoir sur table et puis je répondis :

- Désolé Jeanne, j’ai consulté la météo et demain elle prévoit de violents orages sur Cannes et sa région.

Par la baie vitrée s’engouffrait le soleil qui brillait intensément dans un ciel bleu sans aucun nuage. Un léger vent du Nord faisait trémousser les feuilles des figuiers plantés dans la cour du lycée. Bref, les conditions idéales pour un beau temps durable.

Jeanne me regarda avec un air dubitatif qui allait certainement précéder une flopée d’insultes bien méritées.

- Ca m’étonnerait, répondit-elle, regarde comme il fait beau ici !

Elle avait raison hélas, mais j’essayai de la convaincre :

- Mais Grasse est située à 18km de Cannes !

Elle éclata :

- Fuck you* !

  J’étais nul en anglais, mais je crus comprendre, au venin qui sortait de sa bouche, ce qu’elle voulait me dire. Et elle me tourna le dos pour se diriger vers la sortie. Un réflexe me fit regarder ses fesses qui paraissaient bien molles et plutôt avachies…

Ouf, j’avais résolu mon problème !

C’est à ce moment-là que Sandrine entra dans la salle des profs. Les deux filles se parlèrent un instant en me regardant. Je sentis des ondes négatives m’envelopper.

Je me dis, qu’à ce rythme-là, j’allais demeurer célibataire jusqu’à quatre-vingts ans…

Il ne me restait plus que Lola, perdue au Mali. J’avais intérêt à réactiver la filière et à préparer mon voyage à Bamako, cet été, pour essayer de la retrouver…

 

A suivre

 

Notes :

 

* Vas te faire foutre !

 

 

 


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posté le 16-05-2014 à 07:15:15

Grasse (95).

 
Voilà ce que je suis devenu à cause de Sandrine...
. 
 Connaissez-vous le plus grand débile de la planète ?

Vous êtes en train de lire ses divagations. Le roi des ânes, c’est moi !

L’autre jour, Sandrine, la prof de français, m’avait demandé de l’accompagner en fin de semaine au festival de Cannes. Et j’avais accepté, avec une réticence toute cachée, juste pour essayer de la séduire. Se doutait-elle des idées lubriques qui proliféraient, en secret, dans les circonvolutions de mon cerveau d’attardé mental ? Donc, à la fin de la récré, on s’était donné rendez-vous le samedi vers 10h devant la loge du gardien du lycée. Et au moment de nous séparer, elle m’avait envoyé un sourire-missile, un sourire qui détruit tout et qui ramollit la cervelle des mâles trop sûrs d’eux. Juste à cet instant, le destin fatal, de nouveau, envoya sur mon crâne, sa cape qui rend aveugle. Il y a des hasards, qui n’en sont point ! De ces hasards prémédités par une puissance invisible qui vous veut du mal. Jeanne, la prof d’anglais, aux yeux globuleux et presque vierge, eut la malencontreuse idée de passer près de nous. Et moi tout simplement, une force intérieure me fit dire :

- Jeanne, voudrais-tu venir avec nous, Samedi, au festival de Cannes ?

Mais pourquoi ai-je prononcé ces paroles imbéciles ? Pourquoi ai-je ainsi saboté mon travail de séduction auprès de Sandrine ?

Sandrine ne réagit pas, mais elle me lança un regard de merde, un regard qui vous transforme en gros tas nauséabond et mou et elle alla chercher ses élèves.

Jeanne, bien entendu, accepta ma proposition, avec une joie non dissimulée.

Moi j’étais dans de beaux draps.

Comment expliquer mon délire incontrôlé ?

Peut-être qu’inconsciemment je ne désirais pas rester seul avec Sandrine ? Peut-être que Lola était encore dans mon cœur et que je ne voulais surtout pas la tromper pendant qu’elle tapinait sur les trottoirs de Bamako ? Comment faire cours après ça ? J’avais une classe de seconde qui ne broncha pas quand je lui annonçai un contrôle surprise. Ma tête de vampire déprimé ne les incitait pas à la révolte. Et moi j’avais besoin de tranquillité pour pouvoir rétablir des connexions normales dans mon cerveau qui s’était transformé en omelette baveuse.

A midi, je trouvais dans mon casier une feuille de papier pliée en quatre, sur laquelle je pus lire :

.

 .

 

Quelle violence ! Quelle vulgarité ! C’était étonnant de la part d’une enseignante de français. Mais pourquoi ?

Après Lola la pute, avais-je perdu définitivement Sandrine la prof ?


A suivre.


 

 

 

 


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posté le 12-05-2014 à 08:16:33

Grasse (94).

 

 

Bon, c’était décidé, après tout ce que j’avais lu sur internet concernant les multiples dangers de l’Afrique, je n’aimais plus Lola !

Ouf, un poids de moins dans mon cerveau ! Je pouvais ainsi attendre tranquillement la fin de mon année scolaire à Grasse. La seule chose qui me dérangeait, c’était le festival de Cannes qui allait se dérouler du 14 au 25 Mai. Bien que située à 18km de cette ville, Grasse subissait les nuisances de ce festival du cinéma. Inutile d’imaginer un seul instant une promenade sur la Croisette à ce moment de l’année. Je passais donc mon temps à aller au lycée, à humer les parfums qui saturaient toute la ville de Grasse et à contempler la prison depuis la coursive sur laquelle donnait mon appartement. Je tentais souvent d’apercevoir Paulo, le mac de Lola, parmi la faune des taulards qui s’ébrouaient dans la cour de cette maison d’arrêt, sans succès. Après sa tentative de suicide ratée, Paulo était peut-être encore à l’hôpital ou  avait-il été transféré dans une autre ville, je n’en savais rien.

Au lycée, je m’étais fait plusieurs ennemies : Jeanne, la prof d’anglais, Sandrine, la prof de français et la documentaliste Françoise Jétoulu.

J’essayais de rétablir des relations normales avec Sandrine, sans succès. Elle continuait à m’ignorer totalement ; pour elle j’étais un homme invisible* comme dans le titre d’un film sorti en 1933.

Lundi matin, je me dis que je n’aurais pas dû me trouver dans la salle des profs ce jour-là. Sandrine allait et venait dans tous ses états : elle voulait à tout prix aller à Cannes pour le festival et elle cherchait un collègue qui pourrait l’accompagner en voiture là-bas. Tous les profs refusèrent en invoquant diverses raisons. Je n’avais pas senti arriver le boulet de canon qui allait m’écrabouiller. Sandrine me lança un regard intéressé. Moi j’étais assis dans mon coin, triste comme un mois de Novembre, le regard perdu ailleurs que sur ses fesses… Et pour elle, soudain, je ne fus plus « l’homme invisible », hélas pour moi. Elle vint s’asseoir dans le fauteuil voisin du mien avec un sourire enjôleur. Elle était culottée quand même !

- Dis-moi Alain, je suis sûre que tu adores le cinéma ! me dit-elle avec des lèvres prometteuses…

Je la voyais venir avec ses gros sabots !

Il fallait que je me méfiasse de moi-même et que j’évitasse de dire n’importe quoi comme l’autre fois avec « l’affaire de la pizza ». A vrai dire, je n’apprécie que modérément le cinéma et surtout je déteste regarder passer toutes ces pseudos-vedettes qui paradent devant des spectateurs qu’elles méprisent finalement. Mais là, c’était l’affaire du siècle, c’était l’occasion de « renouer » avec Sandrine, même si je la soupçonnais de vouloir seulement m’utiliser. Après une réflexion intense, je ne pus que dire :

- Oui, c’est vrai, j’aime le cinéma !

Je mentais comme un arracheur de dents du marché de Bamako au Mali.

Elle eut un petit sourire de satisfaction, le sourire du pêcheur qui a ferré un poisson.

Elle se jeta à l’eau comme on lance une bouée à un demi-noyé qui gigote dans la mer des Sargasses.

- On pourrait aller ensemble au festival Samedi si tu veux. Ensuite on  se « ferait un restau », pas dans une pizzéria ne n’inquiète pas !

- Oui, répondis-je sans conviction.

Ca y est, j’étais le poisson qu’elle avait attrapé et qui vivait ses derniers instants dans le seau en plastique rouge  rempli d’eau de mer qui se trouvait à ses pieds.

- Samedi à dix heures ça te va ? J’ai hâte de monter dans ton Alfa-Roméo !

Dix-huit kilomètres en tête à tête avec elle dans ma voiture, cela me faisait fantasmer ! J’espérais tout simplement qu’elle portât une jupe courte ce jour-là…

La sonnerie de fin de récré vint interrompre notre dialogue. Elle se leva et m’envoya un sourire de femme…

C’est à ce moment-là qu’un grain de sable vint perturber toute cette belle mécanique de séduction…

 

A suivre…  


Notes :

 

* L’homme invisible (film 1933).

 

 

 

Jack Griffin, un scientifique, a trouvé le moyen de devenir invisible. Soucieux de trouver la formule qui lui permettra un retour à la normale avant d'annoncer sa découverte, il s'enroule le visage de bandeaux et se retire dans l'auberge d'un village isolé. Son aspect étrange ainsi que son comportement attirent la curiosité des gens et l'empêchent de travailler. Agacé, Griffin cherche à effrayer les villageois et se sert de son pouvoir à des fins de plus en plus mal intentionnées...

 


 


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posté le 07-05-2014 à 08:37:14

Grasse (93).

 grasse93

 

 

Mais comment les aider?

 

Apparemment, Lola était encore vivante et c’était l’essentiel ! Ce pauvre Paulo avait survécu à sa tentative de suicide et je pensai que je devrais, un de ces jours, lui faire une petite visite dans sa prison. Depuis bien des semaines, je ne lui avais plus fait parvenir les cartouches de ses cigarettes préférées, par paresse, par le fait que le temps dilue les idées, les envies, les promesses…

Pendant mes nuits blanches, lorsque mes neurones semblaient baigner dans une mélasse intellectuelle, une idée farfelue avait germé dans les circonvolutions de mon cerveau ramolli : aller à Bamako, au Mali, pour retrouver Lola et la soustraire aux griffes de la prostitution locale. Mais quand ? Les vacances d’été approchaient et je pensais que c’était la période idéale pour organiser ce périlleux voyage vers l’Afrique. Mais tout me faisait peur : le climat, la misère, les bandes de malfrats politisés qui avaient le rapt facile, l’hygiène, les maladies... Et les vaccins !

Jeudi, pour récolter quelques informations sur le Mali, je m’installais avec mon  notebook à une table d’un Mac-Do de Cannes, histoire de passer incognito. Je le branchais en Wi-Fi et je commandais un big-mac, mais vraiment big, avec une double portion de frites et un demi-litre de Coca-Cola.

 

 

                             

 

Et je commençais à naviguer sur internet. Je recueillais ainsi quelques informations sur le Mali situé à près de 4000km de Nice, un peu loin quand même !

Les maladies d’abord :

Risques liés à l'environnement et au comportement du voyageur.

  • Tétanos

  • Maladies sexuellement transmissibles (infection par le VIH, hépatite virale B...)

  • Ankylostomiase et anguillulose (pieds nus)

  • Bilharziose (bain en eau douce, chaude et stagnante)

  • Histoplasmose (inhalation de spores)

  • Hépatite virale B : par contact sexuel ou utilisation de matériel de soins contaminé.

  • Risques liés aux insectes et aux animaux.

  • Paludisme (moustiques)

  • Arbovirose (syndrome dengue-like, fièvres hémorragiques)

  • Leptospirose

  • Rickettsiose

  • Borreliose (fièvre récurrente à tiques)

  • Rage (chiens, tous animaux sauvages)

  • Hydatidose (contact avec les chiens)

  • Trypanosomiase (mouche Tsé-Tsé)

  • Envenimations (piqûre ou morsure d'animaux venimeux).

    Risques liés aux aliments et aux boissons.

  • Poliomyélite

  • Diarrhée du voyageur

  • Hépatite virale A

  • Hépatite virale E

  • Ascaridiose

  • Giardiase

  • Typhoïde

  • Salmonellose

  • Shigellose

  • Tæniasis

  • Amibiase.

Bon, avec tout ça, comment vouliez-vous que je dégustasse mon succulent big-mac dégoulinant de tout ? Je l’abandonnais sans y avoir touché et il doit y être encore.

Même la gorgée de Coca-Cola que je bus, m’inquiéta. N’avait-il pas été fabriqué au Mali ?

Puis vint le moment de choisir une compagnie aérienne pour me rendre à Bamako. Ce que je trouvais alors me refroidit comme si j’avais passé une nuit dans une grotte de l’ère glaciaire. Il était question d’une liste noire des compagnies aériennes peu sûres et qui possédaient un pourcentage élevé d’incidents plus ou moins graves. Il y en avait plus d’une centaine. J’en indique quelques-unes :

 

Aero Benin (Bénin),   Afric Aviation (Gabon),   Air Baraka (République Démocratique du Congo),  Air Jet (Angola), Alfa Airlines (Soudan),

Guinea Airways (Guinée Equatoriale), Heavylift Cargo (Sierra Léone),  Helimalongo (Angola),   International Air Services (Libéria),  Mauritania Airways (Mauritanie),  Meridian Airways LTD (Ghana),   Nasair Eritrea (Erythrée), Safari Air (Mozambique), Silverback Cargo Freighters (Rwanda), etc… 

 

Source : http://fr.whattheflight.com/compagnies-aeriennes/liste-noire/

 

Autant dire que si j’échappais à un accident d’avion plus que probable, une maladie, un enlèvement, un assassinat pourraient m’achever.

De retour chez moi, je me demandais si j’aimais vraiment Lola…

                                                                                                    

                                                                                                                                                                                          A suivre


  

 


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posté le 02-05-2014 à 07:25:48

Grasse (92).

 

 *

Bon, les nuits blanches, je connais ça ! Dormir deux heures seulement ne me dérange pas du tout. Mais là, c’était différent.

Brigitte devait m’annoncer une triste nouvelle apparemment, certainement liée à Lola. Hélas pour moi, elle en a été empêchée par l’arrivée d’un fidèle client qui l’a enlevée dans sa puissante voiture. Dans ma tête, elle avait injecté une sorte de virus mortel, celui de l’appréhension d’un malheur arrivé à ma pute chérie, Lola, qui avait toujours refusé de faire l’amour avec moi. Lola disparue depuis des mois, certainement enlevée par le gang des parfumeurs grassois, commandé par Mr. Gédebras, mon voisin, manchot de son état, qui l’avait « transférée »  à Bamako, au Mali, dans un bordel où les françaises blanches devaient avoir beaucoup de succès, hélas. J’imaginais Lola, morte, étranglée par un client schizophrène ou bien la gorge tranchée par un drogué qui en voulait à l’argent de ses nombreuses passes. Comment dormir avec cette idée dans la tête ? Je devais à tout prix revoir Brigitte, pour qu’enfin, elle me dît ce qu’il s’était vraiment passé.

Mon réveil numérique indiquait 0 :05 en gros chiffres lumineux rouges qui maintenaient un semblant de luminosité dans ma chambre. Elle devait en avoir terminé avec son client, Brigitte, et peut-être était-elle déjà de retour dans la rue, sur son trottoir, à tapiner, pour terminer sa nuit. Il suffisait que je la rejoignisse pour me vider la tête (oui la tête !) et retirer de mon cerveau cette vrille en acier qui s’était enfoncée dans mon crâne. L’incertitude, alliée au pessimisme, voilà ce qui mine une vie, qui la ramollit, qui la fait fondre et couler par terre comme un sirop gluant et nauséabond.

Je m’habillais en vitesse, sûr de ne rencontrer personne à cette heure de la nuit. Le hall de l’immeuble était éclairé et dehors la rue semblait sommeiller. Les voitures en stationnement dormaient sans ronfler, les chats menaient leur vie et peut-être les rats aussi. Je marchais, sur le trottoir étroit, le plus vite possible. J’avais quand-même peur de faire de mauvaises rencontres, des bandes de nazes qui sortaient des boîtes, souls et drogués, des boîtes de nuit de Cannes (située à 18km de Grasse) qui attiraient beaucoup de monde.

 *

 

 *

Au bout de la rue, je tournais à droite pour plonger sur une longue avenue mal éclairée. C’est là que tapinait Brigitte, à une centaine de mètres, adossée à un réverbère, plus lamentable qu’elle. Dieu seul sait ce qu’elle avait fait, avec l’autre, le conducteur de l’Alfa-Roméo. Moi, je m’en fichais, je voulais seulement savoir ce qui était arrivé à Lola ! Quand elle me vit, elle commença à se dandiner en avançant vers moi, un réflexe de pute…Quand je sentis son parfum (peut-être Shalimar ?), je sus que la pieuvre allait tenter de m’étouffer. Elle me proposa un petit jeu avec sa bouche pulpeuse, dans sa voiture. Je la suivis comme un âne que j’étais.

- C’est trente euros ! me dit-elle, sans capote.

Moi, je n’étais pas assez fou, pour tremper mon caramel encore mou dans sa bouche qui avait dû en connaître des tornades spermatiques !

Je lui donnais ses trente euros, mais juste pour savoir ce qui était arrivé à Lola, sa copine.

Elle me regarda comme si j’étais un moine défroqué de la paroisse voisine. Apparemment, elle ne savait pas ce que j’attendais d’elle. Elle avait l’air droguée, en plus. A quoi ? Allez savoir !

Elle se mit à rire quand je lui parlais de Lola.

Etait-elle devenue folle ?

Dans un éclair de lucidité, elle comprit ce que je voulais savoir.

- Mais, il s’agit de Paulo, cria-t-elle, ce qui effraya un chat qui passait par là.

Je devins plus hagard qu’elle, perdu dans cette nuit grassoise parfumée à l’essence de lavande.

Elle précisa :

- Paulo, le mac de Lola, a tenté de se suicider dans sa prison en se pendant à un barreau de la fenêtre de sa cellule avec son caleçon long !

Pauvre Paulo !

J’étais quand même rassuré : Lola était vivante et j’avais au moins encore une chance de la baiser !...

 

A suivre

 

 


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